La Loi n° 2012-04 du 3 janvier 2012
Loi n° 2012-04 du 3 janvier 2012
abrogeant et remplaçant l’article 2 de la loi n° 98-55 du 31 décembre 1998
portant augmentation du tarif de la taxe de promotion touristique
Expose des Motifs
Le tourisme constitue un moteur
de croissance économique en tant qu’outil de mobilité d’échange de biens et
activités créatrices de richesses qui génèrent des retombées pour le tissu
économique national et local.
La présente Loi est proposée dans
le cadre de la mise en œuvre des priorités de l’action de développement
touristique initiée par les pouvoirs publiques dont notamment l’intensification
de la promotion touristique et le renforcement de la compétitivité de la
Destination Sénégal.
Le diagnostic du secteur a mis en
exergue l’insuffisance des moyens financiers disponibles pour assurer une bonne
promotion touristique gage d’une croissance de flux touristiques pour atteindre
l’objectif de 1 500 000 touristes à l’horizon 2015.
Ainsi, le Gouvernement, par
ordonnance n° 91-41 du 03 septembre 1991 ratifié par la loi 92-12 du 11 janvier
1992, a mis en place le fonds de promotion touristique alimenté par la taxe de
séjour fixée à 400 F CFA. Cette taxe a fait l’objet d’une augmentation à 600 F
CFA par la loi 98-55 du 31 décembre 1998.
Les professionnels du tourisme
dans leur totalité à travers leur syndicat professionnel sont en parfait accord
avec le Département sur la nécessité de relever le taux de la taxe de promotion
touristique.
La présente Loi comporte deux
articles portant sur la proposition d’augmentation de la taxe de promotion
touristique de 600 F CFA à 1000 F CFA. Cette initiative s’inscrit dans la
perspective de doter le Fonds de promotion touristique de moyens afin de
permettre au Ministère chargé du Tourisme de réaliser les objectifs définis par
le chef de l’Etat dans ce domaine.
Telle est l’économie du présent projet de Loi.
L’Assemblée nationale a adopté, en sa séance du mercredi 29 juin 2011 ;
Le Sénat a adopté, en sa séance du mardi 27 décembre 2011 ;
Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :
Article unique. - Les
dispositions de l’article 2 de l’ordonnance n° 91-41 du 3 septembre 1991,
ratifiée par la loi 92-12 du 11 janvier 1992 et modifiée par la loi n° 98-55 du
31 décembre 1998 sont abrogées et remplacées par les suivantes : « Le tarif de
la taxe de promotion touristique est fixé à mille (1000) francs CFA par nuitée
»
La présente loi sera exécutée comme loi de l’Etat.
Fait à Dakar, le 3 janvier 2012
Abdoulaye WADE.
Par le Président de
la République :
Le Premier Ministre,
Souleymane Ndéné NDIAYE
Contribution
parue en 2008
LA TAXE TOURISTIQUE
PASSE DE 600 A 1000 FRANCS
La problématique de la promotion
demeure
Elle alimente l’essentiel du
budget annuel de promotion touristique du Sénégal qui atteint à peine 1,5
milliard de Frs Cfa. De 600 Frs Cfa depuis 1998, la taxe de séjour passe
désormais à 1000 Frs Cfa par nuitée et par personne. Les sénateurs en ont voté
ce mardi 27 décembre le projet de loi, mais on est loin de régler le problème.
Depuis hier, mardi 27 décembre,
le projet de loi portant augmentation de la taxe de promotion touristique et
défendu Frs Cfa soit l'équivalent de 0,90 euros, la taxe touristique dont le
produit alimente essentielle (Anpt) avait inscrit depuis quelques années la nécessité
de revoir le niveau de la taxe de séjour qui devrait ainsi, produire quelque 2
milliards de francs au profit du Fonds de promotion touristique. Ce qui est
encore loin des normes de l'0MT (Organisation mondiale du tourisme) qui
recommande que les fonds de promotion représentent 3% des recettes globales en
devises.
Quelle promotion ?
Aléatoire, dira-t-on. Sur le
principe, d’abord. La taxe de séjour est un montant qui est perçue au niveau de
tout hôtel ou structure d’hébergement reconnu par le département du tourisme;
donc ayant reçu l'agrément. L’opération est faite à chaque fois qu'il y a une
arrivée, en tenant compte de la facture enregistrée et la fiche technique des
déclarations des versements est envoyée mensuellement par l’établissement, au titre
de la taxe de promotion touristique.
Habituellement, ces fonds sont
versés directement dans un compte spécial et c'est à partir de ces fonds que le
budget de promotion est élaboré. Les ressources pour la promotion de la
destination proviennent ainsi de la taxe touristique, et sont donc dépendantes
de trois principales variables que sont : la Durée moyenne du séjour (Dms), la
taxe touristique et surtout le nombre total d'arrivées. Aussi, qui dit
variable…
Certes l'Etat accorde depuis
quelques années, un appui institutionnel, mais celui-ci n’est que de 100
millions de FCfa soit environ 7%. Dès lors, cette situation sous-entend que si
la taxe reste fixe, les variations de la DMS et du nombre d'arrivées
entraîneront une variation conséquente du budget total. D’autant plus que, à
bien y regarder, ce qui est réellement consacré â la promotion touristique
tournerait seulement autour de 70% du budget annuel, réparti entre l’intérieur,
l’extérieur, le matériel, etc…
Dès lors, devant l’insuffisance
des ressources, transparence, visibilité et efficacité doivent être requises
dans la gestion des fonds de promotion touristique. Ce qui est loin d’être
garanti d’autant plus que, en aval, il n’est pas sûr que tous les
établissements qui collectent la taxe touristique reversent celle-ci surtout
dans un contexte où ces derniers enregistrent des baisses importantes de
fréquentation.
Cette problématique de la gestion
efficiente des fonds de promotion est d’autant plus cruciale que le principe de
cette taxe est de financer le tourisme par… le tourisme. Instituée en 1919,
rappelons que la taxe de séjour a pour fonction de générer les ressources
supplémentaires pour les communes qui subissent des charges supplémentaires
liées à la fréquentation touristique.
Il apparaît en tout cas le
caractère aléatoire de la ressource que constitue la taxe de séjour dans le
financement de la promotion touristique tandis que par ailleurs, des recettes
importantes échappent à l’administration à travers la parahôtellerie qui
accueille et satisfait une grande partie des touristes. D’où l’inadéquation
entre le nombre d'entrées et celui d'arrivées au niveau des hôtels.
Par ailleurs, le budget de
promotion doit prendre en charge des prospections ou études régulières
nécessaires en vue d’une meilleure mesure de la politique de promotion afin
d'opérer les rectifications, en vue de la réalisation des objectifs fixés. Ces
études sont d’autant plus nécessaires qu’elles permettent une visibilité pour
l’élargissement des marchés. Or, au Sénégal, la réalité statistique du secteur
touristique est très mal cernée ; ce qui rend le secteur difficilement
maîtrisable, biaisant ainsi les projections.
En définitive, la promotion du
tourisme ne se limite pas à son budget de promotion, encore moins à une baisse
de la TVA dont le bénéfice, au demeurant, devrait être réinvesti dans le
secteur par les professionnels. Mais d’autres paramètres aussi importants que
la qualité des réceptifs sont autant de facteurs de promotion. Or, sur le
terrain au Sénégal, la qualité des hôtels est souvent très en dessous de leur
classification officielle.
Ce secteur étant par excellence
très concurrentiel, à titre de comparaison, en 2010, le tourisme tunisien a
contribué à hauteur de 7 % au PIB, génère chaque année entre 18 et 20 % de
recettes en devises, couvre 56 % du déficit commercial et emploie 400 000
personnes. En 1974, la Tunisie recevait déjà quelque 716 000 visiteurs. Au
Sénégal, il est encore difficile d’avoir des statistiques fiables du secteur.
Etudes sur la promotion
Quel que soit le produit qu'on
veut mettre sur le marché, il faut nécessairement passer par des études de
marchés. En tout temps, tant qu'on a un ou plusieurs produits â mettre sur le
marché, des études approfondies nécessitent d'être fréquemment faites, pour
identifier et maîtriser la clientèle potentielle puis les environnements
macroéconomique et concurrentiel qui s'imposent. Pour le cas particulier du
tourisme, le pays intéressé doit arriver â connaître en temps réel la situation
de l'ensemble de ses marchés mais également celle des flux qui le fréquentent
et la situation constante de la concurrence.
Dans ce sens, des résultats
d'enquêtes ont conduit le Sénégal â déterminer ses principaux pays émetteurs :
ce qui était devenu depuis des années, ce qu'on appelle les « marchés
traditionnels » en terme opérationnel. Cela n'a pas été compliqué car la source
de ces résultats, c'est simplement les données statistiques sur les flux qui
fréquentent le pays. (Données peu exhaustives et fiables)
Cependant, des prospections ou
études régulières ne sont pas souvent faites, pour mieux permettre de mesurer
la politique en matière de promotion et d'opérer toutes les rectifications, en
vue de la réalisation des objectifs fixés par la lettre politique sectorielle.
Alors que généralement, cela est â chaque fois pris en compte par le budget.
L'insuffisance de moyens financiers est mise en avant pour justifier le fait
que des études importantes comme celle pour l'élargissement des marchés, ne
sont pas convenablement faites. La non implication de professionnels acteurs
externe dans le faire faire du savoir-faire pour prendre en charges les
questions spécifiques hors compétences de l’administration)
Analyse de la politique de promotion touristique au Sénégal
Cette situation laisse découvrir
la véracité des problèmes de compétences, d’équipes, de transparence dans la
gestion, de modicité et d'utilisation efficiente des fonds, qui sont les
difficultés majeures claironnées par tous les acteurs.
Les fonds de promotion touristique
Au ministère du tourisme, il
existait un département spécial qui s'occupe de la gestion touristique : c'est
le Comité de Gestion Touristique. Il est responsabilisé pour tout ce qui relève
de la promotion touristique et de la gestion des fonds. C'est ainsi qu'il
effectue les rapports d'activités, propose les programmes annuels de promotion
et enfin, présente le budget annuel de promotion qui suit toute une procédure
jusqu's être adopté, voté. C’est a partir de 2004 par la création de l’Agence
que ces fonctions reviennent à l'ANPT. En 2012 retour à la case départ
suppression de l’ANPT création d’une cellule par arrêté ministériel et rebelote
en 2014 création d’une autre nouvelle Agence l’ASPT pour les mêmes missions
sans corriger les problèmes de fond. Le secteur privé réclame la paternité de
la taxe de séjour d’autant plus que c’est lui qui collecte la taxe, il en
réclame le contrôle et la participation au conseil de surveillance. Et pratiquement
chaque année, le budget est réparti de la même façon sans études et évaluation en
fonction des rubriques d'activités choisis.
Les problématiques de promotion touristique au Sénégal
Les ressources pour la promotion
proviennent par excellence de la taxe touristique, et sont donc dépendantes de
trois principales variables que sont : la durée moyenne du séjour, la taxe
touristique et surtout le nombre total d'arrivées. Toutefois, il arrive que
l'Etat accorde des subventions ou qu'il y ait une source additionnelle venant
des bailleurs de fonds ou partenariats.
En effet, les fonds de promotion touristique
sont alimentés par la taxe touristique qui s'élevait â 600 frs CFA la nuitée
puis relevée à 1000 frs CFA. C'est une taxe qui est perçue au niveau de tout
hôtel reconnu par le MTTA ; donc ayant reçu l'agrément. Cette opération est
faite â chaque fois qu'il y a des arrivées, en tenant compte des factures
enregistrées. Alors, le directeur financier de chacun de ces hôtels, envoie
mensuellement une copie de la fiche technique de déclarations des versements,
au titre de la taxe de promotion touristique. Ils sont juge et partie ce qui ne
permet pas une bonne transparence ; Il y a que la taxe n’est pas élargie
aux auberges aux maisons meublées aux campements et aux locations saisonnières etc.
Habituellement, ces fonds sont
versés directement â la SGBS, dans un compte spécial du Comité des Gestion
Touristique. Et, c'est â partir de ces fonds que le budget de promotion est
élaboré. Des changements sont intervenus plusieurs fois et aujourd’hui un
compte est ouvert au trésor et du trésor public des virement sont effectués
vers les compte commerciaux des banques ( bank of africa, et CBAO) Et dans le budget, le calcul des recettes se
fait donc sur les bases suivantes :
Taxe touristique : 600 F CFA la
nuitée
Durée Moyenne du Séjour : 4 jours
Nombre total d'arrivées : 600.000
C'est ainsi de façon mécanique et
approximative qu'annuellement le budget
de promotion se calcule et qui tourne autour de 1.440.000.000
F CFA. Si la taxe reste fixe, les
variations du nombre d'arrivées et de la durée de séjour entraîneront des
variations conséquentes du budget total.
Sous un autre angle, parmi ces
trois variables, c'est le nombre d'arrivées qui est très instable, donc très
déterminant. Cependant, on sait bien qu'au Sénégal, le nombre d'arrivées
globales n'a jamais atteint le cap de 500.000
touristes. Ce qui vient normalement diminuer les fonds qui existent
réellement.
En plus de cela, on note un autre
sérieux problème qui vient conjuguer la diminution des fonds disponibles, c’est
le non reversement de la taxe et le sous nombre déclaré par l’hôtelier. En
effet, sur le terrain, il s'est développé un nombre important de para hôteliers
non reconnus par le MTTA ; n'ayant donc pas reçu d'agrément. Ceux-ci attirent,
accueillent et satisfont une grande partie des touristes, alors qu'ils ne
versent pas la taxe touristique. Cela vient expliquer l'adéquation entre le
nombre d'entrées et celui d'arrivées au niveau des hôtels.
Finalement, le budget devient de
plus en plus faible et insuffisant. Au même moment, le budget des années entre 2002,
2012 nous montre qu'annuellement ce qui est directement consacré â la promotion
touristique, tourne seulement autour de 800
millions de f CFA : soit 56% du budget annuel. En se référant aux normes de
l'0MT qui demande que les fonds de promotion représentent 3% des recettes globales
en devises, nous constatons qu'effectivement que le budget de promotion est
insuffisant, est très loin d'être une exagération. En effet, le pays, devrait
consacrer près de 9 milliards de F CFA
pour sa promotion touristique (en tenant compte de la moyenne des recettes
globales qui s'estiment à plus de 300 milliards/ 2010), ne dépense que 800
millions de F CFA ; soit 0.8% au lieu de 3% comme demandé par l'0MT.
L’utilisation de ces fonds n’est pas rationnelle, guide et orientée
vers les priorités
Voici une répartition plus ou
moins constante de l’utilisation des fonds
INTITULE
|
M0NTANT
(FCFA) |
P0URCENTAGE
(%) |
|
Accueil-Sécurité
|
53000000
|
4
|
|
Matériel de promotion
|
100000000
|
7
|
|
Promotion
extérieure
|
714000000
|
49
|
|
Promotion
intérieure
|
293000000
|
19
|
|
Appui institutionnel
|
100000000
|
7
|
|
La promotion du tourisme n’est
pas l’affaire d’un Etat c’est très important et cela demande des ressources
externes plus capable à prendre en charge les nombreuses activités qui sont en
vue.
Contribution parue Mai 2012
Pour une relance du secteur touristique au Sénégal
Le tourisme peut contribuer à la
réalisation des objectifs économiques, mais aussi sociaux et environnementaux
d’une nation.
Ainsi, le tourisme,
particulièrement dans un pays à tradition touristique comme le Sénégal, peut
avoir des effets particulièrement bénéfiques sur l’emploi et la croissance
économique. Dans les pays à tradition touristique, il ne faut pas douter de
l’importance stratégique d’une politique du tourisme. Il s’agit donc de
garantir des conditions-cadre favorables au développement positif du secteur.
Des mesures d’incitation sont nécessaires de la part de l’Etat, notamment à
cause des échecs de marché et des coûts de transaction élevés dans la
production et de la commercialisation touristique.
La politique du tourisme a besoin
aujourd’hui d’une stratégie claire et autonome, qui fixe des principes de
planification et de développement. Ces principes doivent permettre la mise en
place des conditions-cadre, et d’un véritable programme d’encouragement,
stimulant et soutenant les initiatives opérationnelles de l’économie privée.
Ainsi, il est impératif de soutenir l’innovation et la coopération, notamment au
niveau de la promotion touristique.
Objectifs d’une nouvelle politique du tourisme
Au-delà des promesses de
campagne, il est primordial pour un pays comme le Sénégal d’avoir une politique
du tourisme explicite. Or, dans l’intérêt de laisser jouer la concurrence
librement et de laisser le marché s’autoréguler, cette politique doit se
limiter à l’amélioration des conditions générales de la branche, et à
l’encouragement touristique.
L’objectif premier de cette
nouvelle politique du tourisme doit être l’augmentation de la compétitivité de
la destination.
La base de la politique sénégalaise du tourisme se trouve dans la
conception même du tourisme.
Cette conception que souligne le
rapport sur les assises du secteur (2002) a fourni les bases de la politique du
tourisme durant deux décennies. Or, avec les changements technologiques et
économiques de ces dernières années, il est devenu nécessaire de remodeler la
politique du tourisme.
La nouvelle politique du tourisme
sénégalaise doit impérativement prendre en compte de nouveaux stratégies et
instruments.
Stratégies de la politique touristique
1- Créer des
conditions favorables
Travailler pour une meilleure
acceptation du tourisme: l’attitude de la population autochtone est un élément
essentiel de la qualité du produit touristique. Il s’agit d’encourager les
Sénégalais à surmonter l’attitude critique qu’ils peuvent avoir face au tourisme.
• Favoriser l’innovation:
s’adapter aux nouveaux défis de la concurrence internationale nécessite des
moyens financiers pour la recherche et le développement, et pour le conseil aux
entreprises touristiques. Il faut rajeunir l’offre et relancer la demande par
un comportement novateur.
• Améliorer les conditions-cadre
internationales: il faut défendre les intérêts du Sénégal sur la scène
internationale, notamment en encourageant la libéralisation du tourisme, et en
empêchant par exemple les restrictions de devises. Il faut en outre faciliter
les transferts de capitaux et les investissements, tout en collaborant avec les
autres pays de la sous-région.
2- Renforcer la
présence sur le marché
• Renforcer l’image de marque du
Sénégal : stimuler la demande grâce à des efforts de communication. L’image de
marque est une gage de qualité pour le visiteur. Les prestataires de services
sont appelés à coopérer sous la bannière de la destination, unité
concurrentielle du tourisme.
• Développer des produits stratégiques:
il s’agit de franchir le pas de la prestation individuelle vers les produits
intégrés, agissant sous l’égide de la destination, tout en suivant l’évolution
de la demande.
• Améliorer la qualité des
prestations: les prix des prestations touristiques au Sénégal sont relativement
élevés. Il faut alors garantir une qualité de haut niveau pour assurer un
excellent rapport qualité/prix. De nouveau, il faut dépasser la qualité
individuelle pour focaliser sur la qualité globale de la destination.
• Promouvoir l’utilisation de la
télématique: assurer la présence du Sénégal sur les marchés électroniques,
notamment Internet. Il faut promouvoir la destination de manière à ce que le
client puisse à tout moment et depuis n’importe où accéder à des informations
précises sur le tourisme du pays.
3-Améliorer
l’attrait de la destination
Développer le capital humain:
avec la création des écoles du tourisme et d’un diplôme de spécialiste en
tourisme, les jeunes peuvent aujourd’hui se spécialiser dans le secteur. Il est
primordial d’améliorer l’image et le prestige de ces formations afin d’assurer
l’avenir de la ranche.
• Attirer une main d’œuvre
motivée: vu les conditions de travail difficiles et les salaires souvent
médiocres, les demandeurs d’emplois sont trop peu nombreux. Or, dans l’intérêt
d’une culture de service indigène, il est important de rationaliser les travaux
répétitifs et ennuyeux et d’améliorer l’image du secteur pour augmenter la part
de la main d’œuvre.
• Promouvoir le changement
structurel dans le domaine de l’hébergement: donner à l’hôtellerie des moyens
en terme de conseil d’entreprise, de favoriser la rationalisation et la
collaboration, pour améliorer la rentabilité de la branche.
• Revaloriser l’infrastructure:
le haut niveau de développement des infrastructures est l’un des atouts des
pays qui réussissent dans le domaine. Il importe de maintenir et d’améliorer
l’infrastructure existante.
•Organiser le territoire, et
assurer une exploitation durable de celle-ci: garantir la sauvegarde des paysages,
qui sont le principal atout du tourisme sénégalais. La qualité de
l’environnement doit devenir un pilier fondamental de l’offre touristique
4-L’encouragement
touristique
L’Etat peut contribuer activement
à la création et au maintien de réels avantages concurrentiels dans le domaine
du tourisme. Pour ce faire, il importe de faire une promotion efficace des
destinations sénégalaises, et de renforcer la coopération, non seulement au
niveau du marketing, mais aussi au niveau du développement des produits
eux-mêmes. L’offre ne peut être complètement réinventée, étant donné que
l’image, les installations et équipements, et le réseau organisationnel sont en
place depuis longtemps.
Or, il est possible de
repositionner le Sénégal comme une destination unique en son genre et de
développer de nouveaux produits (ensemble de prestations de service). Ce
repositionnement passe nécessairement par l’innovation, au niveau de la palette
des prestations, mais aussi au niveau de la communication marketing. La coopération
entre prestataires, sous l’emblème de la destination, est également une
nécessité. Ainsi, la coopération horizontale peut conduire à des économies
d’échelle, donc à des baisses des coûts et des prix, et la coopération
verticale à une convergence vers les objectifs de la destination.
L’offre de la destination
Sénégalaise est souvent considérée en partie vieille, ennuyeuse et dépassée,
d’où l’importance d’une adaptation des produits aux nouvelles conditions du
marché, afin d’améliorer sa compétitivité.
Conclusion
Le Sénégal doit continuer à
garantir le plus haut niveau de qualité possible, dans tous ses produits. On ne
peut réinventer le tourisme du pays, puisque les avantages comparatifs
demeurent : Un paysage idyllique, une infrastructure attrayant, un
environnement préservé et un personnel hautement qualifié.
Dans cette situation, il est
essentiel de soutenir des projets novateurs et d’encourager la collaboration
entre entreprises touristiques. Dans une prochaine intervention, nous
reviendrons sur les instruments de relance de notre politique touristique
Mouhamed Faouzou DEME
Bonjour M.DEME
RépondreSupprimerJe suis élève à l'Ecole nationale d'Administration (ENA) à la section Impots et Domaines.
j'écris mon mémoire sur la fiscalité touristique au Sénégal.
En faisant des recherches, je suis tombé sur votre si interessant article.
Cependant, si vous me le permettez, j'aimerais m'entretenir davantage avec vous.
voici mon e-mail: khadimdiarra0@gmail.com.
J'y tiens beaucoup
Merci d'avance.