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Tel est le poids du secteur privé touristique sénégalais


Introduction J’ai longtemps observé, étudié, analysé et décortiqué les tares du secteur privé touristique pour comprendre son phénomène d’organisation et de fonctionnement, et faire corriger les écarts afin d'arriver à une bonne gestion de la démocratie interne au sein des organisations touristiques qui concourent au développement du secteur du tourisme Tel est le poids du secteur privés du tourisme C’est l’heure de vérité et du bilan, le secteur privé sénégalais du tourisme compte 744 réceptifs, soit une capacité de 34 062 lits. Parmi ces réceptifs, les hôtels représentent 33,60% du parc, les auberges 31,04%, les campements 24,43% et les résidences 10,93%. Cette capacité, en nombre de lits ne prend pas en compte les nombreux établissements touristiques non autorisés sur l’toute l’étendue du pays. Nous remarquons une trop grande disparité entre les régions du Sénégal et celle de Thiès et de Dakar ou à elles seule comptent 22 540 lits toutes catégories confondues. Quant aux agences de voyages, le nombre de 345 licences d’exploitation délivrée, ne sont pas toutes opérationnelles. Parmi elles 256 sont dans la région de Dakar et 60 dans la région de Thiès. Avec 531 guides touristiques répertoriés dont 21 titulaires, le secteur privé du guidage peine à se faire une place au soleil et à s’organiser. En ce qui concerne les restaurants touristiques, la région de Dakar arrive en tête avec 231 restaurants, cafés, bars, suivie de la région de Thiès, et pour le reste des régions le taux est marginal… Alors comment dans ce cas développer les séjours dans les autres régions si déjà l’art culinaire, les bonnes tables n’existent que dans la capitale à Saly et à Saint louis. Sous l’effet du conflit en Casamance, le secteur privé a manqué de vision et de courage pour maintenir l’activité touristique et la fermeture brutale de six réceptifs touristiques par leur propriétaire a aggravé la situation. S’y ajoute le manque d’hôtels à Sédhiou, l’absence de restaurants touristiques, d’événementiels artistique, culturel, dans des zones touristiques comme Sédhiou et sur la quasi-totalité des zones touristiques tel que la région de Fatick montrent une carence ou une faiblesse de l’intérêt privé touristique à créer des activités économiques dans ces zones. Quels produits touristiques sont les mieux vendus et sur quels segments de marchés Dans ses offres touristique, le secteur privé Sénégalais ne propose en majorité que deux types d’offre de tourisme : Affaires et balnéaire. Le culturel est très marginal, tandis que la découverte, la chasse et l’écotourisme sont très peu pratiqués et les endroits où ils sont pratiqués souffrent de manque d’infrastructures et de services adéquat à la hauteur des demandes des touristiques. Les marchés européens ou le secteur privé sénégalais excelle restent des marchés traditionnels et affectifs ou il se situe respectivement classé comme 22e pour les Luxembourgeois la 35ème destination privilégiée des Français, la 48ème pour les Belges, la 59e pour les Espagnols, la 72e pour les Italiens et la 111e pour les Allemands, avec un taux de 43% des arrivées de touristes qui sont des Français, 3,3% sont des Belges, 3% des Espagnoles et 2,3% sont des Italiens. Ce qui place les français comme premier client potentiel du secteur privés sénégalais. Malgré ce tableau peu reluisant nos arrivées touristiques sont estimées de l’ordre d’un million de touristes par l’OMT qui ont générée 352 milliards de francs CFA, Chiffres contestés par notre secteur privé, qui n’est pas en mesure en l’état actuel de supporter une éventuelle augmentation des flux touristiques par faute de mise à niveau de leur structure hôtelière. Quelle est la responsabilité de l’Etat dans une activité commerciale privée La responsabilité de l’Etat si elle existe s’arrête là ou commence le respect du privé de ses obligations civiles commerciales et sociales Nouvelle politique, nouvel engagement et priorité Fort de cette volonté le gouvernement du Sénégal a décidé de mettre en place une politique audacieuse et rigoureuse pour accompagner le secteur privé dans son rôle de créateur d’emplois et de richesses. Avec le PSDT, le PSE qui prévoit des financements estimés à 660 milliards de francs CFA, d'ici à 2018. Le gouvernement entend proposer au secteur privé l’amélioration et l’augmentation de son offre d’hébergement, à l’horizon 2018 avec 15 000 nouveaux lits et 10 000 réceptifs, avec la création d’un crédit hôtelier, et la dotation de budget de plusieurs milliards à la promotion. L'objectif est d'aligner les nouvelles capacités sur les normes internationales pour faire face à la concurrence Le Sénégal va augmenter ses capacités d’hébergement et améliorer l’accessibilité aux sites d’hébergements touristiques par des voies aériennes ou par la construction de pistes. L’étude de l’élaboration du plan stratégique de développement touristique, indique un Sénégal divisé en 6 grands pôles touristiques mise en cohérence avec l’acte trois de la décentralisation pour l’émergence de véritable pôles économiques et touristique. Et dans cette nouvelle politique de développement du secteur, le Sénégal veut disposer, d’ici à 2018, de capacités d’hébergement suffisantes et répondant aux normes et standards internationaux. Pour y arriver, il compte assainir le segment hôtelier en régularisant d’ici la fin 2016, 15 000 lits, à raison de 5000 lits par an. En 2018, l’Etat compte exploiter à nouveau 10 000 réceptifs touristiques issus des programmes d’aménagement touristique des sites de Pointe Saréne, de Mbodiéne, Joal Finio et Saint-Louis. Ce qui va changer complétement la cartographie de notre tourisme en même temps qu’il va diversifier et doper notre offre touristique. Le gouvernement du Sénégal dans ses nouvelles ambitions, et à travers son secteur privé souhaite renforcer l’offre touristique qui dispose de potentiels divers dans les types de tourisme comme : le tourisme d’affaires, culturel, balnéaire, religieux, de découverte, l’écotourisme... Pour atteindre un objectif de 3 millions de touristes à l’horizon 2022. Un objectif qui pourrait être atteint grâce au nouveau plan stratégique de développement durable du tourisme. D’un coût global estimé à 472,250 milliards de FCFA sur 5 ans ce projet est capable d’améliorer la gouvernance touristique et rendre la destination Sénégal moins coûteuse. Avec l’assouplissement de la délivrance des visas qui le rend plus facile, ce facteur décourageant dans les procédures des visas d’entrée ne sera plus évoqué comme contraintes. Le plan stratégique vise également à consolider notre position sur le marché français et à redynamiser les marchés espagnol, italien, belge et allemand" tout en positionnant le Sénégal sur les nouveaux marchés des BRICS (Brésil, Russie, Chine et Afrique du Sud Ces performances attendues du tourisme sont en parfaite synergie avec les programmes du secteur des transports aériens, qui comprennent la mise en service de l’aéroport international Blaise Diagne de Diass en 2015 et le développement des aéroports régionaux. Le Projet de développement du tourisme de la région de Saint Louis qui a démarré grâce à un appui financier de 16,5 milliards de francs CFA de l’Agence française de développement (AFD) comporte d'importants projets touristiques communautaires qui sont en cours d'élaboration, dans le but de faire profiter aux populations locale des fruits du tourisme. La police touristique est en cours de redynamisation et sa mission principale est d’appliquer les mesures susceptibles de lutter contre les infractions à l’essor du tourisme et veiller à la protection des touristes et des sites touristiques. L’Agence sénégalaise de promotion touristique (ASPT) va jouer pleinement son rôle et contribuera à la relance du tourisme Pour vous dire que le secteur privé ne fait pas d’étude ni de recherches ni d’investissements il utilise les données de 2000 sur l’emploi généré sur le tourisme alors que le secteur privé est plus apte à donner au gouvernement les déclarations qui justifie le nombre d’emplois fixe et saisonnier du tourisme VOICI LES CHIFFRES DE 2012 DONNES PAR L'AGENCE NATIONALE DE LA STATISTIQUE ET DE LA DEMOGRAPHIE. Au Sénégal, les entrées des visiteurs dénombrés au niveau de l’aéroport international Léopold Sédar Senghor (LSS) ont été de 617 130 en 2012, dont 436 275 touristes. En excluant les touristes de nationalité sénégalaise, ce chiffre tombe à 387 000. On note une très faible croissance depuis 1998. Les Français en représentent 50 %, suivis par les Américains (près de 5 %), les Belges (4 %), les Espagnols et Italiens (3 %). Alors que la croissance mondiale du tourisme est estimée à près de 5 % par an, celle du Sénégal n’est que de 1,3 % par an depuis 10 ans. Le Tourisme objet de toutes les convoitises : Il fait parler de ses «tou risques» avec un secteur privé qui se cherche. «En période de vérité seuls ceux qui savent et qui sont justes doivent parler» Bonjours chers acteurs du tourisme toutes activités confondues et chers touristenautes ! Je ne veux pas être long au risque de me répéter encore et toujours. Le mal du tourisme est dans la racine. Et la racine du tourisme, c’est son «prétendant» secteur privé qui ne comprend pas, qu’il y ait des mutations et des changements après 30 ans de notre tourisme pour faire émerger un nouveau type de patronat et de partenariat public privé. Personne n’a le droit de prendre en otage un secteur, fut-elle la puissance publique, encore moins une corporation. Il n’y a qu’au tourisme que cela se passe ! Ou le secteur privé se donne les pouvoirs de nommer et de remercier un Ministre de la république. Je suis persuadé qu’aujourd’hui, le chef de l’Etat a fait le bon choix et qu’avec tous ses projets, l’actuel ministre Oumar Gueye a tous les atouts et les moyens de réussir sa mission. A peine quatre mois qu’il est là, je le compare à feu Ousmane Masseck Ndiaye (Paix à son âme). De mémoire je n’ai jamais vu un Ministre du Tourisme qui travaille du lundi au samedi et y compris parfois les dimanches de 7h15 à 23h00. Un ministre qui est au-devant et très impliqué dans ses dossiers, et qui implique tout son staff. Toutes les compétences disponibles connues sont utilisées. Il est ambitieux organisé, rigoureux, disponible et « bary fayda ». Il parle peu, comprend très vite, partage beaucoup, précis et méthodique est sont style. Ce qu’il nous faut aujourd’hui, c’est un secteur privé structuré autour d’une large composante de tous les acteurs représentatif du secteur, autonome, responsable, qui parle un langage citoyen, au service du tourisme et non au service de ses propres et intérêts individuels. Il faut renouveler les associations, les syndicats, etc… C’est le mal du secteur privé touristique, ou chacun confond son association et ou son syndicat à sa structure personnelle, et où il dirige des amis des clans et des intérêts communs à leur groupe. Mois Faouzou Dème je demande que cela cesse ! Il y a eu plusieurs alternances au Sénégal et dans tous les secteurs et domaines de la vie économique. Mais pourquoi pas au tourisme ? Et pourquoi pas une alternance et une restructuration du modèle participatif des syndicats et organisations patronales du tourisme ; modèle qui ressemble plus à une organisation familiale qu’à autre chose. Il faut que la gestion des syndicats et organisations soit transparente, qu’il y ait une rotation dans les commissions, dans les instances et que le choix soit validé par une large majorité d’acteurs et de professionnels. J’appelle encore une fois, le secteur privé a une modération et à assumer ses responsabilités dans le mal du tourisme. J’appelle le Président de la République à prendre des mesures pour assainir le secteur du tourisme et commencer par organiser les organisations, pour leur indiquer la voie à suivre, si elles veulent être respectées et écouter, associer et considérer comme légitime au nom de la gouvernance vertueuse. En temps de crise seuls ceux qui savent et qui sont justes doivent parler et être écouté Il faut Monsieur le Ministre abolir un secteur privé, qui veut être à la fois du domaine public et du domaine privé. Il faut que les personnes apprennent à choisir leur domaine d’actions et à respecter les règles de gestion de chaque domaine. Il ne faut pas croire à un seul mot qui sort de la bouche de ceux qui parlent aux noms des acteurs, dont l’objectif inavoué est de faire main basse sur le secteur du tourisme pour leurs propres intérêts. Les groupements de professionnels du tourisme ne sont que de nom, il suffit de convoquer une réunion pour s’en rendre compte. Il faut que ceux-là, qui pensent et continuent de croire et de faire croire que sans eux il n’y a pas de tourisme, NON ils se trompent. Et s’ils continuent à voir en l’État du Sénégal et du secteur du tourisme une vache laitière qu’il faut continuer à traire et à intimider, ils se trompent également. Dans aucun pays au monde l’argent qui alimente le fonds de promotion touristique ne fait l’objet de polémique. Cet argent appartient à l’Etat du Sénégal et non aux hôteliers qui ont obligation de collecter la taxe au nom de l’Etat. Et ce, pour l’amélioration qualitative de l’action de promotion de la destination dédiée à tous les acteurs du tourisme. Si Macky Sall le Président, cède à leur bavardage et à leur pression « double langages » des bons points pour le Chef de l’Etat et de mauvais points à son Ministre du tourisme et des transports aériens, l’État du Sénégal et son tourisme risque d’être fragilisé. Mouhamed Faouzou DEME Expert Consultant en Tourisme

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