Thématique: Economie du tourisme : prudentielle et présentielle
Voici une synthèse de la déclaration des ministres du tourisme du T20 qui est à l’image du G20 lors de leur dernière rencontre d’octobre 2011 en France.
L’OMT est mandatée par les Nations Unies comme l’organisation appropriée pour analyser, publier, standardiser et développer les statistiques du tourisme au niveau mondial et le T20 regroupe les pays les plus puissants en économie touristiques.
Je m’inspire de leurs recommandations pour initier une lettre ouverte adressée aux différents candidats à la présidentielle de 2012 et décliner ainsi des axes et des pistes de réflexions pour sensibiliser les sénégalais sur l’importance du secteur du tourisme.
Le principal objectif du rapport dont je fais la synthèse est de montrer l'importance et le rôle des effets économiques indirects du tourisme à la fois sur la croissance et le PIB, sur l'emploi et sur le commerce extérieur.
Le rôle du tourisme dans l'économie est souvent perçu comme limité au seul secteur des CHR (Cafés, hôtels et restaurants) ainsi qu'aux agences de voyages, réceptifs et transporteurs, qui constituent dans de nombreux pays le premier secteur des services.
Cependant, l'impact économique du secteur touristique est beaucoup plus important dans la mesure où la production des services de tourisme et de loisirs nécessite de nombreux « inputs » qui concernent l'ensemble de la production à la fois agricole, des Industries Agro Alimentaires, et industrielle y compris la production de biens d’équipement, le secteur du bâtiment et des travaux publics.
La mise en évidence de ces impacts indirects du tourisme est considérée comme prioritaire par les pays du T20 ainsi que par l'OMT qui a produit des outils méthodologiques avec les CST (Comptes Satellites du Tourisme).
L'évaluation de ces impacts économiques du tourisme permet de fournir des éléments d'appréciation pour la conduite des politiques économiques de relance, face aux crises économiques et financières internationales. Elle permet de montrer que le tourisme peut devenir un élément moteur de la reprise en faveur d'une croissance économique stable et durable à condition que les politiques d'accompagnement sectoriel soient mises en œuvre en considérant le rôle central de l'activité touristique.
La première partie du rapport a examiné le dispositif méthodologique actuellement disponible pour mesurer les impacts indirects du tourisme sur l'économie. Elle permet de montrer le rôle central des méthodes de calcul basées sur les Comptes Satellites du Tourisme et indique comment les analyser, en termes de multiplicateur, permettant de donner une évaluation globale de l'impact économique du tourisme en distinguant les effets directs, indirects et induits.
La deuxième partie du rapport a analysé le bilan économique des impacts indirects du tourisme
sur la production (PIB), sur l'emploi et sur plusieurs secteurs. Elle permet de montrer que le tourisme constitue un élément essentiel de la constitution du PIB et de la création d'emploi dans l'ensemble des pays du T20. Elle illustre notamment les impacts sectoriels du tourisme sur la fourniture de biens et de services, sur les investissements et sur les dépenses publiques.
La rapidité du retour sur investissement par rapport à d'autres secteurs de l'économie permet de montrer que le secteur touristique peut être susceptible de contribuer fortement à la reprise de l'activité économique dans d’autres secteurs de l’économie par effet d’entrainement.
De plus, il convient de remarquer que les investissements proprement touristiques, comme le signalent les rapports notamment de la CNUCED (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement) depuis 1998, nécessitent souvent des investissements sur le long terme comme c’est le cas principalement dans l’hôtellerie où le retour sur investissements est souvent de plus de dix années.
Dans ces conditions, le tourisme ne peut jouer un rôle significatif qu’à condition que les perspectives de croissance de la demande touristique soient suffisamment importantes pour justifier des investissements qui nécessitent de mobiliser des financements très élevés pour réaliser les infrastructures indispensables et les investissements productifs souhaitables.
La troisième partie du rapport a porté sur l'impact du tourisme sur la réduction des déséquilibres
macro économiques globaux. Elle montre que les impacts du tourisme jouent un rôle spécifique dans l'atténuation des déséquilibres des balances des paiements. En particulier, les exportations de services touristiques permettent d'atténuer des situations de déficit ou d'excédent des balances commerciales.
En effet, peu de secteurs de l’activité économique sont situés, comme le tourisme avec notamment l’hôtellerie et la restauration, qui sont au centre de la chaîne de production à la fois agricole et alimentaire mais aussi industrielle de biens de consommation et de biens d’équipement.
Après la crise économique, les pays qui ont connu en 2010 une forte reprise ont bénéficié largement du dynamisme de la demande touristique à la fois domestique et internationale pour conforter la progression de l'ensemble de leurs économies.
En résumé, L’analyse des pays du T20 permet de montrer que le poids du tourisme est particulièrement important dans les pays qui bénéficient d’une forte demande touristique domestique. Il en est de même dans les pays qui ont développé un tourisme à forte valeur ajoutée en alliant les deux piliers fondamentaux que constituent la demande domestique et la demande internationale.
Fondamentalement l’impact direct du tourisme est bien connu c’est la raison pour laquelle j’ai préféré parlé des induits et effets indirects qui ont comme point commun une valeur ajoutée aux effets directs et avoir a l'esprit que nous somme dans une economie de prudence et de presence qui necessite des connaissances exacte des politiques et evolutions du tourisme dans le monde.
le rapport du T20 suggère également des pistes pour améliorer les outils de mesure des impacts indirects du tourisme et pour que des comparaisons internationales soient initiées dans chacun des pays
Mouhamed Faouzou Deme
Expert en tourisme
Voici une synthèse de la déclaration des ministres du tourisme du T20 qui est à l’image du G20 lors de leur dernière rencontre d’octobre 2011 en France.
L’OMT est mandatée par les Nations Unies comme l’organisation appropriée pour analyser, publier, standardiser et développer les statistiques du tourisme au niveau mondial et le T20 regroupe les pays les plus puissants en économie touristiques.
Je m’inspire de leurs recommandations pour initier une lettre ouverte adressée aux différents candidats à la présidentielle de 2012 et décliner ainsi des axes et des pistes de réflexions pour sensibiliser les sénégalais sur l’importance du secteur du tourisme.
Le principal objectif du rapport dont je fais la synthèse est de montrer l'importance et le rôle des effets économiques indirects du tourisme à la fois sur la croissance et le PIB, sur l'emploi et sur le commerce extérieur.
Le rôle du tourisme dans l'économie est souvent perçu comme limité au seul secteur des CHR (Cafés, hôtels et restaurants) ainsi qu'aux agences de voyages, réceptifs et transporteurs, qui constituent dans de nombreux pays le premier secteur des services.
Cependant, l'impact économique du secteur touristique est beaucoup plus important dans la mesure où la production des services de tourisme et de loisirs nécessite de nombreux « inputs » qui concernent l'ensemble de la production à la fois agricole, des Industries Agro Alimentaires, et industrielle y compris la production de biens d’équipement, le secteur du bâtiment et des travaux publics.
La mise en évidence de ces impacts indirects du tourisme est considérée comme prioritaire par les pays du T20 ainsi que par l'OMT qui a produit des outils méthodologiques avec les CST (Comptes Satellites du Tourisme).
L'évaluation de ces impacts économiques du tourisme permet de fournir des éléments d'appréciation pour la conduite des politiques économiques de relance, face aux crises économiques et financières internationales. Elle permet de montrer que le tourisme peut devenir un élément moteur de la reprise en faveur d'une croissance économique stable et durable à condition que les politiques d'accompagnement sectoriel soient mises en œuvre en considérant le rôle central de l'activité touristique.
La première partie du rapport a examiné le dispositif méthodologique actuellement disponible pour mesurer les impacts indirects du tourisme sur l'économie. Elle permet de montrer le rôle central des méthodes de calcul basées sur les Comptes Satellites du Tourisme et indique comment les analyser, en termes de multiplicateur, permettant de donner une évaluation globale de l'impact économique du tourisme en distinguant les effets directs, indirects et induits.
La deuxième partie du rapport a analysé le bilan économique des impacts indirects du tourisme
sur la production (PIB), sur l'emploi et sur plusieurs secteurs. Elle permet de montrer que le tourisme constitue un élément essentiel de la constitution du PIB et de la création d'emploi dans l'ensemble des pays du T20. Elle illustre notamment les impacts sectoriels du tourisme sur la fourniture de biens et de services, sur les investissements et sur les dépenses publiques.
La rapidité du retour sur investissement par rapport à d'autres secteurs de l'économie permet de montrer que le secteur touristique peut être susceptible de contribuer fortement à la reprise de l'activité économique dans d’autres secteurs de l’économie par effet d’entrainement.
De plus, il convient de remarquer que les investissements proprement touristiques, comme le signalent les rapports notamment de la CNUCED (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement) depuis 1998, nécessitent souvent des investissements sur le long terme comme c’est le cas principalement dans l’hôtellerie où le retour sur investissements est souvent de plus de dix années.
Dans ces conditions, le tourisme ne peut jouer un rôle significatif qu’à condition que les perspectives de croissance de la demande touristique soient suffisamment importantes pour justifier des investissements qui nécessitent de mobiliser des financements très élevés pour réaliser les infrastructures indispensables et les investissements productifs souhaitables.
La troisième partie du rapport a porté sur l'impact du tourisme sur la réduction des déséquilibres
macro économiques globaux. Elle montre que les impacts du tourisme jouent un rôle spécifique dans l'atténuation des déséquilibres des balances des paiements. En particulier, les exportations de services touristiques permettent d'atténuer des situations de déficit ou d'excédent des balances commerciales.
En effet, peu de secteurs de l’activité économique sont situés, comme le tourisme avec notamment l’hôtellerie et la restauration, qui sont au centre de la chaîne de production à la fois agricole et alimentaire mais aussi industrielle de biens de consommation et de biens d’équipement.
Après la crise économique, les pays qui ont connu en 2010 une forte reprise ont bénéficié largement du dynamisme de la demande touristique à la fois domestique et internationale pour conforter la progression de l'ensemble de leurs économies.
En résumé, L’analyse des pays du T20 permet de montrer que le poids du tourisme est particulièrement important dans les pays qui bénéficient d’une forte demande touristique domestique. Il en est de même dans les pays qui ont développé un tourisme à forte valeur ajoutée en alliant les deux piliers fondamentaux que constituent la demande domestique et la demande internationale.
Fondamentalement l’impact direct du tourisme est bien connu c’est la raison pour laquelle j’ai préféré parlé des induits et effets indirects qui ont comme point commun une valeur ajoutée aux effets directs et avoir a l'esprit que nous somme dans une economie de prudence et de presence qui necessite des connaissances exacte des politiques et evolutions du tourisme dans le monde.
le rapport du T20 suggère également des pistes pour améliorer les outils de mesure des impacts indirects du tourisme et pour que des comparaisons internationales soient initiées dans chacun des pays
Mouhamed Faouzou Deme
Expert en tourisme
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