Note technique N°7
Le 4 et le 5 novembre 2014 se tient à
Londres, le sommet ministériel de l’OMT (Organisation mondiale du tourisme) et
du WTM, qui réunira des ministres du tourisme et des experts du tourisme venus
du monde entier. C’est l’occasion pour les acteurs, décideurs, et experts de
s’interroger sur plusieurs thèmes qui interpellent le tourisme de demain. Je
voudrais à ce titre accompagner ce rendez-vous d’échanges
et de partage sur les grandes questions du tourisme.par cette contribution, dont voici quelques idées fortes et des thèmes
pour structurer notre tourisme et notre offre.
- · Le tourisme est un des maillons important du développement international.
- · Le tourisme est un secteur dynamique structurant, vivant d'une rente de situation inépuisable, à caractère international
- · Le tourisme participe à l’amélioration du cadre de vie et exige un développement des services aéronautiques et des infrastructures aéroportuaires.
- · Le tourisme s’épanoui à travers l’économie numérique qui passe par l'amélioration de la qualité de l'interconnexion du Sénégal au monde et la maîtrise des TIC.
- La Définition comme priorité et du rôle majeur de l'énergie pour une économie compétitive dans le secteur du tourisme, est le point de départ de notre révolution pour un tourisme émergent. Au-delà, il nous faut Construire un modèle d'affaires et de gouvernance pour notre industrie touristique.
- Le secteur privé devra organiser une journée d'échanges sur leur vision de ce que doit être le tourisme de demain. Les pistes de solution formulées devront permettre d'atteindre les cibles fixées au Plan stratégique de développement durable du touristique.
- L'objectif étant d'atteindre une croissance annuelle des recettes touristiques.
- Pour faciliter les consultations avec l'ensemble des partenaires, le ministère devra crée un cadre de concertation sous la direction du Conseil national du tourisme et une adresse mail exclusivement réservée au modèle d'affaires et de gouvernance ou les personnes intéressées par le tourisme devront envoyer leurs contributions, commentaires et suggestions sur plusieurs sujets et questions dont ces quelques reflexions:
·
Le Sénégal vit un tourisme par procuration avec
la majeure partie des pays émetteurs.
·
L’investissement est un dynamisme à conserver et
à accélérer pour le secteur du tourisme
·
Des contrats de destinations, aux contrats de
performances pour marquer notre territoire
·
Le transport fluvial touristique un axe mal
exploité en dépit de son caractère important
Comparaison pour mieux voir et comprendre...
1. Le
tourisme est l'une des premières activités économiques de l'Espagne: le secteur
a représenté en 2012 10,9% du PIB et fourni 11,9% des emplois ...
2. Avec
plus de 80 millions de visiteurs étrangers, la France du tourisme belle,
attractive et dynamique l’est grâce à une forte volonté politique et une densité
de PME 240 000 Entreprises et Sociétés; créative, ouverte sur le monde. La
France est riche de 39 sites classés au
patrimoine mondial de l'Unesco, plus de 8 000 musées, 45 000 monuments
historiques classés ou inscrits, des infrastructures pour accueillir des
festivals en tous genres, des colloques et des conférences en tous lieux,
génératrice d’importantes recettes plus de 42 milliards d’Euros : 7 % du PIB et
une balance commerciale excédentaire de
plus de 15 milliards d'euros.
Que doit faire le Sénégal pour se rapprocher de ces exemples !
1. La réécriture des fondamentaux de notre
tourisme s’impose comme une pause de réflexion. Quand le tourisme s'ouvre au
plus grand nombre et devient un phénomène de masse, notre pays doit se
préparer, à planifier et développer des schémas d'aménagement du territoire en
zones littorales et périphériques, pour l'amélioration de la qualité de l'offre
touristique. Mettre l’accent sur notre culture de l'hospitalité y compris
linguistique. Il faut apprendre correctement à parler la langue de ses
visiteurs. Notre virage à l'économie numérique, la formation et la
professionnalisation des personnels doivent en être les piliers, tout comme la
création de pôles de compétitivité touristique autour de marques et de
savoir-faire maîtrisés.
2. La révolution de notre tourisme. Celle du
monde a commencé depuis très longtemps, et tourne autour des grands enjeux qui
concernent l’environnement, les infrastructures et les événements. Aujourd’hui
on parle de méga-événements !
L’impact des
méga-événements sur les destinations touristiques, appelle à la planification
et aux développements adéquats des infrastructures de dernières générations,
(l’exemple de Diass et du centre de conférence Diamniadio), de la promotion des
infrastructures (de grandes autoroutes, des aéroports, ports et gares) et des événements
écologiquement viables. L’organisation de méga-événement, implique une
participation des communautés de base et l'investissement dans le capital
humain, qui contribuent fortement au rayonnement international d’une
destination touristique.
Conclusion
Notre tourisme est en phase de construction sur un nouveau modèle
Pour atteindre le niveau de
compétitivité de la France, de l’Espagne ou des autres pays cités comme références
en termes de politique touristique, l'Etat du Sénégal doit effectivement
relever le défi des infrastructures, et
l’attractivité de l’environnement des affaires. Les secteurs et
sous-secteurs très sensibles concernés par le tourisme, doivent être traités
avec diligence et sérieux. Ceux-là sont l'énergie, les transports, (routes,
ports et aéroports), les télécommunications, la santé, l’agro-alimentaire, au
chapitre des redevances, des taxes et impôts, la surcharge est simplement suicidaire.
L’implication sans réserve des nationaux privés, les partenariats publics
privés, le rôle incontournable et indissociable des collectivités territoriales
dans les zones à vocation touristique, les nouvelles règles de financements du
secteur du tourisme, et enfin la mutualisation des connaissances, des
expériences et du savoir des sénégalais dans le domaine du tourisme.
Mouhamed Faouzou DEME
Commentaires
Enregistrer un commentaire