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Lettre ouverte au futur Président de la république

Excellence, Futur Président de la République,


Cette lettre vous est adressée, en signe de bienvenue, si vous êtes un nouveau. Elle est un rappel, si vous êtes un récidiviste qui ne croit pas au secteur du tourisme.

Auparavant, je voudrais vous citer quelques critères fondamentaux qui sont : d’une part volonté, détermination, vision, et d’autres parts, des programmes, des objectifs, des moyens et des hommes qui sont le socle de la construction de tous projets et particulièrement, celui du tourisme.

Je voudrais aussi, dire que le développement du tourisme se construit, vouloir en faire un levier de croissance ; cela se décide. L’Etat n’est pas un acteur marchand. Il est un ''apporteurs'' d'affaires, celui qui construit l’environnement des affaires avec un rôle de garant, de respect des règles et de conseiller.
Comme vous le savez, vous héritez d’un secteur malade, sous perfusion, depuis de longues années ; en plus des crises successives. Tout le monde en convient, cette crise est le fruit d’un désintéressement total des gouvernements successifs.

Cette crise, tire son origine, des décennies de mal gouvernance et d’approximative, de comportements professionnels irresponsables. Et au-delà, d’une accumulation de décisions, guidées, par des considérations clientélistes, d’une élite en quête de fortune pour les uns, et de jouvence pour les autres.

Pour résumer, je peux vous dire futur Président de la République, que les problèmes du secteur du tourisme sont de deux ordres :

Carences structurelles

La solution exige du temps, du courage, de la volonté et d’une vision prospective, qui capitalise sur les acquis, et inscrit le secteur dans une perspective économiquement rentable, socialement équitable et scientifiquement intégrée dans le développement durable.

Carences conjoncturelles

La solution exige une réactivité immédiate ; quant à la nécessaire relance de la demande et aux traitements des problèmes qui entourent et aggravent la situation de l’investissement, de l’aménagement, de la promotion de l’emploi et de la formation touristique.

L’autre problème, et pas les moindres revient à soutenir et de venir en aide, les opérateurs sérieux du secteur, qui font un travail remarquable, et de l’autre, poursuivre l’assainissement du secteur. De sensibiliser les opérateurs tricheurs, incompétents, sous le couvert d’une protection politique, et ou religieuse.

Ces acteurs là, devront tout simplement, être mis hors état de nuire.

Monsieur le futur Président, vous serez jugé, sur le choix de votre Ministre du tourisme et sur la pertinence de vos choix stratégiques à long terme. Mais également, sur votre capacité à stopper l’hémorragie du secteur, son anarchie, son manque de leadership et à réamorcer la relance de l’activité touristique, dans tous ses segments et ses pars de marché.

A cela, il faudrait absolument, que la Casamance, retrouve son lustre d’antan et que la paix revienne sur toute l’étendue du sud ; en garantissant un climat de sécurité absolue, étendue à toutes les régions touristiques du pays.

Renforcer, les moyens et réaménager, le statut de la police touristique, qui se trouve entre le marteau, du ministère de l’intérieur et l’enclume, du ministère du tourisme. Voilà, une situation, qu’il urge de régler avec intelligence et avec la plus grande efficacité.

Votre gouvernement, futur Président, devra organiser, une opération de toilettage général, de tous les coins et recoins de notre cher Sénégal. Pour donner une image propre, sécurisée et d’embellie, de notre savoir faire, de notre savoir être, comme dans la pure Téranga sénégalaise ; cette embellie concerne divers paliers de l’activité touristique.

En matière de communication

Toutes, campagnes publicitaires classiques, vantant les beautés et la diversité, culturelle, historique, climatique et touristique ; seraient totalement stérile, tant que l’environnement, les infrastructures, les produits, les services et que sais-je encore, ne seront aux normes et régulièrement bien entretenues.

Des actions, de communication, de type évènementiel, peuvent être planifiées, organisés, confiés à des spécialistes, de la communication et non pas, à des journalistes, et aux réseaux d’amis, du parti au pouvoir. Par contre, d’autres actions, ciblées, d’envergures simultanées, peuvent être envisagées, pour des campagnes tactiques, destinées à la promotion interne, sous régionale, et internationale.

Il faut cependant, éviter, comme cela a souvent été le cas par le passé, d’engager, des millions dans une communication générique, de pure séduction ; constamment mise à mal, par une saison ou une situation imprévisible. Il est plus indiqué, d’établir les urgences et les priorités, avant de céder à la facilité et aux mêmes démarches classiques et hasardeuses.

Futur Président, ne perdez jamais de vue, que le touriste actuel, est un consom’acteur et un adepte, des réseaux sociaux, prompt à zapper une destination, qui a pour conséquence, de réduire le cote de popularité de notre pays.

Dans tous les moments difficiles, seule la volonté, l’expérience, l’audace, la clairvoyance, l’unité dans l’action et les réseaux relationnels font la différence.

En matière de promotion et de représentation

La diplomatie touristique :
Nous nous devons de valoriser, la destination Sénégal ; cela veut dire : Ouvrir des bureaux de représentation et de promotion touristique, dans les différents marchés émetteurs à fort potentiel touristique.

S’attacher, les services, d’un professionnel du tourisme local, sur chaque marché émetteur, serait un acte stratégique important ; dont le rôle serait, de participer, à la mise en place d’une stratégie marketing et de communication, ainsi que le lobbying nécessaire, auprès des tours operators et réseaux de ventes.

Les représentations classiques de l’ANPT, (y compris leur collaboration avec Interface et d’autres sous traitant en Com journalistique), ne sont plus adaptées aux évolutions et ne disposent, ni des profils, ni de la compétence requise, pour remplir cette lourde mission.

Ce corps de personnel à l’étranger, ainsi que ceux de l’ANPT, devant représenter la destination Sénégal, devrait faire l’objet d’un débat et de réformes, eu égard à son rôle déterminant, dans l’application des politiques de vente, et de communication, du tourisme sénégalais sur les marchés émetteurs.

L’exécution, de la politique du département ministériel, échoit à l’ANPT, qui a la charge, de l'élaboration, de la mise en œuvre de la politique de promotion, ainsi que, les stratégies tendant à favoriser, la visibilité du tourisme sénégalais, au plan national et international.

Restructurer, l’Agence Nationale de promotion touristique, à travers la création d'une grande direction ; de la promotion et du marketing touristique, d'une structure spécialisée, dans l’organisation professionnelle d’événements touristiques, et d’une direction, des études, d’analyses et de prospectives. Cette dernière, devra fournir l’essentiel des plans et politiques de base de notre développement touristique, à l’échelle nationale et internationale.

Accélérer, la réalisation d'études stratégiques sur la promotion et le marketing touristique et augmenter, substantiellement le budget de promotion, la multiplication des bureaux de tourisme à l’international, qui mettra en place sa stratégie marketing, de promotion et de communication, en partenariat avec les principaux tours operators, de manière tactique et entièrement focalisée sur le soutien des ventes.

En matière de production

Il nous faut savoir, profiter des situations bonnes, ou mauvaises et pour cela, je vous recommande, de faire engager, de réels travaux de mise à niveau, des unités hôtelières défaillantes, et de mise à l’écart définitif, des unités de résidences et de maisons meublées, qui affichent une situation d’irrégularités et d’impunité, tellement désespérée qu’elle tire vers le bas l’offre touristique sénégalaise.

Ceux là, échappent à tout contrôle et au paiement de la taxe touristique, principale ressources financière de l’Agence de promotion touristique. Les opérateurs, promoteurs malhonnêtes et opportunistes, qui ont tiré la charrue du bradage, de notre potentiel touristique et pillé nos espaces, font malheureusement le gros des troupes, qui nuisent gravement aux intérêts de notre tourisme.

Ces promoteurs, qui ont engagé les banques, l'argent publique, sans pour autant engager leurs propres argents, ont pompé les deniers publics et les moyens de l'état, sans contrepartie, avec des exonérations, dont les abus dépassent toutes les estimations.

Il serait judicieux, de regrouper, les actifs qu'ils gèrent, dans une holding financière, qui sera chargé de la gestion de ces actifs, qui pèsent toujours sur les résultats de notre économie globale. Il faut une comptabilité rigoureuse et une économie touristique ingénieuse pour sauver ce qui reste ; d’où un audit national du secteur du tourisme.

La grande question de la problématique de notre production, est le manque de séminaires de formation et de perfectionnement du personnel en service. Il est donc nécessaire de prendre les mesures idoines, pour la protection et l’encadrement des guides touristique et des employés à revenus inférieurs du secteur, pour une meilleure prise en charge de leur carrière et de leur bien être.

En matière de commercialisation

Il faut une politique dynamique, offensive, au juste prix, avec des offres variées. Il ne faut plus succomber aux complexes des pays comme, la Tunisie, le Maroc, l’Egypte, ou l’hôtellerie a atteint un niveau de service irréprochable ; mais également à l’influence des tours operators, dont il faut avoir une approche de Co partenariat, afin de résister à la fois aux chocs des marchés et du bon vouloir des tours operators.

Il nous faudra instaurer un partenariat et trouver des mécanismes, de suivi, de contrôle et d’influence, au niveau de la programmation des vols charters des tours operators, tout en renforçant et privilégiant l’accès à la compagnie nationale, dont le rôle majeur est de promouvoir notre tourisme par le transport chartérisé et la desserte intérieure et régionale.

Sans programmation aérienne et sans packaging, il est inutile d’espérer, relancer la demande à court terme et moyen terme, ainsi que faire tourner, l’industrie touristique. L’hôtellerie et le transport aérien, représentent plus de 75% du chiffre d’affaires du tourisme, dés lors, il nous faut procéder sans délais, à l’ouverture du ciel et autoriser toutes initiatives, de transports aérien charterisé, quels qu’en soient le mode opératoire, du moment où cela participe à un esprit gagnant/gagnant.

En matière de technologies nouvelles

L’e-tourisme

Les nouvelles technologies, de l’information et de la communication, dans cette globalisation, mondialisation, de l’économie, impliquent des mutations, qui placent le tourisme au premier rang des industries dans le monde. Il est impératif que son développement, son rayonnement, et son assainissement, passent par une bonne maitrise des outils de marketing, de promotion et de vente.

Futur Président, vous, comme nous, savons tous, que les Technologies de l’Information et de la Communication, ont révolutionné le secteur du tourisme, en transformant la nature des relations, entre visiteurs, fournisseurs et partenaires, tout en créant, de nouveaux débouchés économiques.

C’est là, tout l'intérêt du tourisme électronique, qui vise à aider les pays en développement, à accroître leurs recettes provenant du tourisme et à les pérenniser avec le renforcement des capacités locales, grâce à des liens efficaces et à une commercialisation compétitive.

Il faut reconnaître, que l’internet est devenu un outil incontournable, pour le développement des stations et destinations touristiques. C'est pourquoi, il nous faut s'adapter, et intégrer ces nouvelles compétences, dans nos équipes et utiliser les services du savoir faire, et du faire faire, en accordant, un intérêt particulier à la responsabilité sociale de l’entreprise.

Cette technologie mobile, est de plus en plus adoptée, par les offices de tourisme et l’industrie du voyage en général, comme un moyen d’offrir aux voyageurs, une nouvelle façon de se déplacer à travers le monde. Pour autant, la rencontre physique, reste un des piliers de notre métier, pour la promotion de l’investissement, dans le triangle tourisme, culture et artisanat.

Dans ce domaine, votre gouvernement devra engager de vaste chantier dont, celui de la web-compatibilité de notre tourisme, en créant sans délais, des sites marchands, B to B et B to C.

En matière d’aménagements

Futur Président, je voudrais vous dire, que je suis l’auteur du projet, de l’élargissement des compétences territoriales de la société d’aménagement de la petite cote dénommée SAPCO, .avec le concours d’un cabinet de la place, que j’ai moi-même consulté.

Ce projet d’aménagement, élargie à toutes les zones et cotes touristiques du Sénégal, a été modifié, tant dans sa forme, que de son contenu, issue du projet initial ; que j’avais remis au chef de l’Etat, Maitre Abdoulaye Wade, pour des raisons que je peux comprendre et que je n’approuve pas.

Toute la question se trouve là, et tous les professionnels savent maintenant, que certains plans d’aménagements de zones touristiques livrés, ou engagées, ou en projets, ont été pour la plupart, établis en fonction des désirs et des exigences, des prédateurs de notre tourisme. Il suffit de voir la liste des bénéficiaires et de chercher une quelconque traçabilité, des transactions et des opérations litigieuses.

Il s’est même trouvé, des responsables, pour avancer le prétexte du Tourisme Résidentiel, afin de justifier, des plans qui font la part belle aux réalisations immobilières, spéculatives, qui tuent le tourisme, détruit notre tissu familial ; en développent le banditisme, la prostitution et le pervers pédophile.

Le mal de notre tourisme, ne vient-il pas d’une option discutable ? D’aménagements touristiques du littoral, qui a entraîné le mono type de l’offre balnéaire !

L’option du tourisme de masse, la saisonnalité trop marquée de l’activité, la précarité et l’intermittence de l’emploi, le paiement en amont du produit y compris toute la fraude fiscale sont récurent.

Il est certain, que si un audit rigoureux, impartial était mené au sein de la SAPCO, celui –ci, nous révélerait un mal encore plus profond, sur la gestion des aménagements et des investissements sous le magistère des différents responsables.

Avec un taux d'occupation entre 48 et 72% n'est-il pas mieux d’améliorer l’existant de l’offre en terme de capacité en liftant le parc hôtelier encore viable, en améliorant l’environnement extra hôtelier et en structurant les zones traditionnelles par des équipements d’animations qui leur font actuellement défaut. Ceci avec le concours et la participation des nationaux et des sénégalais de l’extérieur qui travaillent dans le secteur du tourisme.

Arrêtons de faire croire et de croire, qu’il n’y a d’aménagements touristiques que les pieds dans l’eau, face à la mer. D’autres aménagements, économiquement viables et rentables sont possibles et disponible à volonté.

Il est grand temps qu’on adopte une philosophie d’aménagement touristique dos à la mer, un aménagement qui valorise les trésors naturels et culturels des régions de l’intérieur, et qui favorise la durabilité des ressources, l’intégration à l’économie régionale avec le montage de petits projets non capitalistiques à la portée des jeunes diplômés de chaque région, pour un investissement dans leur localités respectives.

Il nous faut futur Président, créé une élite d’hommes d’affaires et d’intellectuels du tourisme, intègre, riche, responsable et engagée, pour veiller sur le secteur du tourisme, capable de nous représenter, dans les instances internationales du tourisme mondial. Nous devons également, encourager et appuyer, les actions de lobbying, de bonnes œuvres, et des causes nobles, auprès des décideurs, consultants et techniciens du tourisme.

L’engagement à cette démarche, constituera un signal fort, pour les populations et habitants de toutes les zones, de misères touristiques. Cela suppose l’octroi de terrains, ou d’incitations spécifiques à l’investissement et la création de structures de financements appropriées, pour les nationaux.

Il s’agira de créer, au bout du processus, un véritable maillage, de maisons d’hôtes, de gites d’étapes, d’hôtels de charme, de restaurants typiques, de tables d’hôtes, de café typiquement à la sénégalaise, de centres de campings, de caravaning ; pourquoi pas d’animations et de centres sportifs qui seront le fer de lance et l’amorce, tant attendu d’un tourisme écologique, culturel, viable, profitable à tous.

En matière de gouvernance :

Tous ensemble, Il nous faut porter le tourisme au premier plan, lui offrir les moyens de son épanouissement et œuvrer, au rattachement de la culture, de l’artisanat, à un ministère d’Etat fort du tourisme, afin de résoudre les problèmes communs, de transversalité avec une plus grande autonomie, de réactivité, afin d’éviter la dispersion dans les décisions, et de leurs mise en application.

Une autre alternative s’offre à nous celle d’un ministère d’état, des transports et du tourisme permettrait de résoudre tous les problèmes liés à la mobilité et à leur diversification.

Parmi les mesures urgentes figurent la restructuration, de l’Agence Nationale de Promotion Touristique, qui n’est plus apte à faire face, à la réalité du secteur de la promotion et du marketing de notre tourisme.

Cette Agence, qui fait les frais d’une trop grande promiscuité avec son ministère de tutelle, a besoin d’autonomie et de se restructurer, tant au plan technique de son organigramme, de son fonctionnement, de son administration, de ses services et départements, qui devraient être cogérées alternativement par le public et le privé au terme d’un mandant de cinq ans.

Son nouveau statut devra lui permettre d’afficher de grandes ambitions.

« Sa mission est d'orienter et d'animer l'essor de l'industrie touristique et de contribuer à sa prospérité économique par son marketing, son développement, l'accueil des touristes aux points d’entrées et l'information du milieu ».

Il faut créer des mécanismes et des dispositions de collectes, de contrôles et de recouvrement de la taxe touristique. Un séminaire spécial, devra se tenir avec tous les acteurs, pour lui trouver les moyen d’une bonne gestion, de collecte sécurisée ; afin d’accroitre à la fois les recettes, mais également, de tenir une bonne comptabilité, des nuitées et des statistiques.

Futur Président, il nous faut partager et décentraliser les décisions de développement touristique régional, par la création de conseils régionaux de tourisme, où toutes les parties publiques, privées régionales, ONG et partenaires au développement, sont représentées ; qu’il soit :

- Au niveau du promoteur hôtelier, du Tour Operators, de l’operateur de charter, de l’agence réceptive touristique sénégalais, de l’Organisation Mondiale du Tourisme, qui est une institution de l’organisation des Nations Unies.

- Au niveau du personnel, des employés des différents segments du tourisme, de l’administration, qui doit jouer son rôle d’avant garde du secteur, de régulateur et de protection des droits. qui doit rassurés quant à la pérennité, la valorisation des ressources, des emplois, des investissement et des profits.

- Au niveau des partenaires, voyagistes étrangers et des grands groupe hôteliers, des associations et institutions internationales du tourisme, qui doivent continuer à maintenir et à renforcer les relations justes, gagnants /gagnants avec notre destination. 


- Au niveau de la clientèle internationale, qui doit être assuré et rassurée quant à la sécurité, la qualité, et le respect des programmes de voyages.

- Au niveau de la population d’accueil, qui doit se convaincre et être convaincu, par le gouvernement, que le tourisme, en tant que facteur de promotion économique et sociale, est un moteur de développement local, régional et doit faire l’objet de toutes les attentions.

- Au niveau de la clientèle nationale, qui ne doit pas se sentir exclue des ressources touristiques de leur pays et pour qui, des programmes spécifiques, à des conditions avantageuses, doivent être proposées, pour booster la consommation du tourisme intérieur.

Nous devons promouvoir le tourisme alternatif, en faire une priorité, car on ne doit pas perdre de vue, que la confiance est le moteur de l’activité touristique, celle-ci, doit être réinstaurée sans délais et à plusieurs niveaux, pour relancer l’espoir et les énergies de nos professionnels.

Futur Président, un décret spécial, demandant aux cadres supérieurs de l’administration, aux députés, Directeurs généraux, Ministre et hautes personnalités de l’Etat, de passer au moins dix jours dans l’année, dans un site touristique du pays.

Ce nouveau mandat présidentiel, devra et sera incha Allah, une véritable chance pour le Sénégal, de se lancer définitivement, sur le chemin de la bonne gouvernance et de la prospérité du tourisme.

Il sera également, un moment d’introspection pour toute la population du tourisme sénégalais, sans exclusive, d’opérer un véritable changement, en toute tranquillité, mais efficace dans nos options de développement touristique.

Pour cela, futur Président, nous n’aurons pas besoin d’une énième étude stratégique, ni d’assises imminentes, pour enclencher l’action, mais juste, de dépoussiérer les études, les conclusions et les recommandations qu’il suffit de mettre à jour.

De prêter attentivement l’oreille aux clameurs insistantes des employés et professionnels du secteur du tourisme, de celle de notre jeunesse qui réclame de l’emploi, de la formation, du métier, de la création de richesse et tenter d’y répondre le plus tôt possible et de façon large.

La politique d’intégration sous régionale

Le tourisme de la zone UEMOA est en dent de scie et les différentes politiques ne sont pas harmonisées ; d’autant plus que les diverses potentialités cachent mal les inégalités et les intentions des différents Etats membre à inscrire le tourisme au poste des priorités avec un budget conséquent.

Dans ce chantier du tourisme inter régional d’innombrables problèmes font obstacles parmi lesquels on peut citer :

- L’harmonisation des politiques de promotion

- La juxtaposition ou la complémentarité des programmes et produits touristiques

- La gestion du patrimoine touristique commun, des sites partagés et des déséquilibres

- La politique commune de dessertes par voies aériennes, maritimes, ferroviaires et routières

- La création d’un village africain avec différents pavillons des pays membre de l’union, pour les rencontres internationales.

- La confection d’un guide touristique commun, multilingue, pour la promotion, qui spécifie la particularité, ou la prédominance touristique de chaque pays membre et qui sera destiné aux salons et foires.

- L’organisation annuelle, tournant d’un événement phare dans l’espace UEMOA pour booster la promotion de nos investissements respectifs.

- L’introduction d’un visa unique pour l’espace UEMOA, pour les touristes et les questions de la gratuité ou pas du visa, ainsi que la répartition et l’utilisation des recettes issues des visas.

Voici autant de contraintes et de dispositions particulières, des uns et des autres, qui freinent l’intégration du tourisme communautaire de l’espace UEMOA, dont les études n’ont pas donné assez de garanties, aux acteurs privés, qui attendent que des solutions soient trouvées, de la part des gouvernements, pour mettre en valeur la libre circulation des échanges et services du tourisme.

Quelques recommandations d’ordres stratégiques, salutaires pour l’administration du tourisme, concernant, la filière du tourisme d'affaires, de l’incentive, la création de clubs de promotion, d’ambassadeurs du tourisme et autres actions, sont prévoir.

Voila, chers prétendants à la présidence de la république, j’ai voulu terminé cette lettre ouverte par une note d’intégration pour une Afrique forte.

Un seul parmi vous sera le futur président, je pense qu’après des efforts c’est toujours le réconfort, tous ensemble travaillons pour un tourisme Africain prospère et dynamique.

A vous et à votre futur Ministre d’Etat, en charge du tourisme, mes vœux de réussite vous accompagnent dans votre mission.


Mes salutations distinguées

Très respectueusement


Mouhamed Faouzou Dème

Expert, spécialiste des questions du tourisme









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