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Politique du gouvernement du senegal en matiére de tourisme .Quelle lecture?

Politique du gouvernement du Sénégal en matière de tourisme

Le gouvernement a accordé en onze ans de gouvernance au tourisme quelques promesses et des réalisations ambitieuses pour son développement. Ces réalisations sont conforment à la vision du chef de l’Etat qui dit je cite :

« Un tourisme guidé, maitrisé et sain qui soit profitable à l’économie nationale, aux populations, qui conserve nos mœurs, et coutumes, en même qu’il protège nos enfants ».

Ce défi de la vision du chef de l’Etat s’est traduit par le lancement des grands travaux, faisant de Dakar une grande cité des affaires et des rencontres internationales mieux que par le passé.

La construction d’infrastructures modernes, destinée à accompagner le développement du tourisme, tels que les autoroutes, les échangeurs, conçu dans un plan d’aménagement qui a changé le visage de la capitale et qui prévoit des espaces verts.

Là sont des indications de bonne volonté, en plus du monument de la renaissance africaine, de l’autoroute à péage, du nouvel aéroport Blaise Diagne, des hôtels de classe internationale, ainsi que des centres commerciaux pouvant accueillir des enseignes de luxe et la liste n’est pas exhaustive.

La joie d’un parachèvement des ambitions visant à doter le tourisme d’outils de nouvelles générations, nous conduit au rêve, pour des objectifs encore plus grands. L’annonce des chantiers d’autres infrastructures culturelles, artistiques et cinématographiques, tels que le complexe du musé africain confirme cette ambition.

Celui qui a réalisé tout cela, a bel et bien un projet et une vision pour le tourisme. Sans oublier le partenariat public privé dans la gestion du transport aérien qui a vu naitre Sénégal Airlines, celui là même qui doit être au cœur du système touristique, affiche une ambition sous régionale et internationale pour développer le tourisme inter états africains et national bien sûre.

Cependant, malgré ces efforts, le chemin qui nous sépare de la ligne de départ à la ligne d’arrivée est parsemé d’incompréhensions, de manque de cohésions, de rigueur et de moyens. Cela risque d’entacher le concept du chef de l’Etat, qui articule le tourisme à l’industrie culturelle et à l’artisanat d’art pour un objectif commun : Promouvoir et développer le tourisme à travers une même grappe.

Enjeux économique et défis du tourisme

On avait l’habitude de dire que si le bâtiment marche tout marche, mais cela suppose que le tourisme puissant moteur de locomotion soit au meilleur de sa forme.
Les spécialistes savent qu’en l’absence de toutes ressources minières, c’est le tourisme, l’agriculture et la pèche qui font fonctionner notre économie. Le tourisme occupe de fait, la première place dans le classement de notre économie nationale.

Examinons l’exemple de la France, première destination mondiale du tourisme, pour comprendre l’importance du secteur, afin d’apprécier les actes posés par le gouvernement du Sénégal pour l’éclosion d’un nouveau tourisme.

La France est le pays le plus visité du monde. En 2009, elle a accueillie près de 70 millions de touristes étrangers, selon les données de l'Organisation mondiale du tourisme. En termes de recette malgré sa première place en termes de visiteurs, elle se retrouve au troisième rang du classement mondial des pays aux plus grosses recettes du tourisme international, avec un chiffre d’affaires de 49,5 milliards de dollars de recettes en 2009, après les États-Unis et l'Espagne.

Quelle lecture doit-on avoir de ces chiffres ? Nos économistes nous le diront. Quelle stratégie et quels moyens politiques s’est donnée la France pour atteindre ce résultat ? Nos techniciens et experts en tourisme nous le diront en analysant tous les chiffres. Mais en attendant venons-en à nos propres chiffres.

Il est dit que le tourisme au Sénégal est la deuxième source de devises après la pêche. Il représente actuellement un chiffre d'affaires de 300 milliards de francs CFA et dans certaines localités il constitue le premier pourvoyeur de revenus. Les données de 2009 indiquent au plan de l’emploi, 133000 directs et 305000 indirects avec 45 milliards de recettes fiscales pour 5,6% du PIB.

Avec une population de prés de 60% de jeunes et un taux de chômage de 48% le Sénégal n’a d’autre choix que de développer son tourisme, son agriculture et le textile, trois activités intimement liées à la réduction de la pauvreté et du chômage.

Le Sénégal dispose d'énormes atouts sur le marché régional et international, mais son industrie touristique connaît des difficultés. Et le pays doit faire face à la concurrence de nouvelles destinations, qui présentent les mêmes avantages, et mieux des atouts de tailles.

A la lecture de ce qui précède, opérateurs économiques, spécialistes des finances et de l’économie, vous êtes interrogés et interpeler à la réflexion. Mais bien avant, je voudrais revenir sur le discours du chef de l’Etat lors du TICAA première édition de mai 2010.

Un discours ovationné, très bien apprécié dans le milieu du tourisme, et qui a soulagé plus d’un.

Dans ce discours, on percevait tout le soutien et l’aveu du chef de l’Etat, qui disait, je cite : « Maintenant je crois au tourisme. Je vais vous accompagner et vous verrez la différence entre un chef de l’Etat, qui regarde faire, de celui qui s’implique. Je vais soutenir le tourisme, parce que c’est un puissant levier de développement. » Fin de citation.

Si ce n’est un oubli de sa part, les choses n’ont pas bougé comme nous l’aurions souhaité. Et la question qui me trotte l’esprit, c’est : Aurait-il une désaffection, un désamour brusque pour le secteur du tourisme ? Aurait-il mal apprécié les données et les effets positifs du tourisme sur toute notre économie ? Aurait-il été dissuadé de s’impliquer davantage et de communiquer plus sur le tourisme ? Je ne le pense pas, au vue des réalisations en cours qui concourent au développement du tourisme.

Il ne saurait y avoir de doute à s’interroger sur la transversalité du tourisme, de son pouvoir sur la réduction de la pauvreté, de l’arrêt à l’exode rural et de l’émigration. Ce secteur pourvoyeur de devises, de promotion de nos cultures et de notre patrimoine pour ne citer que ceux la, mérite un respect et une attention particulière.

L’étude qui suit, pose des interrogations, auxquelles sont appelés à répondre les professionnels du tourisme, public comme privés, ceux du plan, de l’économie et des finances.

Certains vont penser que je fais allusion aux comptes satellites de l’OMT, dont les exigences, la rigueur et la pertinence permettent une bonne analyse et une lecture correcte des performances du secteur du tourisme. Mais la complexité du compte satellite a du mal à s’appliquer sur les structures de notre tourisme, à cause de multiples faits et de la faiblesse des ratios et de données non encore structurées et non moins maitrisées.

S’il est vrai que le tourisme au plan national, est la deuxième source de croissance de notre économie pour un chiffre annuel autour de 300 milliards de francs CFA, et un nombre de visiteurs approximatif entre 600 000 et 900 000 touristes. Ces estimations seraient doublées selon des prévisions entre un million et un million cinq cent mille touristes d’ici 2015.

Il n’en demeure pas moins que l’économie de ce secteur si important est en amont du produit, lequel est contrôlé et maitrisé par les tours operators qui ont la main mise sur l’ensemble de ce secteur à quelques exception prés.

Cela est dû également au mépris des gouvernements successifs depuis nos indépendances. Ceux là n’ont jamais considéré le tourisme comme secteur prioritaire et ne lui ont jamais accordé les ressources nécessaires à son éclosion et à son épanouissement.

Toutes les politiques d’investissements de l’Etat dans les hôtels ou campements d’états ont été des échecs.

Aujourd’hui, il est possible de redresser le secteur à certaines conditions, puisque le pays dispose d’atouts importants. Mais, force est de reconnaitre qu’un diagnostique du mal sans complaisance devrait être fait et une priorité accordé aux études prospectives et des statistiques.

Nous n’imaginons pas tout le mal que les chiffres, qui sont publiés et qui souffrent de beaucoup d’insuffisances et d’incertitudes nous causent. Je veux parler des statistiques dans son ensemble, à travers son processus de collectes, de transferts de données et de leur validité dans le temps, mais surtout de leurs fiabilités en amont du processus.

Cela constitue le premier obstacle. Cependant l’engagement du ministre actuel ainsi que sa détermination, n’en font pas avancer de façon optimale nos données statistiques, ou un taux d’erreurs est généralement admis suivant les normes de contrôle et de gestion des statistiques.

Dés lors, il s’agit de privilégier les indicateurs de performances et les unités de mesures, avec des mécanismes de calculs et de lectures de données, à la pointe de la technologie. Et cela sous la direction des organes de contrôles de notre économie touristique, du département des études et de la statistique, du conseil national du tourisme, lequel est absent dans les définitions et stratégies de mise en œuvre de notre politique de tourisme.

La mise en place d’un comité de veille, devra réfléchir et agir en étroite et parfaite intelligence entre les operateurs et les statisticiens pour combler cette insuffisance.

Les collectivités décentralisées devraient y jouer également un rôle prépondérant. Certains diront que le tourisme n’est pas une compétence transférée. C’est justement, vers cela, que les autorités doivent faire plus d’innovation et de pragmatisme en allant dans le sens du partage des responsabilités au plus vite.
Le tourisme appel à une gestion prospective et participative de toute la chaine pour qu’il soit efficace, profitable aux régions et aux populations.

Les chambres de commerces, les gouverneurs, les préfets, les mairies, les conseils régionaux etc, chacun en ce qui le concerne, à un rôle de courroie de transmission et de représentant de l’autorité. Ils doivent être dotés de moyens juridiques et financiers pour intervenir. Outres ces structures qui doivent inter agir dans le fonctionnement du tourisme de leur territoire, l’implication des populations en tant que acteurs, operateurs, les mettraient tous à assumer chacune le rôle qui est le sien.

Tout ce qui est déterminant dans la politique touristique d’une destination est entrain d’être fait ! De quoi avons-nous peur ?

Parmi les fondamentaux du tourisme, il existe le binôme produits/services. De quel produit s’agit-il ? Et de quel service ? A quoi renvoient ces deux termes qui correspondent à l’étape durant laquelle se joue toute notre crédibilité en dehors de toutes les infrastructures.

Dans ma vision, le produit touristique est étroitement lié à l’environnement, matériel et immatériel, et à la qualité de la prestation du service touristique. Lequel produit parfois intangible, mais destiné à la consommation, s’apprécie et se mesure par la satisfaction du client. Cette impression du client touriste reste un élément essentiel de notation du produit et son appréciation.

C’est un instant d’émotion, de partage d’expression, de valeurs et de coutumes propres. Ce sont à travers ces moments de joies et de communications, d’échanges sur nos talents culturels et artistique que nous valorisons le produit et le service. L’un ne pouvant aller sans l’autre, il reste maintenant la question de l’environnement, et de la diversité du produit, qui relève d’autres compétences et d’autres acteurs.

Etudions les différents produits en relation à la demande, arrêtons nous sur leur comportement et leur influence sur l’économie régionale touristique, en particulier.

Voici sans dresser une liste exhaustive de tous nos produits, l’essentiel de ce que nous offrons.

Les activités de plages et d’sports nautiques,
Le tourisme d’affaires, la découverte et le patrimoine,
Le tourisme de mémoire, assimilé au tourisme culturel,
Le tourisme religieux,
Le tourisme de loisirs assimilé aux farnientes et soirées nocturnes,
Le tourisme de chasse, de la nature, de l’écotourisme, de la ballade etc.…
Ainsi pour traduire les effets économiques de ces différents produits je m’en vais prendre exemple sur la France, en ce qui concerne les produits liés aux activités touristiques et aux infrastructures en comparaison avec la vision et les réalisations du chef de l’Etat.

Les sites culturels français les plus visités

Les musées, les monuments historiques, les châteaux, les sites dits « culturels » ont de la cote en France, que leurs entrées soient gratuites ou payantes ces lieux ne désempli pas et les chiffres le montrent.

- le musée du Louvre a reçu près de 8,4 millions d'entrées en 2009,
- la Tour Eiffel 6,6 millions
- le Château de Versailles 5,7 millions
- le Centre Pompidou 3,5 millions
- et la cité des Sciences de la Villette à Paris 3 millions

Les sites non culturels les plus fréquentés

Outre les musées et les monuments historiques, les sites « non culturels », comme les parcs d'attractions, les zoos et les parcs animaliers attirent toujours plus de visiteurs. Et dans le palmarès des sites ayant enregistré le plus d'entrées figure : Le Disneyland de Paris, qui détrône de loin tous les autres sites avec à lui seul 15,4 millions de visiteurs en 2009

Viennent ensuite les parcs par ordre d’entrées en 2009 :

- le Parc Astérix 1,8 millions d'entrées
- Le Parc du Futuroscope 1,7 millions d’entrées
- Le Puy du Fou 1,4 millions d’entrées
- Et le Parc zoologique du Bois de Boulogne à Lille 926 000 entrées

Les régions favorites des touristes ou du moins les plus visitées

Très prisées des visiteurs internationaux, les régions d’Ile-de-France, le Rhône-Alpes, la Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) et le Languedoc-Roussillon demeurent les principales destinations.Qui sont composés d’étrangers de toutes nationalités, à savoir : Les Belges, les Allemands, les Suisses, les Italiens et les Anglais qui sont les premiers visiteurs pour des raisons de proximité, de moyens de déplacements, d’envergure du patrimoine français, tout cela attire un bon nombre de visiteurs européens, ils sont suivis par les Espagnols, les Hollandais, les Américains et les Canadiens par ordre décroissant.

Quant aux Français qui voyagent dans l'hexagone, le tourisme intérieur occupe une grande place, un français sur trois préfèrent davantage aller sur le littoral ou ils ont été 4,24 millions de voyageurs en 2009 un peu plus qu'en montagne ou le nombre a atteint 1,95 millions de voyageurs.

Les secteurs du tourisme qui génèrent les plus gros chiffres d’affaires

Dans ce segment, trois secteurs sont caractéristiques du tourisme : l'hébergement, la restauration, et les activités des agences réceptives, et d’agence de voyages. Viennent ensuite les services de réservations et d’activités connexes. La restauration en France (restaurants, bars, fast food) enregistre le plus gros chiffre d'affaires avec près de 44 million 700 mille d'euros, suivie par l'hébergement et les voyagistes. Les offices de tourisme, qui sont les remontées mécaniques ou encore la thalassothérapie entrent également dans ces activités, bien que leurs chiffres d'affaires soient moins élevés. « Les caractéristiques du tourisme ».

Le secteur des coulisses du tourisme ou du petits commerces et divers

Les ventes de glaces et de beignets, une partie de la pâtisserie, les boutiques de souvenirs, l’artisanat, les manèges, les locations de vélos etc. Toute une multitude de métiers qui ne rentrent pas directement dans les « activités caractéristiques du tourisme » et dont les effets d’entrainements du tourisme profitent bien des grands lieux touristiques pour alimenter tous les petits business, qui font le plaisir des visiteurs français ou étrangers.

L’emploi dans le tourisme : Quels sont les plus gros employeurs (effectifs)
Les activités liées au tourisme qui emploient le plus de salariés sont directement liée aux secteurs aux plus gros chiffres d'affaires que sont l’hôtellerie, la restauration traditionnelle, qui occupent respectivement la première et deuxième place, avec 347 300 salariés en 2009. Les résidences et hébergements similaires ont employé de leur côté près de 176 000 salariés, tandis que la restauration rapide occupe la quatrième place, avec 142 000 salariés. Viennent ensuite les activités de « débits de boissons » bars, pubs, discothèques et les activités des agences de voyages.

Qui sont ces étrangers qui visitent le plus la France.

Les Chinois raffolent de la France et de ses produits en tous genres; en quelques années, ils sont ainsi devenus les touristes les plus dépensiers de l'hexagone, selon une enquête publiée par Global Refund début 2011. En 2009, leurs dépenses ont augmenté de 47% par rapport à l'année précédente, atteignant les 158 millions d'euros d'achats dans les boutiques hors taxes françaises. (Si on prend en compte les achats par personne (non hors taxe), les touristes ukrainiens sont les plus dépensiers, avec un montant de 1 435 euros par personnes, suivis par les Saoudiens et les Russes.

Les boutiques de luxes ne sont pas en reste, elles ont beaucoup de succès auprès des Chinois, de même que les articles de mode, qui représenteraient 85% de leurs dépenses. Quant aux Russes, et aux arabes ils convoitent plutôt les bijoux, les montres de luxe et la maroquinerie.

Les types d’hébergements les plus recherchés dans l’espace touristique français
Hôtels, ou camping, d’une étoile aux 5 étoiles, en France, l'hôtellerie est le type d'hébergement ayant le plus de succès. En 2009, 1 879 700 nuitées ont été enregistrées, contre 1 030 000 pour les autres types de camping. Pour dormir sous la toile, les Français et les étrangers optent plus généralement pour des campings 3 étoiles. En hôtel, les étrangers sont davantage friands des 3 étoiles, alors que les Français moyens choisissent majoritairement les 2 étoiles.

Les meublés, chambres d'hôtes, auberges de jeunesse et villages de vacances représentent, le plus faibles taux de fréquentations. Cela s’explique par le nombre limité de lit inférieur à la demande.

Quels sont les divers types de transports utilisés par les touristes et les français
Pour toutes destinations confondues (France et étranger), la voiture et les deux roues restent les moyens de transports favoris des Français, suivis par le train, puis l'avion, l'autocar, le camping-car et le bateau. En été, le nombre de voyageurs explose durant les vacances scolaires, poussant les prix des transports à la hausse. En période de vacances par exemple, cet été, la SNCF attend 20 millions de voyageurs (faisant du tourisme) dans ses gares. Le trafic aérien quant à lui est en constante progression de 0,4% en 2010 soit 58 167 062 passagers.

Le tourisme de connections (inter intérieur et inter état)

Le tourisme ne se joue pas qu’en France, les départements d'Outre-mer jouent également leur partition, même si nous ne détenons pas de données chiffrées sur leur fréquentation. Certaines informations à travers des sites ont permis de connaître le nombre d'arrivées et de nuitées pour quelques-uns d'entre eux. La Guadeloupe est ainsi la première destination en termes de nuitées et d'arrivées, suivie par la Martinique, la Guyane et la Réunion. Les Français de la métropole sont les principaux visiteurs puisqu’ils partagent la même monnaie, la même langue, le même code de la route etc. Les avantages sont énormes !

Les grands gagnants du tourisme international à l’étranger sont :

La France est la principale destination touristique dans le monde, elle est suivie par les Etats-Unis, l'Espagne, la Chine et l'Italie. Le Royaume-Uni, la Turquie et l'Allemagne sont également des destinations très prisées, de même que le Mexique et la Malaisie. Dans ce schéma les pays industrialisés, se partage la grande fortune du tourisme mondial en plus de leurs ressources pétrolières, technologiques, minières et agricoles.

Qu’en est-il du Sénégal et de l’Afrique, après cet exposé sur la France ?
Tourisme au Sénégal, Quelle perspective ?

Conclusion est faite à partir de ce qui précède, même si comparaison n’est pas raison. Ce qui nous intéresse dans cet exemple français ce sont les chiffres, la démarche méthodologique et le comment sont structurés les éléments qui ont permis d’arriver à ces résultats impressionnants.

C’est en cela qu’à travaillé le gouvernement depuis 2000 en offrant des infrastructures et des aménagements pour ouvrir la voie à une activité touristique durable.

A ce stade nous avons besoin de plus de moyens, d’importants moyens financiers en termes de budgets pour la promotion de la destination, de son image et sa représentation au niveau des marchés émetteurs. Et comme obligations, de réfléchir sur l’analyse de la promotion touristique, et la problématique des retombées du tourisme.

C’est également un recadrage et une orientation précise sur les marchés porteurs, de grands projets événementiels internes et externes qui peuvent véhiculer le message de la promotion touristique. Ces événements seront attachés à un calendrier culturel, artistique de grande envergure.

Il faut repenser et créer une novelle gestion de relations de partenaires stratégiques, de partenaires financiers, à ne pas confondre avec des opportunités ponctuels à saisir, pour sceller des relations de partenariats efficaces et durable de type gagnant/ gagnant.

Parmi les aspects économiques les plus importants du tourisme j’ai volontairement mis de coté les contributions directes du transport aérien, des activités aéroportuaires, du transport touristique routier et maritime, par manque de données sur la période de 2009 à 2011.

J’ai souhaité porté mon analyse sur une période récente, entre 2009 et 2011. Ceci, pour être plus prés de la réalité et pertinent dans mes suggestions et recommandations. Cette contribution n’a qu’un seul objectif, appelé à la sensibilisation et à la mobilisation, encourager la vision et les projets du Chef de l’Etat, qui ont pour objectif de renforcer le secteur du tourisme et lui donner la place qu’il mérite dans nos priorités.

Est-ce que les Sénégalais peuvent s’unir, s’organiser et réussir un tel enjeu ?
C’est toute ma question et une préoccupation certaine.

L’exploit de Sénégal Airlines, me fait encore rêver, mais en faisant un bref historique de notre tourisme, je me rends compte que nous avons sous estimé à tort ou à raison, le rôle que pouvait jouer le tourisme. Et nous nous sommes trompés sur nos priorités.

Un seul des ministres de l’alternance en 2002, nous à gratifiés de journées de concertations, ayant aboutie à la reforme des textes et à la création de cadres juridiques nouveaux, et d’un certain nombre de structures, dont la police touristique, le conseil national du tourisme, l’agence nationale de promotion du tourisme. Et toutes ces structures ont besoin d’être audité, évalué et réorienté vers des missions et des objectifs plus innovants et plus précis, pour optimiser leur contribution à la politique de développement du tourisme.

Ces avancés nous ont permis d’entreprendre d’autres chantiers sur cet important gisement qui est le tourisme.

Depuis et au-delà de cette volonté, seul le ministre Thierno Lô, a posé un acte historique à travers l’organisation, du premier salon international du tourisme de Dakar, dénommé (TICAA) Tourisme Industrie Culturelle Artisanat d’Art. Ce résultat positif de haut porté est cependant à verser dans sa complicité avec le secteur privé qui n’a ménager aucun effort pour consolider le partenariat public privé.

Il s’y ajoute que le Sénégal est l’une des rares exceptions de la partie africaine ayant une stabilité politique, sociale et démocratique propice au développement d’un tourisme harmonieux, car doté d’un climat et d’un environnement favorable à l’épanouissement de l’activité touristique.

L’industrie touristique et des voyages sénégalais profitent économiquement de la suppression des barrières, en s’appuyant sur les GDS et l’e-tourisme, pour s’ouvrir aux marchés émetteurs du monde.

A ce stade, je lance un appel aux autorités, aux professionnels, d’envisager une étude complète sur tous les segments des produits de notre tourisme, comme l’exemple ci-dessus fait par la France.

Ceci nous permettra de connaitre les résultats et les chiffres, sur la transversalité du secteur touristique. Notamment sur les produits de consommations, le transport, l’énergie, le commerce et les services. Soulever la question de l’étude des chiffres et des statistiques est un impératif indispensable pour corriger, programmer et gérer correctement le secteur de manière transparente et réfléchit.

Il nous faut éviter plus que jamais le pilotage a vue.

Si l’économie touristique étudie et s’intéresse aux aspects économiques liés à l’emploi, à la balance des paiements, aux redevances, aux taxes, à la tva, aux impôts divers, et aux flux financiers. Son poids économique et social devrait déterminer le niveau d’implication, d’influence et d’importance à lui accorder de tous bords.

La faiblesse des ressources allouées au secteur du tourisme qui en fixe les priorités, fragilise davantage le secteur. Il faut rappeler à l’Etat le rôle majeur des collectivités décentralisées dans la gestion du tourisme et de l’aménagement des sites touristiques. De ce point de vue la politique d’aménagement des zones et cotes touristiques devrait être améliorée et une nouvelle forme de gestion proposée.

L’implication des chambres de commerces dans l’activité touristique renoue le secteur du tourisme à sa famille naturelle, car le tourisme ne peut et ne doit s’exclure du code du commerce, même si par ailleurs le secteur se réclame des prestataires de services.

Le tourisme à un impact fort sur la quasi-totalité des secteurs de notre pays, nous n’avons pas le droit de le marginaliser après tous ces grands travaux, d’autan plus que nous ne produisons ni pétrole, ni or, ni diamant. Dans notre contexte, la place du pétrole est bien celui du tourisme, et ce dernier peut jouer économiquement ce rôle important de substitution si nous lui donnons plus moyens.

A la question de l’emploi des jeunes, le tourisme est un vivier, car pourvoyeur de milliers d’emplois saisonniers et d’emplois fixes pour les jeunes à faibles niveau de qualification, et d’échecs scolaires. Le secteur du tourisme offre parfois à ces jeunes, des opportunités de transition vers un autre avenir, une reconversion, ou une possibilité de reprendre une formation, tout en ayant une autonomie financière modeste.

Le tourisme est un secteur structurant, car, il est le seul secteur, qui, en plein essor ou en expansion, oblige les régions, les villes, à investir dans les infrastructures et les travaux d’aménagements. Ce qui entraine un développement rapide de beaucoup de sous secteurs, tout en améliorant le niveau de vie et le cadre dans son ensemble (l’embellissement et l’assainissement de la localité).

L’état des lieux que je viens de dresser en dit long sur les efforts déployés par le pays, dans l'attrait des investissements dans le secteur. La diversification des produits et des services touristiques, l'amélioration de la compétitivité, la promotion du tourisme sénégalais avec les branches concernées indiquent une marche et une évolution nuancée malgré ces importantes réalisations. Généralement, ces activités impliquent les voyagistes, les syndicats et les services du tourisme des localités.

Ensemble et tous pour un secteur du tourisme fort. Le devenir du Sénégal en dépend, l’avenir de l’emploi des jeunes, en trouve une solution, l’amélioration des conditions de vie des populations des collectivités s’en trouvent parfait.

Mouhamed Faouzou Dème
Consultant en tourisme

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