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A qui la faute !

Tourisme au Sénégal : Le Secteur est-il sinistré, appauvri ou simplement délaissé ? Absence ou Retard sur des journées de concertations professionnelles ? Programmes et Vision périmés, faute d’assises nationales et / ou internationales ? Depuis 1991, jamais dans l’agenda, ou même dans l’histoire du tourisme, le secteur privé a pris l’initiative à ma connaissance de préparer, d’organiser et d’inviter le gouvernement à des journées de réflexions thématiques sur le tourisme. Occasion, ou le secteur privé expliquerait sa vision, et sa stratégie. Et partager les analyses de la situation du secteur avec l’Etat, et ainsi, renforcer la concertation entre les secteurs public et privé sur les actions essentielles de promotion en se dotant d’outils performants qui garantissent des actions commerciales plus efficaces. Chaque partie s’évalue, se pèse et s’autocritique pour avancer ensemble. Le secteur se doit déterminer à ériger Saint Louis et certaines zones en territoires touristiques pour booster leur développement local. il faut une nouvelle étape, une rupture qui marque le lancement d’une nouvelle stratégie et le démarrage de Forums régionaux du tourisme qui visent à rectifier et à maintenir la dynamique de croissance que doit générer le secteur touristique ainsi que le positionnement du Sénégal au top des meilleures ventes auprès de ces principaux marchés et des destinations touristiques mondiales qui disposent des mêmes offres touristiques. L’enjeu est de taille, car, au-delà du secteur, il est indispensable aujourd’hui de créer une stratégie cohérente de promotion de tous nos atouts (stabilité politique, produits, savoir-faire, zones touristiques et positionnement géographique) partout ailleurs jusqu’à l’international, pour renforcer l’attractivité de la destination et augmenter le rayonnement du Sénégal dans le monde. Nos professionnels du tourisme ont du talent, de la matière et de la volonté, mais ils sont au four et au moulin et ne disposent pas d’assurances quant la volonté politique de l’Etat et des moyens nécessaires à mettre dans le secteur pour permettre un envol sans crash. Ce faisant, j’appel les professionnels du secteur à être unanime sur le fait que la solution commence par eux-mêmes, et le premier pas dans cette rupture, est de créer une instance, ou une organisation autonome chargée de réfléchir, de produire des idées innovantes et des programmes qui leur sont destinés comme tableau de bord, d’outils de promotion et comme support d’auto évaluation sur les questions à caractère dynamique du secteur du tourisme et autres secteurs connexes. Je vois venir les récriminations, mais, même si par ailleurs chacun continu de dire à juste raison leur incompréhension sur le statuquo, sur l’immobilisme du secteur, sur le retard à la mise en place d’un instrument de promotion, il est du devoir du secteur privé ; lui qui crée les richesses et l’emploi de s’organiser en structure de veille et d’alerte, partant d’une expertise et des études à travers des spécialistes spécialisés en l’espèces ( marketing promotion, image de la destination à travers un slogan et la vente par les canaux et les réseaux les plus performants) En passant j’ai suggéré et je suggère encore de faire de Thies la capitale touristique du Sénégal avec un agenda tournant dans les différentes zones touristiques ou un programme de loisirs dénommé Théâtre Danse et Musique sera développé avec les artistes de chaque localité avec des rythme et des sonorités qui reflètent et valorisent notre culture. Il faut donner un contenu culturel artistique tradi moderne à nos produits touristiques Ce n’est pas l’importance et l’intérêt des journées de concertations qui sont mise au banc des accusées, bien au contraire, puisqu’ on semble dire à chaque fois, que tout a été bien dit et bien rédigé, mais sans suite à suivre. Sachez que le secteur évolue, les acteurs aussi et les hommes changent tout comme les gouvernements. Et contrairement aux Assises du tourisme, les journées de concertations ont un rôle plus important et plus dynamique dans l’évolution de la politique touristique, celles-ci ne couvrent qu’une infime partie des problèmes et des thématiques à l’épreuve de l’agenda du secteur privé, à savoir : La promotion, le marketing et la commercialisation. Les questions de stratégies nationales de crises ou d’urgences et d’importances majeures doivent être traitées en conseil interministériel au moins tous les six mois, et le secteur privé doit interpeller les commissions en charge du tourisme à l’Assemblée nationale et ou du conseil économique social et environnemental pour se pencher sur le cas du secteur du tourisme. La non tenu des Assises du tourisme, depuis Mars 2002, est un signe de faiblesse de nos décideurs à prendre en charge les questions stratégiques du tourisme, qui doivent être planifiées et orientées vers des objectif à court, moyen et long terme. Ce retard est une sorte de fumée noire qui nous envahi et qui va noircir et le bilan et les objectifs nés de la nouvelle stratégie horizon 2020 et de la demande internationale. D’autant plus que les plans programmes en vigueur ne sont plus à porté d’exécution en prenant l’exemple de l’objectif d’un million et demi de touriste en 2015 qui ne peut plus être à l’ordre du jour. Il est impératif que se tiennent régulièrement des journées de concertations et cela doit être l’œuvre des privés et de l’autre des assises nationales et pourquoi pas internationales qui sont du ressort de l’Etat, ou partenaires, bailleurs, investisseurs et personnes ressources seront conviée. La ou les conséquences de la non tenue de l’une ou de l’autre débouchent sur une sorte de blocage, de paralysie, de manque d’informations à jour sur la stratégique du secteur et les grandes mutations de la saison touristique 2013, 2014. Il faut le dire, Au-delà du confort, de la beauté des paysages, il y a de nouveaux éléments du séjour qui différencient les destinations compétitives ; le sentiment de sécurité, de propreté, la signalétique, la qualité des transports publics, la vie nocturne voire les services de taxis et la facilité de parking en sont des facteurs clés. Le secteur privés touristique doit aller a l’offensive des medias, de l’internet également et disposer de temps d’antenne à la radio, à la télévision, et des encarts publicitaires pour réveiller l’esprit des sénégalais en même temps qu’il les sensibilise sur l’importance du tourisme et des voyages. Le tourisme africain dans notre sous région fait preuve de résilience. En dépit de la conjoncture économique morose, et de l’instabilité notée en Cote d’Ivoire au Mali en Guinée Bissau Guinée Conakry etc. Le marché touristique fait mine d’optimisme envers certains pays ou les intentions de voyages nous renseignent que 40% des Européens prévoient de partir vers des destinations Soleil et Balnéaire. Mais encore faudrait-il que la qualité de l’offre soit au rendez-vous. C’est d’ailleurs ce souci de la qualité qui ressort cette année parmi les exigences fortes des touristes européens. Pour preuve, aux yeux de 30% des Européens, la qualité des offres est une raison suffisante pour revisiter une destination. Ce qui représente une hausse de 10%. L’étude relève aussi les mutations enregistrées dans la composition des packages-voyages, ou il ressort que la recherche et l’achat de vacances sur le Web sont largement majoritaires dans les 27 marchés de l’Union européenne. Les nouvelles tendances relevées dans les comportements de touristes renseignent sur une prédisposition à payer un peu plus cher pour consommer un tourisme de qualité plus vert, durable et respectueux de l’environnement. Pour la première fois, 20% des touristes européens déclarent accepter de payer plus cher pour un tourisme propre. Ceci est un signal fort qui indique que nous avons du potentiel. C’est d’ailleurs cette tendance qui se confirme d’année en année depuis bientôt quelques années. En 2007, l’écologie était synonyme de qualité environnementale dans les pays de l’UE, mieux la notion d’écologie a été étendue à la qualité alimentaire, énergétique, sanitaire, à l’assainissement ou encore à la protection de la nature et des écosystèmes. Sur cette question précise, notre pays a encore du chemin à parcourir. Là ou l’écologie et le développement durable sont les gros défis du monde et les préoccupations majeures de la politique sectorielle à l’horizon 2022, nous en sommes à des formules de vœux et d’intentions, sans rapprochement concret entre le secteur du tourisme et l’environnement. Dans le rapprochement des deux secteurs, un portefeuille de produits d’écolodges et de stations vertes devrait s’ajouter aux produits structurants afin de contribuer à l’accroissement des capacités d’hébergement dans ce domaine, ainsi que le développement des produits éco touristiques. Au même moment que les Européens affichent leur adhésion aux principes d’économie d’eau, à la gestion de déchets triés, à l’isolation de leur logement, au respect de l’écosystème etc. Ils deviennent de plus en plus regardants sur l’hygiène, la qualité de l’air, de la nourriture, le service, le sentiment de la sécurité, les accidents de la circulation, les signalétiques, l’infrastructure routière, l’occupation des pavés, la vie nocturne, les taxis, les transports publics, la facilité de parking en un mot Le cadre de vie pour eux et pour nous mêmes. Autant d’éléments déterminants dans le choix d’une destination puisque les touristes emportent avec eux ces nouvelles exigences partout où ils se rendent pendant leur séjour de vacances. A noter un détail important sur les motivations de voyages, ce sont sans surprise la qualité de service, l’impression de sécurité et de propreté qui sont déterminantes. Elles ressortent, selon une étude source, que c’est parmi les toutes premières exigences des touristes pendant le séjour. De l’autre coté, les grandes satisfactions relevées à travers les séjours en dehors de la chéreté de la destination portent sur le rapport qualité/prix de l’artisanat, la disponibilité des commerces, l’accueil dans les restaurants, l’hospitalité et la chaleur des habitants en dehors de Dakar ou encore les activités liées aux plaisirs du balnéaire et des excursions. Il faudra plus travailler et encore sur les offres touristiques certifiées et/ou labellisées qui obtiennent généralement de meilleurs résultats que la moyenne, et éviter au mieux les indices d’insatisfaction qui portent principalement sur l’hygiène et la propreté des villes et des banlieues, le sentiment d’insécurité, l’harcèlement lors des achats etc. A ce niveau il y a encore des efforts à faire sur la sécurité et la propreté, ce qui me fait dire aussi que les responsabilités sont partagées entre le secteur public et privé quant aux problémes que traverse le secteur du tourisme. Mouhamed Faouzou DEME

Commentaires

  1. Autant pour mou une erreur s'est glissée concernant les dates des derniéres assises du tourisme c'etait le 4/5 Mars 2002 au lieu de 2004 je m'en excuse

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  2. JE REVIENS D UN VOYAGE AU SENEGAL. JE SUIS ETUDIANTE ET REDIGE UN MEMOIRE SUR LE TOURISME RESPONSABLE AU SENEGAL. LA TRISTE VERITE VOUS L EVOQUEZ. POUVVEZ VOUS ME CITER SUR QUELLES SOURCES VOUS AVEZ FAIT VOS REMARQUES ?

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