L’activité de promotion touristique ne peut se faire ni
s’exercer de façon efficiente avec réactivité, selon un schéma opérationnelle,
qui prenne en compte les préoccupations de toutes les parties prenantes en
dehors d’une structure autonome, solide, dotée de moyens financiers important
et des compétences «ressources humaines» extérieures à l’administration
publique.
Le niveau de traitement de l’information, les mécanismes et
les stratégies marketing impliquent une gestion et une approche participative,
d’un savoir faire et du faire faire qui ne saurait être sous la responsabilité
d’une direction administrative, ou d’une division administrative, sous la
supervision, ou le commandement à la fois d’un secrétariat général, et d’un
directeur de cabinet voir celui du ministre.
La gestion de la promotion touristique doit être sous la
responsabilité directe d’un ordonnateur des dépenses et d’un directeur chargé
de la définition et de l’exécution des programmes sous la tutelle du ministre. la promotion du tourisme vise à
améliorer la façon de présenter le Sénégal dans les salons du tourisme, en
particulier dans les pays émetteurs à fort potentiel touristique, et de définir
des stratégies de lecture et de d’appréciation adaptées au plan d'action
national de tourisme dans le cadre des programmes d'activités touristiques et
d'autres réalisations en fonction des orientations du gouvernement
Le tourisme au Sénégal a commencé par une délégation, ensuite
d’un ministère tous doté d’un fond de promotion logé au cabinet et exécuter par
une direction chargée de la promotion, avec des bureaux de promotion logés dans
les ambassades. Ce mode de fonctionnement archaïque est dépassé et il a été
l’un des freins et des facteurs bloquants du développement de notre tourisme. C’est
en l’an 2000 qu’un changement important à travers des mesures courageuses et
une volonté politique affirmée, soutenue par le secteur privé qui a propulsé
notre tourisme au rang des grandes destinations et qui a vu naitre l’agence nationale de promotion
touristique dont la mission exclusive était de vendre et de promouvoir le
tourisme sénégalais.
Cette ambitieuse reforme n’est pas allée jusqu’au bout puisqu’il
fallait à la place d’une agence un office ou une maison du Sénégal dont la
mission et les moyens devraient permettre à notre tourisme de rayonner dans les
cinq continents avec une obligation de résultats et d’accompagnement dans
l’exercices des taches, le secteur privé touristique sénégalais et les tours
operators des grands clubs et des destinations du monde. Il est indispensable
de savoir que la promotion touristique fait appelle à des connaissances
commerciales qui sont des questions de compétences spécifiques face a la
complexité du marketing et des produits touristiques.
Il aurait été plus sage, plus sérieux plus cohérent et plus
rationnel de poursuivre ces innovations majeures et de relancer le débat autour
de : Quelle structure, quels moyens, et pour quelles ressources humaines pour
notre tourisme et principalement la promotion de la destination sénégal. Cela
dit c’est un recul de revenir sur des acquits, et surtout sur des avancées
stratégiques en matière de promotion qui se traduit par un manque de volonté,
d’ambition et de vision sur la question centrale qui est la promotion
touristique.
Le gage d’une stabilité, de confiance et de dialogue dans un
climat apaisé avec le secteur privé est l’instauration d’un Office national de
tourisme, une entité para publique ou une société nationale à participation
privé comme la Sapco, Sénégal Airlines, la sca, l’apix etc… La gestion de la promotion ne saurait être
confiée ou confinée dans une direction.
Mouhamed faouzou Dème
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