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L'audit du secteur du tourisme


L’audit organisationnel et financier du secteur hôtelier sénégalais s’impose Loin de la polémique et du bras de fer, que certains syndicats du tourisme veulent porter à l’ensemble des professionnels du secteur du tourisme, me semble injuste et intéressant à la fois en ce sens qu’elle ouvre de mon point de vue de cette importante question de l’assainissement, qui permet à l’ensemble des acteurs du secteur d’évaluer notre potentiel réel et la qualité de nos prestations dans les hôtels. Car, il est injuste de crier partout, que son vis-à-vis ou même son supérieur hiérarchique, a fortiori la puissance publique ne satisfont pas aux devoirs qui leurs sont assignés, tout en se considérant blanc comme neige ! N’avoir rien à se reprocher. La conférence de presse de certains acteurs du tourisme, même s’il s’agit du plus grand nombre mécanique «en toute liberté » ce qui n’est pas le cas. Et scientifiquement, rien n’établît a priori qu’une majorité détienne la vérité, comme dans un groupe ou celui qui crie plus fort que l’autre a raison. Non ! Encore une fois, je suis interpellé, parce que je suis un professionnel du tourisme concerné par le tourisme au même titre que les corporations, mais dans une dimension intellectuelle d’analyse prospective et opérationnelle, pour dire à tous mes confrères acteurs et au gouvernement, qu’il y a véritablement un travail à faire pour savoir qui est qui ? Qui est dans quoi ? Qui fait quoi ? Et Qui parle au nom de quelle majorité légitimement reconnu. Est-ce la taille de l’entreprise qui compte ? Est-ce les moyens financiers qui comptent ? Est-ce les résultats obtenus qui comptent ? Ou est-ce que c’est ce que l’on a dans la tête comme expertise, connaissances et expériences qui comptent ? Voilà le véritable débat ! Si l’on sait que le tourisme est un secteur de connaissances techniques, scientifiques, managériales et opérationnelles, il y a des choix à faire et des ruptures à opérer. Un syndicat n’est pas une entreprise encore moins un Etat ! Un audit pourrait permettre de dire clairement et de situer la responsabilité du secteur privé dans le ralentissement de notre tourisme par le faible traitement salarial du personnel, le non-respect de la responsabilité sociétale de l’entreprise a tout point de vue, la mauvaise gestion ou le pilotage à vue du secteur hôtelier qui, il faut le dire, n’est pas à l’ère de l’internet et du e-tourisme. Suivre ce lien http://www.rewmi.com/le-marketing-des-destinations-a-l-ere-de-l-open-data-quelle-attitude-pour-le-senegal-par-mouhamed-faouzou-deme_a79015.html Je rappelle qu’en 2004 il y a de cela dix ans maintenant, je confiais à un journal français le TourMag spécialisé dans le tourisme, que notre tourisme risquerait de sombrer les prochaines années si on ne donnait pas la priorité aux nouvelles technologies de l’information et de la communication NTIC, en investissant sur l’e-tourisme. Suivre le lien de l’article http://www.tourmag.com/Delocalisation-e-transport-le-e-tourisme-les-call-center-e-commerce-Quel-Avenir-pour-l-Afrique_a5074.html Mais justement ! Qui investit : Ce n’est pas l’Etat, C’est le privé, le citoyen sénégalais ! Qui recrute dans les hôtels ? Ce n’est pas l’Etat ! Qui forme dans les établissements de formation privée ? Ce n’est pas l’Etat ! Et la liste est longue. Donc comme nous le savons tous, l’Etat met un cadre administratif règlementaire, un suivi et un contrôle, et accompagne à travers une institution dédiée dotée de budget pour assurer une gestion harmonieuse des besoins du secteur et met l’accent sur la promotion générique de la destination, dans le respect des textes et règlements, qui permettent une concurrence saine pour développer le tourisme. Autrement dit le secteur privé doit savoir raison garder, et réfléchir sur son management à l’heure de l’open data, des systèmes d’informations et du Web marketing. Tout en renouvelant ses outils promotionnels, avec une touche culturelle faisant la différence. L’hôtelier sénégalais voudrait gagner de l’argent, remplir ses chambres, sans faire de la publicité, du marketing promotionnel, sans se positionner sur les marchés ou la demande est très forte, sans faire du benchmarking, sans partenaire extérieur, sans partenaire financier, sans cadre d’épanouissement et de formation pour son personnel. A qui la faute ? L’Etat a bon dos et à l’heure du terrorisme et du banditisme international, tous les pays appliquent le visa, ce qui n’est pas un frein encore une fois à l’essor du tourisme. Il nous faut améliorer les conditions d’obtention du visa, alléger les procédures et pourquoi pas ne pas demander simplement un casier judiciaire et un passeport en cours de validité. Le paiement du visa peut se faire auprès de banques accréditées, ou à l’aéroport ou par carte bancaire ou par espèces. Le Ministère du tourisme et des transports aériens est une volonté affirmée du Chef de l’Etat, sous la supervision de Madame le Premier Ministre et sous la conduite du Ministre du tourisme et des transports aériens qui bénéficie de la confiance de l’autorité et qui a des ambitions fortes pour le tourisme. Si le secteur privé boycotte les réunions, en guise de protestation, et de mécontentement, sur des questions qui sont traitées ou en voie d’être traitées (prolongement des exonérations de visa, ouverture de l’Agence, transparence dans la gestion de celle-ci) sans parler de la brulante question de l’assainissement du secteur (le non-paiement de la TPT, le non-respect des normes sécuritaires, sanitaires, et techniques, le classement des réceptifs, etc…. Et tous les clandestins dans toute la chaine de valeur, je me pose des questions sur leur ambition et les raisons de ce combat inutile. J’appelle au travail, à la raison et à la discipline gage de réussite et de l’émergence .Suivre ce lien http://www.koldanews.com/19022014/le-plan-senegal-emergent-plus-dethique-et-de-morale-pour-un-vrai-senegal_103678.html Je ne fais le procès de personne, il faut respecter les institutions et accomplir ses devoirs, aimer son pays et travailler juste et honnête. Etre dans le secteur privé, pesé des milliards de nos pauvres francs, avec un endettement qui dépasse la logique du raisonnable. Etre mêlé a tout et vouloir tout contrôler, sans être contrôlé avec un pouvoir de se démultiplier est une grosse prétention. D’un côté ceux qui travaillent dans l’ombre et sans bruit moins connus du grand public et de l’autre, les nouvelles générations du tourisme qui sont arrivées, avec plus de connaissances et d’expériences, des jeunes ambitieux, ouverts sur un monde technologique, dynamiques, sérieux et transparents. Ils ont une traçabilité dans tout et pour tout. Ce sont ceux-là, qui vont rebâtir le tourisme et sur qui l’Etat peut compter, car il s’agit de mentalités et de comportements nouveaux, de challenges et de défis à relever, pour une meilleure organisation dans le secteur privé du tourisme, ou je ne cesse de répéter reflète l’image de notre tourisme. Au-delà de toutes les interrogations se pose la question structurante, de la mission et de la légitimité des organisations et syndicats du tourisme ! La Racine du mal du tourisme c’est son secteur privé. Mouhamed Faouzou Dème Expert consultant et président de l’ONDTS

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