Groupe consultatif de Paris sur le tourisme
Le Président de la République, son excellence Macky Sall a montré son ambition et l’importance particulière qu’il porte au tourisme. Il s’est engagé, et a engagé le gouvernement du Sénégal à mettre en place, avec l’ensemble des acteurs, un plan d’urgence de relance du secteur.
Ce plan ainsi élaboré, dans un esprit consensuel et participatif, avec tous les acteurs est aujourd’hui capable de promouvoir le rôle primordial attendu du tourisme, comme levier de développement durable, profitable aux populations et créateur d’emplois.
Avec quels moyens allons-nous introduire le Tourisme sénégalais dans le « Système Touristique Mondial » ?
Pour qui veut investir dans le tourisme, le plus difficile est de le saisir, de le comprendre et de le définir dans la chaine de valeur économique. Et le gouvernement du Sénégal a mis en place des mécanismes et des facilitations auprès du Ministère du tourisme et des transports aériens pour aider à comprendre, soutenir et accompagner tous les acteurs et investisseurs dans le sens d’une compréhension générale de la problématique du tourisme.
Un secteur qui génère plus d‘un milliard de déplacements annuels, mérite une attention particulière eu égard aux enjeux et toutes les implications qu’il nécessite. Le tourisme, constitue aujourd’hui à l'échelle mondiale l’une des activités économiques majeures, tant en termes de valeur ajoutée, de capitaux investis que d'emplois.
Le Sénégal un modèle touristique diffèrent
Le Sénégal sur les traces d’un renouveau du tourisme responsable, dédié aux nationaux, dans laquelle il est beaucoup question de compétition internationale, constitue avant tout un bien être individuel au-delà de son caractère économique et commerciale. Le tourisme est un intégrateur social, une industrie qui crée de la richesse même au pire moment de la vie. Son poids économique et social est suffisant pour que nul n’en ignore que nous devons encore et toujours améliorer son développement.
Développer notre tourisme c’est favoriser le tourisme intra communautaire et intra régional par la complémentarité et la mutualisation, en dehors de tous les efforts qu’il faudra déployer pour augmenter nos parts de marchés en quantité et qualité de touristes dont le pouvoir d’achat est important dans la consommation locale.
Si le Sénégal doit se mesurer à un pays d'Afrique, il faut qu'il vise les géants du tourisme africain comme l'Afrique du Sud, le Maroc, la Tunisie et non sur nos voisins immédiats qui sont très loin derrière nous.
Le Cap Vert, la Cote d’ivoire, le mali et le Bénin ne peuvent être des modèles de concurrence pour notre pays. Ainsi Le Kenya qui reçoit 1,4 million de tourisme peut nous servir de modèle de comparaison aux efforts à faire pour atteindre nos 1,5 million en 2015.
A titre d’exemple du kenyan, le vice-Président kényan William Ruto avait déclaré en mai 2013 que le gouvernement augmenterait les dépenses dans le marketing du Kenya comme une destination touristique. "Nous allons augmenter le budget de marketing de l'office du tourisme de 9 millions de dollars à 36 millions de dollars pour augmenter le nombre de touristes de 1,6 millions actuellement à 3 millions par an dans un court terme". Ce cas d’école me parait important au vue de nos ambitions qui sont déjà réalisées par le Kenya.
Nous devons prendre référence sur les pays que voici :
1 le Maroc 9,3 millions; soit 9,1 milliards de dollars;
2 l’Afrique du Sud 8,3 millions; soit 10,7 milliards de dollars;
3 la Tunisie, 4,8 millions; soit 2,5 milliards de dollars;
4 le Zimbabwe 2,4 millions; soit 664 millions de dollars
5 le Kenya 1,4 millions soit 1,8 milliards de dollars
(Sources de la Banque mondiale sur le nombre annuel de visiteurs par pays en 2012, données banque mondiale./indicateur/ST.INT.ARVL).
Pour l’objectif de 1,5 million de touristes en 2015 cela suppose déjà avec un calcul rapide sur la base de l’existant donné par l’OMT d’un Million en 2013 et la Banque Mondiale nous dit Sept cent mille en 2012. Il faut simplifier en prenant le nombre de vols jour avec le nombre de passager, que multiplie le nombre de mois et y ajouter les postes frontières terrestres.
Cependant pour drainer un si grand nombre il faut des produits et le solidaire, l´écologique ou la pêche sportive, le culturel, la randonnée ou l´aventure et la chasse sont les produits phares qui dominent dans le monde en dehors du tourisme d’affaires.
Mais avec quel secteur privé, quel professionnel le gouvernement entend travailler, accompagner pour l’atteinte de ces objectifs. Il faut revoir la composition du secteur privé, les acteurs qui le compose, et leur volonté d’aller dans le sens des orientations du gouvernement qui détermine la politique touristique du pays.
Quels sont les enjeux : L’Aménagement touristique, l’investissement touristique, l’emploi et la production à travers des types d’hébergements nouveaux ou améliorés.
Trois modes d’hébergements sont privilégiés : l’hôtellerie économique, et moyenne gamme, l’hébergement privé (dans des familles), et les meublés de tourisme, les maisons d’hôtes, chez l’habitant etc... Les conclusions de nos recherches font ressortir :
- Que si une offre adaptée existe au Sénégal, elle est encore peu exploitée et la situation très contrastée en fonction des secteurs de l’activité touristique et des prestataires ne permettent pas une gestion optimale conforme de la demande.
Que faudrait-il en entendre?
Il s'agit à la fois de données techniques opérationnelles en adéquation, (capacité sièges/avion et lits/chambres), d’infrastructures, d’équipements et de capacité d’accueil aéroportuaire, de nombres de vols programmés, (charters et réguliers), de tours operators engagés sur une durée négociée, d’une part, et de données commerciales comparatives, (Prix, avantages météorologiques, durée de vols, attraits touristiques, infrastructures opérationnelles, stabilité politique, d’autre part, et de comprendre pourquoi certains lieux sont devenus touristiques ? Et pourquoi parmi ces lieux certains sont davantage fréquentés que d'autres ?
Nos programmes touristique identifiés à Saint Louis, dans le delta du Saloum, sur la Grande côte, en Basse-Casamance et au Sénégal oriental, une fois expérimentés et mise en vente peuvent accroître considérablement l’attractivité des touristes et par ricochet les capacités d’accueil de notre destination. C’est la phase la plus importante car elle vise à diversifier l’offre touristique qui est une solution pour encourager les touristes à rester le maximum de temps dans notre pays, à le découvrir tranquillement, et à y revenir ou simplement le recommander à quelqu’un de leur entourage.
Nous savons mesurer et mettre en valeur les qualités intrinsèques de la destination « Sénégal », qui conditionnent les potentialités d'attraits touristiques de nos zones et de nos territoires. Mobiliser d’importantes ressources financières pour accompagner nos projets, envisager des solutions innovantes et courageuses pour émerger sont là des mesures fortes qui ont motivent nos requêtes de financement et de recherches de partenaires privés étrangers.
Tous les projets humains n'ont comme siège que la communauté, où ils trouvent leur justification, leur valeur. Et c’est cela qui met en relief la pertinence et l’importance dans le tourisme, du transfert de compétences. La seule régulation économique, démocratique possible, après avoir réglé la problématique des trois « F » (financement, foncier, et fiscalité) en référence à la régionalisation posée dans l’Acte III de la décentralisation, qui traduit l’acte de naissance du tourisme territorial.
La naissance du tourisme territorial, s’inscrit dans une vision prospective d’un tourisme maitrisé, intégrateur de nos valeurs économiques, culturelles et sociales, rentable et profitable à l’ensemble des pôles touristiques.
A partir de cette vision, le tourisme va créer un mouvement et une interdépendance sans précédent dans l’histoire de nos activités économiques, culturelles et sociales, en mettant les régions ou les territoires au cœur de la gestion du financement, de la promotion, et du développement local intégré de leur territoire.
Il s’agira de créer et de développer avec des investisseurs, le secteur privé, des hôtels, des résidences meublées, des maisons d’hôtes, des campements, des villages de vacances, des agences de voyages, des agences de location de voitures, des agences réceptives, des agences d’ interprètes et de guides, des galeries d’arts, des restaurants, bars, cafés, casinos, des bureaux de changes et des centres artisanaux, d’autres enseignes et d’autres marques identifiable a un label régional, national ou international.
Un projet phare du tourisme rural et de campagne : Les chemins de fer touristiques une solution à la Destination
Voici un sujet très original qui présente un vif intérêt parce que son thème est assez original et inédit dans l’économie touristique. Il y a d’excellents potentiels économiques sociaux et environnementaux dans la création de trains touristiques.
En termes d’attractivité de nos territoires (régions ou campagnes), ils constituent à terme un véritable atout pour l’avenir touristique de notre pays, et augure d’un renouveau possible du transport ferroviaire dans la mobilité durable et dans le fret.
De ce point de vue le train touristique, est bien plus qu’un mode de transport, mais objet de passion du voyage de découverte, par les visiteurs, ce qui pourrait être utilement un axe principale de nos stratégie de développement des destinations intérieures et des périphéries : Le tourisme sous régional.
Les trains touristiques se fondent sur une économie différente de celle du transport public ferroviaire classique, qui peut être la colonne dorsale de produits touristiques structurants, ainsi qu’un moteur de création d’emplois directs de proximité.
Ces trains ont un grand intérêt touristique et pourraient servir également de desserte locale permanente ou de substitution notamment dans les zones rurales d’accès difficile et en cas d’intempéries hivernales
L’objectif, étant de faire émerger de véritables stratégies touristiques locales où l’ensemble des ressources des territoires régionaux ou ruraux sont mobilisées, l’accessibilité, l’offre de services ou la valorisation des richesses locales sont des facteurs d’attractivité déterminants.
Cette approche territoriale de l'économie touristique va permettre d'avancer des propositions nouvelles et prometteuses pour les territoires ou l’accès reste un handicap majeur, tel que Tambacounda, Bakel, Kédougou, Kolda, Matam pour ne citer que ceux-là.
Les chemins de fer touristiques répondent à une problématique de l’UEMOA commune à des territoires régionaux, ruraux et sous régionaux, et même des pays de le CEDEAO. La diffusion, l’hétérogénéité des offres de loisirs et des flux souvent en deçà des moyennes sera en partie résorber.
Les chemins de fer touristiques ont une double action :
* à court terme : La création de produits touristiques concurrentiels associée à des trafics fret de proximité ainsi que le commerce de produits artisanaux.
* à long terme : Les conditions idéales pour un retour d’autres trafics sur des axes périphériques d’importances. Elles viseraient, à créer des valeurs ajoutées économiques et sociales durable, et changerait véritablement le visage des régions, et localités de l’intérieure du pays.
Un second projet l’e-tourisme : Les TIC comme instrument clef de notre réussite, car Il s’agit d’une technologie de rupture pour le monde du voyage et du tourisme. Un portail numérique pour la promotion de la destination qui vise une meilleure visibilité et présences sur les marchés émetteurs
Notre volonté à présenter ce projet, est motivée par la faible visibilité du Sénégal sur Internet, et par la timidité de la destination face aux possibilités offertes, par les outils du social média. Alors que, l’ampleur prise actuellement par le Web est énorme, dans le processus d’information et de prise de décision des touristes, quant au choix de la destination. Ainsi en raison de l’impact planétaire du Web et de sa présence à toutes les étapes du cycle du voyageur (Avant, pendant et après le séjour) indique une voie incontournable que nous ne pouvons ignorer à utiliser le numérique pour valoriser à la fois les atouts touristiques du Sénégal, mais aussi fournir des informations enrichies et booster nos ventes.
L’e-promotion demeure actuellement le moyen le plus intéressant en termes de rapport résultat, qualité/coût.
L’accès au web se fait de plus en plus via des appareils portables (Les touristes ont recours de plus en plus à des outils en mobilité : smartphones (BlackBerry, IPhone, Galaxie-Samsung, etc.) tablettes, ultraportables, etc.)
La navigation web sur le mobile est la grande étape d’Internet de nos jours. Les ventes de smartphones dépassent les ventes de PC dans le monde entier et l'Internet mobile est entrain de supplanter l'Internet fixe du (PC).
Renforcer notre présence sur le social media
Dans un contexte global de surinformation, de développement des technologies de l’information et de la communication et donc de l’interactivité, les réseaux sociaux sont devenus des outils innovants pour lancer et promouvoir à la fois l’offre touristique et la destination. Les réseaux sociaux connaissent actuellement une explosion de leur fréquentation : Facebook dépasse désormais les 800 millions de membres plus de 80% des voyageurs dans le monde. La popularité grandissante des réseaux sociaux bouscule le modèle traditionnel du marketing. La question de la maîtrise du message et de l’image est au centre des préoccupations des professionnels du tourisme et de la promotion.
Actuellement, l’intérêt des dispositifs sur les réseaux sociaux est surtout de pouvoir interagir avec les utilisateurs et d’analyser les contenus créés : avis sur la destination, expériences, commentaires, conseils, images, vidéos, bouche à oreille positif, etc.
91 % des personnes qui réservent pour leurs voyages vont d'abord se renseigner sur Internet et de plus en plus sur les réseaux sociaux à travers des témoignages et des commentaires.
Opérationnalité du projet
* Mise en place d’une plateforme électronique des offres touristiques du Sénégal (transport aérien et terrestre, hébergement, restauration, circuits, etc.). Par l’e-promotion l’Etat va accompagner les structures hôtelières, les guides, les excursionnistes, les agents de voyages, et les structures de promotion et de marketing touristique à réaliser ensemble les objectifs ci-après :
* Consolidation les principaux marchés émetteurs francophones (France, Belgique, Suisse)
* Reconquête les marchés traditionnels (Allemagne, Amérique du nord, Italie, Grande Bretagne)
* Nous affirmer sur les marchés émergents (Espagne, Portugal, Benelux)
* Développer du tourisme interne et intra régional africain
* Explorer de nouveaux marchés (Pays scandinaves, Europe de l’Est, Asie)
Deuxième partie du projet e-Tourisme :
Achat en ligne et Plateforme de Télé-déclaration des hôteliers
Un outil qui permet de concevoir, quasi instantanément, des circuits sur mesure avec des fiches circuits multimédias et multilingues, de gérer, les ventes, les paiements, les vouchers, les réservations, les circuits de voyages, les finances, et même de générer des sites web ou la complémentarité permet de suggérer la visite d’autres pôles touristiques.
Cet outil unique, de conversion d’informations utiles, permet de faire du 100 % online, et changerait le travail quotidien des acteurs du tourisme, qui ouvre les portes d'un partenariat inédit, en connectant tous les acteurs dont le produit, l’information, l’assistance et le rôle peut constituer un complément à la découverte du séjour du touriste.
Ce projet a pour objectif de mettre en place une offre de service, d’une plateforme de télé-déclaration des hôteliers, pour le compte du ministère du tourisme et des transports Aériens du Sénégal. Ce dispositif e-tourisme est un puissant outil de gestion intégré, un véritable outil de pilotage de vos investissements en marketing, de planification à moyen et long terme et de communication vis-à-vis de l'industrie privée.
L’objectif de cette plateforme est double :
* Lutter contre les fraudes : Puisque toutes les déclarations ne sont pas faites, alors que ces déclarations permettent de calculer la taxe de séjour que les hôtels doivent reverser à l’Etat. Cette plateforme de télé-déclaration faciliter le travail des hôteliers et permettra à l’Etat de moderniser sa relation avec les hôteliers
* D’offrir un outil analytique au secteur privé : le ministère du tourisme et des transports Aériens va se doter d’un outil lui permettant d’avoir des statistiques sûres auprès des différents types d’hébergements du tourisme au Sénégal. La source de données la plus sûre étant le lieu d’hébergement.
Analyse de l’existant :
Actuellement, pour chaque client qui arrive, le réceptionniste de l’hôtel remplit la fiche de police ou de contrôle.
Ces fiches doivent être récupérées par le ministère du tourisme afin de pouvoir établir des statistiques et pour les services des impôts, les taxes sur la déclaration de l’hôtelier.
Critique de l’existant :
Le remplissage de ces fiches se fait manuellement, et peut faire l’objet de non déclaration auprès du ministère du tourisme et des transports Aériens. En plus de cela, la remise de ces fiches se fait main à main et de manière décalée dans le temps. Ce processus est lent et devient rapidement incontrôlable pour les hôtels en dehors des grandes zones.
* Le support sur papier ne permet pas un archivage pérenne dans le temps et est encombrant (manque de papiers, maintenance, transports etc..),
* Ces absences de déclarations ne permettent pas d’avoir des statistiques fiables du secteur.
Les solutions proposées :
Des plateformes et des logiciels
La plateforme de télé-déclaration permettra aux hôteliers de renseigner, de manière électronique, la fiche de police ce qui permettra à l’hôtelier :
* D’avoir un compte utilisateur pour chaque hôtel
* De renseigner des informations sur l’hôtel :
Ses coordonnées, Sa catégories (5, 4, 3, 2 étoiles)
Le nombre de chambres et sa capacité d’accueil par jour
* De renseigner les fiches directement en ligne de manière rapide, Il pourra voir la liste de toutes ses déclarations par période choisie.
* La plateforme calculera automatiquement le montant de taxe que l’hôtel devra reverser au trésor pour le compte du ministère
Cette plateforme peut aussi proposer différents indicateurs à l’hôtel, comme par exemple :
* L’évolution de sa fréquentation jour par jour, semaine par semaine, mois par mois et années par années.
* Des indicateurs par pays de ses clients, ou par genre et/ou âge
Il pourra aussi envoyer et imprimer divers documents en intra net avec le ministère. La plateforme de télé-déclaration ou télé-service est sécurisée et peut contenir d’autres rubriques comme la délivrance du visa.
C’est donc des moyens, des dispositifs, et un talent que de persuader un touriste, de le faire rêver plus loin en imaginant d’autres lieux, proches ou lointains, mais jamais inaccessibles pour celui qui veut vraiment voyager
Et derrière ce rêve du voyage se cache une activité économique florissante, très dynamique, complexe, à haut risque, ou son développement fait appel à la jonction de plusieurs départements et secteurs d’activités. Ce qui fait de ce secteur économique du tourisme l’un des plus transversaux dans son accomplissement.
Tel est le poids actuel du secteur privés du tourisme
C’est l’heure de vérité et du bilan, le secteur privé sénégalais du tourisme compte 744 réceptifs, soit une capacité de 34 062 lits. Parmi ces réceptifs, les hôtels représentent 33,60% du parc, les auberges 31,04%, les campements 24,43% et les résidences 10,93%. Cette capacité, en nombre de lits ne prend pas en compte les nombreux établissements touristiques non autorisés sur l’toute l’étendue du pays.
Nous remarquons une trop grande disparité entre les régions du Sénégal et celle de Thiès et de Dakar ou à elles seule comptent 22 540 lits toutes catégories confondues. Quant aux agences de voyages, le nombre de 345 licences d’exploitation délivrée, ne sont pas toutes opérationnelles. Parmi elles 256 sont dans la région de Dakar et 60 dans la région de Thiès.
Avec 531 guides touristiques répertoriés dont 21 titulaires, le secteur privé du guidage peine à se faire une place au soleil et à s’organiser.
En ce qui concerne les restaurants touristiques, la région de Dakar arrive en tête avec 231 restaurants, cafés, bars, suivie de la région de Thiès, et pour le reste des régions le taux est marginal… Alors comment dans ce cas développer les séjours dans les autres régions si déjà l’art culinaire, les bonnes tables n’existent que dans la capitale à Saly et à Saint louis.
Sous l’effet du conflit en Casamance, le secteur privé a manqué de vision et de courage pour maintenir l’activité touristique et la fermeture brutale de six réceptifs touristiques par leur propriétaire a aggravé la situation. S’y ajoute le manque d’hôtels à Sédhiou, l’absence de restaurants touristiques, d’événementiels artistique, culturel, dans des zones touristiques comme Sédhiou et sur la quasi-totalité des zones touristiques tel que la région de Fatick montrent une carence ou une faiblesse de l’intérêt privé touristique à créer des activités économiques dans ces zones.
Quels produits touristiques sont les mieux vendus et sur quels segments de marchés
Dans ses offres touristique, le secteur privé Sénégalais ne propose en majorité que deux types d’offre de tourisme : Affaires et balnéaire. Le culturel est très marginal, tandis que la découverte, la chasse et l’écotourisme sont très peu pratiqués et les endroits où ils sont pratiqués souffrent de manque d’infrastructures et de services adéquat à la hauteur des demandes des touristiques.
Les marchés européens ou le secteur privé sénégalais excelle restent des marchés traditionnels et affectifs ou il se situe respectivement classé comme 22e pour les Luxembourgeois la 35ème destination privilégiée des Français, la 48ème pour les Belges, la 59e pour les Espagnols, la 72e pour les Italiens et la 111e pour les Allemands, avec un taux de 43% des arrivées de touristes qui sont des Français, 3,3% sont des Belges, 3% des Espagnoles et 2,3% sont des Italiens. Ce qui place les français comme premier client potentiel du secteur privés sénégalais.
Malgré ce tableau peu reluisant nos arrivées touristiques sont estimées de l’ordre d’un million de touristes par l’OMT qui ont générée 352 milliards de francs CFA, Chiffres contestés par notre secteur privé, qui n’est pas en mesure en l’état actuel de supporter une éventuelle augmentation des flux touristiques par faute de mise à niveau de leur structure hôtelière.
Quelle est la responsabilité de l’Etat dans une activité commerciale privée
La responsabilité de l’Etat si elle existe s’arrête là où commence le respect du privé de ses obligations civiles commerciales et sociales
Nouvelle politique, nouvel engagement et priorité
Fort de cette volonté le gouvernement du Sénégal a décidé de mettre en place une politique audacieuse et rigoureuse pour accompagner le secteur privé dans son rôle de créateur d’emplois et de richesses. Avec le PSDT, le PSE qui prévoit des financements estimés à 660 milliards de francs CFA, d'ici à 2018.
Le gouvernement entend proposer au secteur privé l’amélioration et l’augmentation de son offre d’hébergement, à l’horizon 2018 avec 15 000 nouveaux lits et 10 000 réceptifs, avec la création d’un crédit hôtelier, et la dotation de budget de plusieurs milliards à la promotion. L'objectif est d'aligner les nouvelles capacités sur les normes internationales pour faire face à la concurrence
Le Sénégal va augmenter ses capacités d’hébergement et améliorer l’accessibilité aux sites d’hébergements touristiques par des voies aériennes ou par la construction de pistes.
L’étude de l’élaboration du plan stratégique de développement touristique, indique un Sénégal divisé en 6 grands pôles touristiques mise en cohérence avec l’acte trois de la décentralisation pour l’émergence de véritable pôles économiques et touristique. Et dans cette nouvelle politique de développement du secteur, le Sénégal veut disposer, d’ici à 2018, de capacités d’hébergement suffisantes et répondant aux normes et standards internationaux.
Pour y arriver, il compte assainir le segment hôtelier en régularisant d’ici la fin 2016, 15 000 lits, à raison de 5000 lits par an. En 2018, l’Etat compte exploiter à nouveau 10 000 réceptifs touristiques issus des programmes d’aménagement touristique des sites de Pointe Saréne, de Mbodiéne, Joal Finio et Saint-Louis. Ce qui va changer complétement la cartographie de notre tourisme en même temps qu’il va diversifier et doper notre offre touristique.
Le gouvernement du Sénégal dans ses nouvelles ambitions, et à travers son secteur privé souhaite renforcer l’offre touristique qui dispose de potentiels divers dans les types de tourisme comme : le tourisme d’affaires, culturel, balnéaire, religieux, de découverte, l’écotourisme... Pour atteindre un objectif de 3 millions de touristes à l’horizon 2022.
Un objectif qui pourrait être atteint grâce au nouveau plan stratégique de développement durable du tourisme. D’un coût global estimé à 472,250 milliards de FCFA sur 5 ans ce projet est capable d’améliorer la gouvernance touristique et rendre la destination Sénégal moins coûteuse. Avec l’assouplissement de la délivrance des visas qui le rend plus facile, ce facteur décourageant dans les procédures des visas d’entrée ne sera plus évoqué comme contraintes.
Le plan stratégique vise également à consolider notre position sur le marché français et à redynamiser les marchés espagnol, italien, belge et allemand" tout en positionnant le Sénégal sur les nouveaux marchés des BRICS (Brésil, Russie, Chine et Afrique du Sud
Ces performances attendues du tourisme sont en parfaite synergie avec les programmes du secteur des transports aériens, qui comprennent la mise en service de l’aéroport international Blaise Diagne de Diass en 2015 et le développement des aéroports régionaux.
Le Projet de développement du tourisme de la région de Saint Louis qui a démarré grâce à un appui financier de 16,5 milliards de francs CFA de l’Agence française de développement (AFD) comporte d'importants projets touristiques communautaires qui sont en cours d'élaboration, dans le but de faire profiter aux populations locale des fruits du tourisme.
La police touristique est en cours de redynamisation et sa mission principale est d’appliquer les mesures susceptibles de lutter contre les infractions à l’essor du tourisme et veiller à la protection des touristes et des sites touristiques.
L’Agence sénégalaise de promotion touristique (ASPT) va jouer pleinement son rôle et contribuera à la relance du tourisme
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