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L'Afrique la destination du tourisme de demain

Approche d’une politique globale pour un développement du tourisme de demain
Tiré du livre « Tourisme de demain : l’Afrique la destination du futur » de Mouhamed Faouzou Deme, préfacé par le Professeur Roger NIFLE Président de l’INSTITUT du TOURISME des VALEURS et de l ‘UNIVERSITE de PROSPECTIVE HUMAINE - FRANCE
EXTRAIT :
Avec un chiffre d’affaires mondial journalier estimé a plus de deux milliards de dollars us, le tourisme est devenu une activité économique riche et prospère qui semble ne profiter qu’aux pays riches alors que son développement économique et social devait permettre aux pays récepteurs de tirer profit de ce partenariat qui n’est ni équitable ni profitable aux économies locales des pays visités.
Alors que les grandes tendances de comportements touristiques des années à venir et particulièrement cette année 2007 se dessinent, et sans aucune crainte de se tromper on peut évoquer l’irrésistible montée de la demande du tourisme solidaire, de l’écotourisme, du tourisme rural et culturel en un mot un tourisme des valeurs qui va dans le même sens, avec la mobilisation du phénomène de la mondialisation sur une meilleure sensibilisation aux problèmes d’environnements dans le monde.
Bien entendu le succès croissant du voyage de luxe et du sur mesure de même que la recherche de produits et de destinations insolites répondant aux critères de la demande devraient se confirmer mais notre pays n’est pas encore a ce stade et devrait se contenter du tourisme de masse, de thème ou de congres, et repenser sa stratégie de politique de développement en matière de tourisme.
Il ne faut pas non plus se bercer d’illusions le français moyen (notre principal et premier marché dans l’Europe) n’est pas un grand voyageur. Les voyagistes et tours operators réalisent aujourd’hui près de 80% de leurs chiffres d’affaires avec les pays du bassin méditerranéens et les ¾ des français qui quittent les frontières de l’hexagone ne dépassent pas les frontières européennes. Mieux les 2/3 des partants privilégie la France (tourisme intérieur, local).
C’est pour cela que nous devons doubler nos efforts en direction d’une campagne de communication et d’une étude sur les comportements et habitudes de voyages des pays que nous souhaitons démarcher, pour capter ce flux important de voyageurs assoiffés de produits basés sur le concept de tourisme des valeurs : la richesse de l’échange entre les peuples.
C’est dire qu’avec une population d’un peu plus de douze millions d’habitants, un environnement touristique riche et varié, ses quelques sept cent mille touristes par an le senegal pose un pied dans l’industrie touristique et doit adapter sa politique économique en matière de tourisme sur des principes, qui fondent les grandes économies touristiques, pour faire en sorte que l'argent retourne à la communauté et qu'un transfert d'habiletés soit assuré. Il s’agit d'un tourisme qui se veut assurer la pérennité économique, sociale, culturelle et environnementale, qui s’articule autour de points essentiels contenu dans les differents rapports, études et documents a travers le monde : je cite un tourisme sain, responsable, équitable et respectueux des mœurs ; qui soit profitable à l’économie locale, à la promotion des jeunes et à l’émergence de nouveaux pôles d’activités touristiques capables de retenir les populations dans leur terroir.
C’est ainsi qu’en Décembre 2001 l’assemblée générale des Nations Unies a adopté un code mondial d’éthique du tourisme qui reprend les termes Solidaire, Responsable, Equitable etc... Pour assurer la protection de l’environnement, du développement économique et de lutte contre la pauvreté. I’ONU s’est inscrit comme étant le premier organisme mondial a promouvoir un tourisme responsable, durable et accessible à tous, qui soit profitable aux économies locales des pays visités.
Quels sont les principes du tourisme, facteur de développement durable qui a ses réalités et ses contraintes ? Mais analysons d’abord les termes suivants dont les définitions ne tiennent qu’aux grés des professionnels qui cherchent a s’approprier des termes commerciaux, qui va du tourisme alternatif au tourisme spécifique.
Que comprendre de ces termes ?
Approche et définition
• Equitable : L'expression du tourisme équitable se réfère au commerce du nom équitable où prévaut le juste prix des produits et services, une démarche qui assure des retombées économiques pour les gens de la communauté leur permettant ainsi de jouir également des richesses de leurs ressources. Mais également juste dans les rapports, les investissements et le partage dans les gains générés par le secteur du tourisme.
• Intégré : Se réfère aux gens intégrés à la communauté. Cela comprend deux volets : une intégration qui part du visiteur (« on intègre ») ou qui part du visité (comment il perçoit les gens qui viennent le visiter). Le comment il doit retrouver sa place et jouer le rôle qui est le sien et tirer avantage de son séjour sur tous les plans.
• Responsable : Appel à la conscience sociale des visiteurs, leur enjoignant de faire des choix responsables au niveau individuel. Cela pose des questions au niveau personnel sur le style de vie et de voyages que le tourisme est prêt à faire pour respecter divers codes de conduite et d'éthique. Il insiste également sur les rencontres culturelles et sociales, de la connaissance des réalités socio économique et culturelles des zones visitées, et de leur responsabilité au niveau comportement moral.
• Solidaire : élément humain dans les rapports Nord/Sud et la solidarité envers les gens du Sud dans un élan d’égal a égal et un soucis de partage de sentiments, de générosité d’humanisme de fair play et de sagesse.
• Sociale: un mouvement social qui fait la promotion de l'accessibilité au tourisme pour tous, dans des conditions respectueuses des visiteurs et des visités en apprenant sur la société coutume, savoir faire, règle de vie etc…
Ces définitions sont partagées et l’organisation des Nations Unies dans le code mondial d’éthique recommande : Le devoir de sauvegarder l’environnement et les ressources naturelles dans la perspective d’une croissance économique saine, de bonne gouvernance continue et durable, du respect du mode et conditions de vies, de l’utilisation du patrimoine culturel mondial de l’humanité pour contribuer à son enrichissement et à son rayonnement ; a la conception de politiques touristiques qui soient bénéfiques pour les pays et les communautés d’accueil.
Il s’agit ici de créer des activités et des emplois aux jeunes ainsi que l’insertion de certains diplômés qui sont sans emploi car la déclaration de l’ONU sur le tourisme vise à éliminer/ réduire la pauvreté en milieu rural créer de la richesse et établir des ponts de solidarité entre les peuples pour une meilleure prise en charge de leur localités par les retombées des visiteurs.
Cependant un article des textes et recommandations de l’ONU mentionne les droits des travailleurs et des entrepreneurs de l’industrie touristique, de l’échange qui doit être équilibrée entre la liberté d’opérer, d’exercer commercialement sur un territoire et une réelle implication dans le développement local en évitant un rapatriement excessif des bénéfices, ainsi qu’une exploitation abusive des ressources au détriment des populations concernées.
Ceux sont nos gouvernements avec la non implication des acteurs du privé qui ne connaissent pas ou qui ignorent les déclarations de l’ONU sur ces recommandations en matière de politique touristique qui empêchent nos pays et particulièrement le Sénégal de progresser.
Les bases du développement touristique
- Mise en place d’une gouvernance collective qui assure l’émergence d’une vision du futur pour une économie durable.
- Apport/implication des collectivités décentralisées à la conception de l’économie communautaire : utilisation de la base des valeurs identitaires pour le dynamisme endogène et pour l’attractivité exogène qui forment les deux moteurs du développement.
- Anticiper sur Les structures et les méthodes de gouvernances qui sont culturelles et qui doivent être conçues de façon ad hoc avec des compétences pédagogiques basée sur une bonne formation des acteurs qui agissent et des animateurs qui animent et explorent les sites.
Le tourisme a lui seul doit absorber le 1/3 des emplois générés dans les zones à vocation touristique.
- Evaluer le poids économique à l’aide de compte satellite, se conformer au code mondial d’éthique du tourisme par la facilitation, la protection et la sécurité, en prenant en compte les éléments suivants :
- L’écotourisme et les ressources naturelles
Action à mener au niveau de la gestion des parcs aux fins du tourisme, avantage économiques pour les pouvoirs publics et les populations par la création de produits éco-touristiques et la préservation de l’environnement.
- Les nouvelles technologies et la formation
Par des Méthode de marketing avancées
Une banque de données
Des circuits de distributions conforme aux méthodes de marketing
Un concept de communication et de promotion, adapté à la rigueur du marché
Des recyclages, séminaires /ateliers et stages planifié et programmé
- L’image du senegal comme label de destination :
Par la sûreté et la sécurité
Par la qualité des prestations
Par l’hygiène et la propreté, la mobilisation, la sensibilisation des acteurs autour de l’image du senegal et des principes contenue dans la charte mondiale du tourisme qui doit accompagner notre téranga dans toute sa splendeur.
- L’influence du tourisme comme secteur transversal
Vers l’agriculture, la pêche, l’artisanat, la culture l’art dans tous ses aspects culinaires plastiques, peinture, décoration etc… Le commerce, les biens et services
- Le développement des ressources humaines :
Par un plan de carrière évolutif du Réceptionnistes aux animateurs, guides, chauffeurs, serveurs, etc… Par le renforcement des compétences des cadres tant public que privés, impulser et dynamiser l’esprit d’entreprise dans le secteur du tourisme.
- L’interdépendance Tourisme, transport aérien
Nécessité de plan et d’action communs aux acteurs de développement
Politique volontariste libérale et sectorielle avec les collectivités locales et territoriales
Plan d’aménagement, infrastructures et logistiques ainsi que les biens et services.
- Le marché et son comportement
Pour évaluer la rentabilité des actions de promotions
Etudier la demande et le comportement des touristes
Cibler le troisième âge et les adolescents dans le segment marché et produits
Adapter le produit au profil du visiteur et de la localité (richesse culturelle environnementale etc…
Mettre en place un pacte de confiance et de partenariat privé/ public pour une meilleure gestion et partage des rôles et des ressources.
- Les Mécanismes et institutions de financements
La mobilisation de ressources financières par les pouvoirs publics pour la mise en valeur des zones par un aménagement des espaces
La création de banques ou d’institutions financières dédiée au tourisme à l’hôtellerie et aux transports
L’instauration de taxes de solidarité ou de taxes de visiteurs.
- Les textes de lois et règlements à l’exercice de la profession et de l’investissement
- L’importance de l’implication des nationaux au premier plan
- la participation au capital de la SAPCO, des Aéroports de Blaise Diagne, de Léopold S Senghor et d’Air Sénégal International aux acteurs prives sénégalais.
- Et les difficultés opposables aux réalités du tourisme social, pour en relever les défis et le caractère informel
"...En Afrique le tourisme social se heurte encore à de nombreux obstacles, essentiellement d’ordre économique, mais les experts ont souligné la nécessité de faire une distinction opérationnelle entre l’Afrique et l’Europe en matière de tourisme en général et le tourisme social en particulier.
Des éclaircissements sont nécessaires quant à la notion de tourisme et de revenus modestes. En outre, les problèmes de la pratique du tourisme ne peuvent être imputés aux seules contraintes économiques, car les dimensions socioculturelles sont forts importantes; et le voyage d’agrément tel qu’il est pratiqué et connu dans les pays européens ou nord-américains ne concerne qu’une minorité d’Africains ; alors que les déplacements associant affaires, spiritualité et divertissements divers sont chose courante, mais leurs organisations restent informelles. En conséquence, il est souhaitable d’établir le lien entre le tourisme social et la perception qu’ont les Africains du loisir, des déplacements en général et du tourisme en tant qu’activité normalisée génératrices de revenues, de biens et services.
Cela permet d’avoir un regard plus réaliste des dimensions sociales, culturelles, politiques et économiques du phénomène..." et de mettre en place une politique cohérente, dynamique pour relever le secteur du tourisme de sa léthargie.
Chapitre 2 : Inventer un nouveau tourisme pour les voyageurs de demain : Concept du tourisme de demain du tourisme d N EMENTELEX
« Anticiper les courants qui agitent les sociétés et les individus permet d’analyser ce que seront les grandes tendances touristiques du futur. »
C’est ce qui ressort de l’étude du géant américain du tourisme mené par Cendant, cabinet d’études socio-économiques du groupe Experian, qui a dirigé l’enquête pour dresser un des tableaux du monde du voyage en 2020.
L’étude présentée dans le dossier a été réalisée pour le compte de Cendant Travel Distribution Services.
La méthodologie utilisée pour rédiger le rapport a consisté à :
- Effectuer des recherches documentaires à partir de nombreuses sources : propres données Future Foundation, Cendant, OCDE, Banque Mondiale, Eurostat, American Général Social Survey, World Tourism Organisation, IATA…
- Elaborer des interviews en profondeur d’intervenants clés au sein de Cendant ainsi que d’experts.
- Evaluer l’impact futur des tendances selon leur probabilité et leur influence en utilisant le processus “Futureproofing” développé par Future Foundation.
Le tourisme : Phénomène socio-économique et culturel
L’explosion du tourisme mondial est l’un des phénomènes socio-économiques les plus remarquables du dernier demi-siècle.
De 25 millions d’arrivées internationales en 1950, le secteur est passé à 808 Millions l’an dernier en 2005. Le tourisme est aujourd’hui l’une des industries les plus importantes et ne génère pas moins d’un emploi sur douze à travers le monde.
Et ni le 11 septembre, ni l’épidémie de SRAS, ni l’augmentation des cours du brut, ni même le tsunami en Asie n’auront réussi à ralentir durablement sa très forte progression.
“Ces dernières années, le secteur du tourisme a gagné considérablement en résistance. Malgré les turbulences du monde dans lequel nous vivons, les destinations ont globalement enregistré quelque cent millions d'arrivées internationales de plus entre 2002 et 2005”, a récemment observé le secrétaire général de l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), Francesco Frangialli.
L’OMT prédit ainsi une croissance solide au cours des quinze prochaines années engendrée par une amélioration constante de la prospérité des ménages ou encore l’apparition d’une classe moyenne aisée dans les pays émergents. Et cette croissance va s’accompagner d’une transformation drastique ! C’est ce que démontre l’étude menée par Future Foundation pour le compte de Cendant elle met en exergue les facteurs économiques, sociaux, culturels, politiques et technologiques qui affecteront les consommateurs de voyages et remodèleront le secteur d’ici à 2020.
« La première tendance décelée est liée à l’enrichissement de notre société qui engendrera une véritable démocratisation de la consommation de loisirs»
Le monde du voyage à l’horizon 2020
Dès à présent, les voyages internationaux ne sont plus considérés comme un luxe mais comme un droit. La prise de conscience par les ménages de l’importance de profiter de leurs temps de loisirs est relativement récente mais semble irréversible. Ce changement dans leurs aspirations de consommateurs découle à la fois de l’augmentation de leur revenu et de leur temps libre disponible. Plus confiants car satisfaits matériellement, ils expriment davantage leurs goûts personnels via leur acte de consommation. Investir dans des expériences personnelles et exclusives, ce que ne permettait pas jusqu’alors l’acquisition des seuls biens matériels, deviendra à l’avenir l’un des moteurs de développement du tourisme. Ainsi, au lieu de dépenser de l’argent pour des produits que tout le monde possède, comme des voitures ou des biens immobiliers, les ménages préféreront acquérir de véritables expériences leur procurant un plaisir temporaire mais unique, comme des vacances ou des voyages.
Quatre périodes de vacances par an
La fréquence et la définition du tourisme de masse vont donc considérablement évoluer. Les prédictions font état d’une augmentation des vacances qui pourront atteindre quatre périodes par an. Le challenge pour l’industrie du voyage sera de proposer quatre expériences très différentes incluant des éléments apportant de véritables bénéfices émotionnels.
Quatre expériences différentes
En effet, les touristes de demain achèteront des vacances à la carte proposant des expériences uniques et bougeront rapidement d’une aventure à l’autre. Les maîtres mots seront donc diversification et segmentation. Ils imposeront de très bien connaître les désirs du client pour proposer une valeur ajoutée qui les satisferont : authenticité des rencontres, activités de développement personnel, expériences culturelles urbaines adaptées à des formats courts en augmentation…
Ces nouvelles offres devront aussi prendre en compte le facteur temps. En effet, quelles que soient les expériences de vacances désirées, l’étude affirme qu’au cours des quinze prochaines années, les acteurs percevront de plus en plus le temps comme un produit précieux. Pour les compagnies de voyage, cela impliquera d’imaginer de nouvelles façons d’aider les touristes à maximiser leur temps à chaque moment de la relation client, du processus de réservation jusqu’au voyage lui-même. Le consommateur de 2020 demandera en effet davantage de vols du jour au lendemain, très tard ou très tôt, des réservations moins chronophagies, des périodes de vacances à n’importe quel moment de l’année…
Le deuxième élément fondamental, mis en lumière par l’étude, porte sur la structure de la société :
La famille nucléaire a tendance à disparaître et sera remplacée par une famille verticale, pouvant incorporer jusqu’à cinq générations. Ces changements auront des conséquences sur la façon et le moment de voyager.
Les vacances familiales traditionnelles, une semaine ou deux de repos entre parents et enfants, auront tendance à disparaître. Trois générations ou plus partant en vacances ensemble auront en effet des implications sur le type d’hébergement, la structure des prix et les activités associées.
Autre aspect de cette évolution sociétale et du vieillissement de la population, le troisième âge représentera un marché dynamique de consommateurs actifs, souvent célibataires, considérant les voyages comme une partie intégrante d’une retraite réussie. Les professionnels du voyage devront adapter leur offre à cette niche. Enfin, avec de plus en plus de célibataires, le nombre de départs en solos augmentera. Ceci devrait avoir un impact sur la structure de l’offre qui pénalise généralement ce type de consommateurs : élaboration de produits de voyages pour célibataires, packages adaptés à chaque individu, tarifs plus souples…
Troisième élément incontournable, le développement du tourisme responsable.
La prise de conscience de l’importance de la sauvegarde des ressources de la planète va se généraliser avec l’augmentation des voyages. Cela se manifestera entre autres par le développement de l’écotourisme, encore à l’état de niche aujourd’hui, mais qui devrait se transformer en offre essentielle visant toutes les catégories d’âge. De plus, les consommateurs apporteront une vigilance accrue aux comportements des tours operators internationaux, privilégiant les structures locales plus responsables. Dans le même temps, les gouvernements subiront la pression de lobbies pour introduire des taxes de type “pollueurs payeurs” afin de lutter contre la pollution atmosphérique engendrée par l’augmentation du nombre de vols aériens et réguler le flot de touristes dans certaines parties du monde sujettes à une sur fréquentation. Enfin, l’étude met l’accent sur certains changements de comportement à surveiller qui devraient influencer fortement le secteur. Le stress est l’un de ceux-ci. La société occidentale devient plus anxieuse, les populations réagissant très vite aux désastres relayés toujours plus rapidement et massivement par les médias.
Les voyageurs feront donc de plus en plus attention à la sécurité des régions du monde qu’ils visitent et aux modes de transport qu’ils empruntent. Rassurer sera donc, pour les opérateurs, un élément essentiel de leur consommation.
Un autre changement important en termes de demande sera l’apparition au cours de ces quinze prochaines années de nouveaux consommateurs venus des pays émergents.
On attend la venue de touristes chinois et russes et, dans une moindre mesure, brésiliens et indiens. Issus de la classe moyenne et supérieure, ils profiteront de l’augmentation du taux de croissance du PIB par tête qui devrait largement dépasser les 6 % par an. Disposant d’un revenu disponible plus important facilité par l’introduction d’organismes de crédit dans leurs pays respectifs, ces consommateurs seront demandeurs de voyages internationaux.
Néanmoins, leurs aspirations seront beaucoup plus conservatrices que celles de leurs homologues occidentaux. Ils chercheront des voyages peu chers, sans considération éthique, des destinations bon marché dans des pays où les taux de change et les conditions d’entrée leur seront favorables, exemple de touriste russes venus l’an dernier par le canal du tour operators SOLEILDAFRIQUE au Sénégal.
La compétition que vont se livrer les pays d’accueil pour attirer ce nouveau tourisme de masse risque de provoquer des goulets d’étranglement. Les vacances familiales traditionnelles auront tendance à disparaître au profit de Vacances en solo ou multi générationnelle.
L’industrie du voyage devra donc encore une fois être capable de diversifier l’offre et de la segmenter pour répartir la demande de façon optimale.
L’Afrique en attend sa part !
Extrait du livre Tourisme de Demain, et de l’étude du cabinet CEDANT
Mouhamed Faouzou Deme Consultant expert en e-tourisme

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