Paroles et analyse d’Expert :
Le Tourisme sénégalais, ça met mal
à l’aise.
La contribution socio-économique
de notre tourisme est en chute libre
Accablée par plusieurs maux l’hôtellerie de loisirs peine à
tenir dans la station de Saly Portudal. Devant de telles circonstances, il est
difficile de pérenniser les acquis qui volent en éclat jour après jour, sous le
regard très « puissant » de l’Etat. Aujourd’hui l’hôtellerie à Saly
cherche des repreneurs et des brises lames « impuissants » face à
l’ampleur du désespoir et le manque de touristes.
Le prix à payer pour l’hôtel
Son environnement
doit être attractif, séduisant, calme, la réception, l’hygiène du personnel,
des locaux et du matériel, l’entretien des chambres, des toilettes et des
salles de bain, le service en salle, et la mise en place, la gestion des bars
et des restaurants, les menus, la décoration des plats, les boissons et les
astuces sur le vin ou le champagne et toute la manière d’être sont des détails
importants pour le service hôtelier.
Je suis déçu autant que les touristes qui aiment le Sénégal,
car le développement de ce secteur est essentiel pour notre économie et il se
gagne au prix des formations et des recyclages des personnels hôteliers et à la
sauvegarde de son environnement.
Un renouveau en conformité avec les directives de
l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) et de l’Union Economique Monétaire Ouest
Africaine (UEMOA) dont nous sommes membre, mais également référence faite à tous
les autres standards internationaux en termes de gestion de la qualité, de
classification, de renforcement du cadre juridique et de l’opérationnalité des
contrôles et de vérifications.
L’Etat a une
responsabilité morale et juridique dans la dégradation de la station balnéaire
de Saly, et de la fermeture de certains établissements hôteliers. En plus
d’impartialité à l’égard des hôteliers devant leurs obligations fiscales et le
respect de certaines règles.
Le Sénégal doit faire
l’effort de modernisation des infrastructures
afin de s’arrimer à des pratiques communautaire et internationale dans
l’amélioration des infrastructures routières sur l’axe Saly Mbour, Sine Saloum,
Foundiougne et venir en aide les acteurs du tourisme alternatif dans les Iles
du Saloum, ce qui participent à la politique de relance du secteur.
Mais hélas ! La politique de l’Etat est tournée vers la
préparation et la participation aux Salons et Foires du tourisme dans le monde,
alors que ni les produits, ni les acteurs, ne sont à même de satisfaire les
exigences de la demande touristique. A quoi bon alors de dépenser l’argent du
contribuable dans des voyages d’agréments et de «voyez-moi» en France et
ailleurs, qui pourrait servir à améliorer l’environnement touristique
intérieur et le produit. En tout lieu, nous devons faire le meilleur usage de
nos ressources humaines, matérielles et financières; nous ne devons en aucun
cas penser seulement au moment présent et nous laisser aller à la prodigalité
et au gaspillage.
Mouhamed Faouzou DEME
Commentaires
Enregistrer un commentaire