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Faire du tourisme un levier de croissance et un moteur pour le développement ça se décide et ça se construit.

L‘ouverture de la saison touristique 2012 a démarré par la journée internationale du tourisme dans le monde. Chez nous les festivités se sont déroulées dans la partie du Sud Est du pays, entre Tambacounda et Kédougou.

Ce fut l’occasion de relancer la problématique du tourisme interne après avoir échangé avec les cadres du secteur sur le thème «Tourisme et  rapprochement des cultures »   

A chaque saison touristique et durant toute la saison, je me manifeste, ou je me distingue par mes contributions, pour partager mes convictions, mes points de vue et mes projets sur le tourisme.

Au risque d’être la cible comme toujours, mais l’histoire retiendra que je suis un homme de principes,  et de dialogue dans la vérité.

Je me sais incompris qu’à cela ne tienne, mais aucuns experts du tourisme ne peut dire que je ne sais pas de quoi je parle lorsqu’il s’agit du tourisme.

Aujourd’hui ma plume vous parle, avec le sens que je donne, au sens du tourisme, avec ses maux et des difficultés du moment.

Le tourisme sénégalais est encore pris en otage par ses différents segments tels que le transport aérien, les hôteliers, et les brokers en majeure partie établit outre atlantique.

Le taux de pénétration du Sénégal auprès des marchés émetteurs, l’absence d’une Co-campagne d’informations, de promotions, de communications, d’affichages, de sponsoring et de lobbying là ou cela est nécessaire et indispensable ne peut se faire correctement pour manque de moyens.

Les hôteliers non privilégiés sont également pris aux pièges par les tours operators et les avionneurs, tandis que nos agences de voyages sont entre le marteau et l’enclume.

C’est une déstructuration totale des fonctions et du rôle de chacune des parties qui composent la grande famille du tourisme. De nouveaux métiers sont nés, et de nouvelles forme de gestion.

Les mécanismes de fonctionnement techniques et commerciales ont été bouleversés et modifiés depuis bien longtemps et ceux sont accentués avec l’introduction des nouvelles technologies dans le tourisme. (e-tourisme) et  le web social.

En complément à ce constat, qui est une réalité endémique et au delà de la méprise des autorités du gouvernement du Sénégal, dans sa politique et la gestion du tourisme en termes de priorisation, et de budget conséquent, il existe au Sénégal les taxes les plus élevées au monde attribuées, au secteur le plus sensible, sans que celles-ci ne soient opportunes ou profitable à la vente de la destination Sénégal en ces périodes de grandes mutations.

Au même moment ou le monde bouge, les économies se transforment, se décomposent et se recomposent. Les structures sociales évoluent et se réadaptent. Le Sénégal peine à allouer au tourisme, des ressources financières à la hauteur du poids de son tourisme. A trouver la bonne stratégie pour relever son offre et utiliser le juste mot du marketing pour toucher ses cibles.

 En marketing comme en finances, il y a des moments où on ne sait plus quoi faire.

On mesure les tendances, on observe les indices, on fait des sondages et on a l´impression d´avoir tout essayé et tout fait.

 On se pose toujours des questions comment faire fructifier son capital de marque, sa réputation d´entreprise, la fidélisation de sa clientèle, son innovation en tout et son maintien pour éviter de chuter.                                                       

La solution réside dans l’engagement, la vérité de nos labels et de l’image de marques de nos produits face à nos clients et à nos concurrents.

Elle n’est pas non plus dans un habillage flatteur ou dans l´artillerie publicitaire très lourde, mais dans le sens qu´elles portent, dans les conversations qu´ils génèrent, dans les contenus qu’ils apportent et enfin dans leur finalité,  à satisfaire le prospect, à respecter nos engagements, à donner un sens aux séjours de nos clients.

Les brochures, les dépliants, les affichettes, et les gadgets ont disparus, cela déshumanise nos rapports avec nos clients et les amoureux de la destination tel un souvenir. Un rappel à un visiteur venu d’autres contrés. Cela est un signe visible du Sénégal, il faut les maintenir. Ils sont à la promotion, ce que représente un salon international du tourisme. Ils sont à l’image des salons internationaux qui captent l’attention et qui renvoient à une identité, une destination, un pays.

L’Etat, et ses démembrements ont un rôle crucial à jouer dans l’environnement des affaires du tourisme en général et des acteurs en particuliers dans l’écoute et l’accompagnement pour une meilleure gestion de l’économie touristique au plan macro.

L’Etat doit organiser des séminaires sectoriels permanents entre

-          Hôteliers

-          Compagnies aériennes

-          Avionneurs et charters

-          Agents de voyages

-          Agents réceptifs

-          Transport touristique

-          Guides et interprètes

-          Gestionnaires de résidences, d’auberges, de campements,

-           Les structures spécialisées en Com marketing tourisme et événementielles

-          Les acteurs culturels et des loisirs etc.                 

Cette rencontre sectorielle va nous produire un mémorandum qui servira de grenier. L’issue de ces différentes rencontres va servir de prétexte pour organiser des assises du tourisme, ou il sera question de produire un document final harmonisé qui tienne compte de toutes les préoccupations.

Ce document pourrait être décliné en plan programme, pour la restructuration, la relance et le suivie de notre politique de tourisme sur cinq ou sept ans, selon le mandat du gouvernement.

 Le contenu est le meilleur moteur de notre réussite ;                                                               

Il faut savoir le dire, l´écrire, le faire vivre, le partager avec chaque client, chaque jour, sur le web, dans les réseaux sociaux, dans les outils relationnels, par tous les canaux adaptés le sens de votre démarche de votre produit de votre raison d’exister.

Cela n´est pas donné à tout le monde, et vous avez bien des choses à faire. Chacun doit faire ce qu’il sait faire et laisser le soin à d’autres de faire ce dans quoi ils sont spécialisés.

 Construire une image et la diffuser avec ses contenues sur internet est un des aspects les plus délicats et les plus importants dans la relation client, qui existe entre fournisseur et consomm’acteur.

 Comprendre les besoins d´information de vos clients et prospects, produire le contenu qui sera lu, parce que visible et crédible, assurer le suivi de vos investissements en Com et diminuer vos charges, sont là des priorités pour les acteurs du tourisme.

Et ce n’est qu’en partenariat avec des structures spécialisées dont le savoir faire et l’expertise sont reconnus que nous arriverons à bout de résultats.

L’individualisme, l’amateurisme, le pilotage à vue, sont là des dangers qui plombent notre volonté de bien faire.

Pour palier à nombres d’impairs je suggère aux structures du tourisme de l’Etat d’organiser en relation avec les différents acteurs concernés des « Pauses café » matinales planifiées d’avances.

Ces Pauses café permettent dans une atmosphère conviviale, décontractée et ouverte d’instruire sur les notions de normes et de son importance, des conditions d’exploitation du métier, des différents types d’autorisation, d’arrêtés qui fixent et déterminent l’exercice de la profession.

Le concept de « pause café » entre autre permet, un dialogue direct et franc. Des sessions de questions/réponses concernant l’environnement du tourisme, des enjeux et des perspectives seront débattues a chaud.

Ce dialogue franc entre operateurs privé du tourisme, exploitants, investisseurs, cadres,  employés, législateur et pouvoir public, permet également de sensibiliser sur les devoirs et les droits des uns et des autres, surtout en matière de taxes, d’impôts de redevances, de nouvelles réglementations et de procédures. Elle permet d’échanger sur les difficultés journalières ou cumulées, des exploitants, de façon à trouver des solutions urgentes et efficaces à leurs difficultés.

Cette rencontre de travail d’une matinée entretien le lien permanent qui doit exister dans le partenariat entre secteur public et secteur privé.

Au delà de cette vision c’est une volonté de concevoir ensemble les politiques de développement de notre tourisme avec une forte implication des nationaux et des populations locales qui doivent fortement appuyer les plans de développement touristique régionaux dans lesquels les jeunes et les femmes doivent occuper une plus grande place. Car le secteur du tourisme est par essence un secteur d’activité ou les jeunes et les femmes travaillent le plus.

Sensibiliser est le maitre mot, la clef à toute solutions pour optimiser et rendre profitable le tourisme aux populations locales.

Nous devons réinventer le tourisme à l’image de notre culture et notre patrimoine, de nos valeurs et de notre richesse.

Cela est possible car l’exemple de l’Iran, de l’Arabie saoudite, de la Turquie, de certains pays du golfe, sont là, comme pour nous rappeler, que ce qui vend le tourisme, se trouve en nous-mêmes et en notre capacité à partager, des expériences et des souvenirs, riches en valeurs.

Sortons du tourisme bureaucratique, intellectuel, et caricatural. Donnons du sens au sens du tourisme, tel ce slogan du chef de l’Etat, un tourisme guidé, maitrisé et sain qui soit profitable à l’économie nationale, aux populations, qui conserve nos mœurs, et coutumes, en même  qu’il protège nos enfants et nous enrichit.  Un tourisme d’action et d’opérations.

Pour cela organisons durant toute une semaine des journées portes ouvertes sur le tourisme à travers tout le pays avec des expositions de photos anciennes du Sénégal, des visites guidées sur les sites et monuments, dans les réceptifs hôteliers accompagnée d’exposition d’art et l’histoire des temps forts de notre tourisme avec les figures emblématiques qui ont construit le tourisme.

Revisitez le tourisme c’est reconstruire un Sénégal économique émergent avec sa jeunesse


Mouhamed Faouzou DEME
Expert Consultant en tourisme


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