Note de
réflexions sur l’aménagement du secteur touristique
Le
gouvernement du Sénégal a élaboré selon une approche de planification un plan
d’aménagement des territoires.
Je
veux porter la réflexion de l’aménagement touristique sous l’angle la plus
juste et la plus utile. Pour cela je vais aborder la question en mettant dans le
panier un certain nombre de questions et de problématiques autour de l’aménagement :
espace environnement et territoire
Aménagement
territorial national
Aménagement
régional
Et
enfin l’aménagement touristique
Il
s’agira à la synthèse de cette note de convier à la réflexion les différents
acteurs qui interviennent dans le domaine de l’aménagement.
De
faire en sorte qu’il y ait une unité d’action, une complémentarité et une synergie
dans la conception des plans d’aménagement sectoriel de façon à harmoniser les
politiques d’intervention. Dans le but d’assurer au secteur du tourisme un épanouissement
lui permettant de répondre aux attentes des uns et des autres dans l’intervention
et l’interaction entre les différents ministères et agences spécialisées.
La
note a pour but d’éclairée l’autorité concernant l’émiettement et le partage des
prérogatives/responsabilités, des politiques dispersées dans le cadre de
l’aménagement en général et, principalement celui du tourisme dont les compétences
relèvent en exclusive de la
SAPCO. De façon à appeler à une mutualisation des énergies en
tenant compte de l’évolution des besoins du tourisme en rapport avec les
exigences de l’environnement et de la territorialité des zones à vocation touristique.
Ces zones qui devraient s’inscrire à mon avis dans un schéma global
d’aménagement qui soit en adéquation avec les préoccupations des populations et
des professionnels du tourisme, et en harmonie avec le plan directeur
national /territorial.
Monsieur
le ministre par cette note je voudrais vous suggérer de convier votre équipe à
mener une réflexion profonde en relation avec les autres services de l’état
sous la houlette de la SAPCO
à vous présenter un schéma prospectif avec des études pour vous permettre
d’anticiper et de faire des prévisions à long et moyen terme.
Le
pourquoi de cette réflexion monsieur le ministre, est parti du constat de Saly
portudal avec ses limites. De l’idéologie et des préoccupations de la majeure
partie des investisseurs de la station de Saly, des populations concernées,
pour dire que la faute de la saturation et du non respect du code de
l’environnement incombe entre autres privés et administration centrale.
Par
un manque d’étude sérieuse, de vision et
pour la plus part d’entre nous privés qui n’avaient pas bien compris le concept
ou l’économie touristique d’un patriotisme qui exige : savoir faire,
expérience, plan d’action, amour et détermination.
Quel
rôle doit jouer le ministère dans les politiques d’aménagements touristiques et
jusqu'à quel niveau d’implication juridique, matérielle, et humaine face à la
multiplicité des agences et sociétés d’état spécialisés.
Aujourd’hui
que vous voulez relancer le secteur c’est par les textes, l’aménagement, le mis
à jour de recueil des textes ( initié par le directeur de cabinet) et une bonne
application des lois et règlements qui peuvent vous aider à atteindre les
objectifs et assurer la pérennité des actions de développement.
En
suggérant au chef de l’état en 2002 d’étendre les compétences de la SAPCO au niveau national et
de changer son régime juridique j’avais en son temps voulu préparer notre pays
à anticiper sur la question de la maitrise de l’environnement, de l’aménagement
territorial en fonction des besoins spécifiques des zones touristiques.
Je
ne suis pas un partisan du concept « intelligence territoriale » mais
plutôt de « l’ingénierie territoriale » et de la nécessaire territorialisation du
tourisme qui fait appel à une analyse et à une lecture basée sur la rationalité et l’intelligence qui font que
toutes choses trouvent leur raison d’être dans leur applicabilité et le respect
des normes.
Ainsi
la question du lien entre le tourisme et le territoire dans lequel il s’inscrit relève de deux lectures.
La
première, la lecture « filière », privilégiera le triptyque clients
services- prestataires sans que les à-côtés soient pris en compte, sauf
lorsqu’ils influent directement sur les marges et les types de
contractualisation.
La
deuxième, « produit » celui du tourisme responsable, prendra en
compte le même triptyque en y associant une préoccupation “territoriale”, c’est
à dire prenant en compte les relations entre les acteurs de la filière et leur
environnement humain et naturel et les conséquences de ces relations avec le
produit.
Une
démarche très utile pour l’appropriation et l’implication des personnes ressources.
Valoriser
et impliquer les élus locaux et les acteurs de terrain
Lever
les tabous et permettre les temps de
connaissance et de reconnaissance du grand public, des élus et voyagistes, est
une démarche indispensable pour pérenniser la relation espace, environnement et
investissement.
Mouhamed Faouzou DEME
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