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Comprendre le tourisme

Réflexion autour du tourisme :
Les concepts, les enjeux et l’entreprise.
Que faut-il comprendre du tourisme et du développement durable ?
Quel partenariat dynamique dans l’interaction entre le tourisme, la culture l’économie, la politique et le sociale ? Autrement dit : Le politique, l’entreprise et la population.

Document préparé et rédigé par Monsieur Mouhamed Faouzou Deme Expert en tourisme conseiller spécial à l’ANPT

Le Tourisme mondial

Selon l’Organisation Mondiale du Tourisme, il y a eu 842 millions de touristes en 2006 soit (12,6% de +) par rapport à 2005. La croissance mondiale annuelle est de 4,1% jusqu’en 2020 et la projection pour 2010 est d’un milliard de visiteurs. Et le tourisme a contribué pour 12% du PIB en Afrique sub-saharienne en 2006. Les pays anglophones africains se taillent la part du marché touristique africain, avec l’Afrique du Sud au 40ème rang mondial, le Botswana à la 79ème place…

Selon l’APIX le Tourisme fait partie des 6 secteurs prioritaires du Gouvernement du Sénégal. Le Tourisme en 2006 a rapporté 306,2 milliards de FCFA en recettes, 14 000 emplois directs, 21 000 emplois indirects et 866 154 entrées touristiques. C’est un enjeu majeur en termes de créations d’emplois, d’aménagement du territoire et de rayonnement international. Il vise une projection d’arrivée estimée à 1.5 millions de visiteurs en 2010.

L’industrie touristique est en pleine croissance partout dans le monde, et l’Afrique connaît la plus grande croissance, ceci jusqu’ à la récente crise financière, qui annonce une baisse de croissance pour la prochaine saison. Ce qui nous contraint, à prendre des mesures et des initiatives, pour la promotion de notre destination. Nous saluons l’initiative des professionnels du tourisme de la zone UEMOA pour la création d’une fédération des professionnels du tourisme, qui doit fédérer, et mutualiser leurs actions, en vue d’une promotion commune, et d’une harmonisation des politiques de développement touristique.

L’intérêt croissant pour l’écotourisme, le tourisme de nature, d’aventure, l’agrotourisme et le tourisme culturel sont autant d’atouts et de forces pour l’Afrique, et pour le Sénégal en particulier, pour que nous nous engagions ensemble, dans la gestion et la promotion de nos produits touristiques.

 Le Tourisme africain regorge de circuits personnalisés, pour touristes à revenus supérieurs, où les marges sont plus fortes. L’organisation tournante d’une foire internationale du tourisme dans la zone UEMOA en sera le fer de lance pour l’atteinte de nos objectifs respectifs.

Constats et argumentaires

Dans l’aventure du tourisme, il faut noter trois grands pôles d’activités à savoir : Le transport aérien qui est le principal moteur du développement du tourisme, avec sa complexité et une certaine particularité des voyageurs « touristes ». Les hôtels dans toutes leurs diversités et leurs segmentations, ou l’hébergement reste le moteur de l’investissement touristique. Et en dernier, les prestataires de services qui accompagnent l’activité du tourisme, qui constituent le poumon du secteur, par sa valeur ajoutée en terme de plus value et d’emplois saisonnier.

Au regard de ces grands pôles, mon premier constat est de voir que l’Afrique et les africains sont quasiment absents. Or les compagnies aériennes et le marché de l’hôtellerie occupent l’essentiel des profits réalisés. Ensuite arrivent les prestataires de services (agence de voyage, location de voitures, restaurants, centres et parcs de loisirs, etc…

L’Afrique dans son réceptif ne joue qu’un rôle d’intermédiaire et de sous traitants, dans ce vaste marché, ou les pays occidentaux jouent toujours et encore les grands rôles, jusque dans nos coins les plus reculés des zones à vocation touristique. Se pose alors la question, et la définition du partenariat et des retombées du tourisme.

Par quelle politique ? Mais également de la nature multiforme du tourisme, que nous devons comprendre, développer et maîtriser.

Celle ci va du touriste au visiteur de passage, du court séjour au vacancier de longue durée, selon les motifs suivants : Loisirs, détente et vacances, visites à des parents et amis, voyage de santé, d’affaires ou motifs professionnels, conférences ou réunions diverses. Et tout autre déplacement comme le pèlerinage, les manifestations sportives, culturelles, les colonies de vacances, les voyages d’études etc
.
Cette consommation touristique, demande de la part des africains, une connaissance parfaite du marché touristique mondial des pays émetteurs, dans toutes leurs composantes.

 Accompagnée d’un instrument sous régional, autour d’un grand pôle touristique africain, pour un seul espace du tourisme africain. Je me félicite, de la tenue de la conférence de la TICA de juin 2009, qui a regroupé 250 représentants venus de 30 pays d’Afrique et d’Asie, de représentants, du secteur privé, des pouvoirs publics, des organisations internationales, de la société civile et des médias.

 Pour étudier ensemble les directions stratégiques, et les perspectives, qui leur permettront de forger des partenariats, de favoriser le transfert de technologies, dans les secteurs liés au tourisme.

D’attirer plus de touristes asiatiques et japonais en Afrique, et de relancer les investissements et la promotion du tourisme africain. Cette rencontre, devrait susciter un dialogue interactif sur les politiques à adopter, entre les institutions publiques et privées et des négociations directes, pour la création de partenariats entre, représentants de petites et moyennes entreprises (PME) africaines et asiatiques.

 Ce dialogue comprend quatre piliers thématiques, qui tournent autour d’une vision et d’une vue d’ensemble du secteur touristique en Afrique. De partenariats public privé, de développement de produits et de marketing des destinations africaines, florissantes à l’intention des touristes et investisseurs asiatiques, et le développement durable au profit des populations des plus défavorisées du tourisme.

Cependant, une question fondamentale des politique africaines, sur des questions pertinentes, comme la planification financière, les sources de financement, les partenariats commerciaux et les options en matière de coopération, restent souvent l’handicap majeur.

 C’est un obstacle à lever, afin de réussir le pari de l’investissement, qui doit être sous tutelle, d’un conseil de surveillance. Pour permettre une bonne transparence. Nous espérons, que les accords qui seront conclus, durant cette importante rencontre, impliqueront la participation de nombreuses femmes d’affaires, et de jeunes, et qu’ils encourageront les investissements, qui à leur tour vont stimuler l’économie régionale africaine. »

Diagnostique : Quelle évolution pour notre tourisme ?

Vu l’importance du tourisme dans l’économie mondiale.
Vu l’environnement régional, sous-régional et ses potentialités
Vu l’auto exclusion du continent africain du tourisme mondial.
Vu la place marginale du Sénégal dans le tourisme africain.
Vu l’absence d’un entreprenariat national dans le domaine du tourisme.
Vu l’absence de politique sectorielle, dans le secteur du transport aérien et de l’hôtellerie.
Vu l’absence de mécanismes et de politique sous régionale africaine en matière de tourisme
Vu l’inadaptation de modes et de mécanismes de financements du secteur du tourisme
Vu les politiques de développement local et principalement du tourisme, qui se distingue de deux aspects :
 Le tourisme récepteur et le tourisme émetteur. Dont chacun présente des particularités différentes, avec deux situations : l’une est récurrente et l’autre exogène.

J’y ajoute un troisième aspect, celui du tourisme domestique. Dont il faut distinguer les deux problèmes majeurs à savoir : les problèmes conjoncturels et endogènes.

Vu l’urgence de repositionner la destination Sénégal, dans un contexte mondialisé très perturbé, à la fois concurrentiel et homogène.

Vu le niveau de vie et de consommations des sénégalais parmi la grande masse.

L’on est en droit de se poser autant de questions, sur le fonctionnement, la paupérisation et le développement à terme, du tourisme de notre continent en général et de celui du Sénégal en particulier. Et le problème aujourd’hui, est de savoir par où commencer, avec qui, et comment ?

Cependant, je voudrai commencer mon texte, avec la sociologie du tourisme émetteur. Pour aborder le tourisme sens dessus, sens dessous, avec la vision scientifique, politique, commerciale, culturelle et sociale que je lui donne.

Sociologie du tourisme émetteur

La demande touristique fut longtemps appréciée, via les fameux quatre « S » : Sand, Sea, Sun, sex. Mais en vérité, la demande touristique est bien plus compliquée, que cela et ne cesse d’augmenter et de se complexifier. Compte tenu de l'évolution des mentalités, des spécificités, des moyens de communication et de l'exigence d’une économie à deux vitesses.

Au-delà de ces facteurs évidents et consensuels, de la demande touristique, certains auteurs, comme Robert Lanquar ont établi : Le concept de sociologie du tourisme, qui recoupe plusieurs domaines comme : « Le bien être, le cadre de vie, la culture, la communication, les groupes sociaux, le développement, la rencontre de sociétés différentes, la psychologie des individus, les sondages, les études d'impact ou celles de marché, et l'aménagement du temps de travail ».

De l'ensemble de ces données, Robert Lanquar a dégagé un concept nouveau, celui de la « tourismologie », préférence accordée au phénomène sociétal. Par ce rappel que je viens de faire, de la demande touristique, des préférences des voyageurs, nous pouvons comprendre aisément : Qu'un des principaux défis du secteur touristique est l'adaptation des entreprises touristiques, aux besoins de la demande touristique internationale. Or, comment les pays en développement, qui présentent un niveau de vie inférieur à celui des pays du Nord, peuvent-ils être conduits, à développer le tourisme en leurs seins ?

Interrogeons nous sur ce constat, avant de répondre aux interrogations ?

Pour comprendre le malaise du tourisme, qui a un lien direct avec notre sous-développement, il suffit de prendre la situation de l'Afrique, où aujourd'hui, plus de la moitié de la population locale, vit avec moins d'un dollar US par jour, le seuil de pauvreté extrême. Plus d’un milliard de personnes vivent de famine et de mal nutrition, résident dans notre continent.

Le taux de mortalité des enfants, de moins de cinq ans y est extrêmement élevé. L’espérance de vie est de seulement 54 ans. L’age auquel l’africain se réalise en général, ce qui n’est pas loin de l’age de la retraite. Par ailleurs, plus de la moitié de la population n’ont accès, à l'eau potable, le taux d'alphabétisation des personnes est de plus en plus faible.

L’électrification, les structures de santé, socio éducatif et culturel, des indicateurs non moins négligeable qui nous permet, de mieux contenir la situation, en Afrique et au Sénégal est en deçà de normes standards. Dans ce contexte et face à la mondialisation, comment se développer en développant notre tourisme ?

Pour répondre à cette interrogation, il faut comprendre que la demande touristique, a évolué avec les années. Aujourd'hui, la nature et la culture sont de véritables leitmotivs pour des voyageurs de plus en plus nombreux en quête d'expériences exotiques, que seuls les pays en voie de développement peuvent offrir de telles attentes. Si l'on ajoute à cela, une demande nouvelle de vacances, dans les pays à économies émergentes telles que : l'Inde et la Chine, on assiste à un déplacement, des activités touristiques vers le sud.

Le tourisme : une opportunité pour le développement.

Au fur et à mesure du temps, le tourisme international est devenu une partie fondamentale, de la spécialisation internationale des pays riches. Au même titre que le commerce international des marchandises, que les mouvements de capitaux...

 Dans certains pays, le poids du tourisme international, est supérieur à celui des échanges internationaux de marchandises. Le tourisme, est par ailleurs un vecteur de mobilité, des personnes, des devises, des modes de consommation. En ce qui concerne la mobilité, des personnes, le tourisme est un phénomène migratoire particulier, par ses motivations, sa distribution, sa périodicité.

Il est régulier et volontaire. Il peut être également, par la mobilité des devises, des modes de consommation, des normes de qualité, de confort, de sécurité dans les infrastructures de transport ; ou dans l'hébergement un acteur participatif dans le processus de mutation, des espaces urbains et ruraux, en tant que catalyseur de développement.

C'est un consommateur d'espace, de ressources naturelles dont il est dépendant. Et dans l'optique des pays en développement dont la structure du tissu économique, repose le plus souvent sur les activités du secteur primaire (agriculture, pêche et exploitation minière).

 Dans ce cas de figure, le tourisme peut se retrouver, en tant que concurrent des activités traditionnelles, sur un territoire donné. Notre pays en est un bel exemple.

Mais son tourisme est mal exploité, pas assez structuré et pas assez respecté des pouvoirs publics. Le tourisme a de nombreux avantages pour les pays en développement, car non seulement il contribue à diversifier leurs ressources en devises (particulièrement important dans le cadre du remboursement de la dette), mais également par le fait que la balance des opérations touristiques, ne subit pas les aléas de la dégradation des termes de l'échange, comme la balance commerciale.

 C'est un avantage essentiel ; pour le développement des pays sous-développés. De plus, l'emploi dans le secteur touristique en Afrique, ne nécessite encore aujourd'hui, malgré les progrès technologiques, pour la plupart des postes de travail, qu'une qualification moyenne, parfois faible.

Le tourisme est, pour plusieurs raisons, considéré comme un secteur stratégique de développement, pour les pays en développement. Il convient alors de s'interroger, pour savoir, quel secteur privé, est-il capable de s'adapter ? Pour permettre la création de richesse, la revalorisation des métiers du tourisme et de pérenniser son développement, qui place entre autres facteurs : la liberté et l’épanouissement comme facteurs de développement.

Ainsi parler du tourisme au-delà des discours généreux, lénifiant où inquiétants, en période de crise, renvoie au recours au développement et aux politiques qui les soutiennent. Tant dans leur faisabilité que de leur durabilité, en terme d’amélioration des conditions de vie des populations.

Un développement durable, qui du reste, semble complexe, confus et souvent porteur davantage de négation, d’interrogations que de réponses latentes. De ce fait, dans ce qui apparaît comme une référence nécessaire et ambiguë dans ses limites, il devient indispensable, de préciser d’abord les concepts, les priorités, et de spécifier les contingences. Afin d’en multiplier les compétences exactes, pour aboutir à une lecture cohérente du développement et du tourisme.

En effet, on passe d’un tourisme défini par l’existence de dotations factorielles : l’exotisme, le soleil, la plage, la douceur de vivre, à un tourisme, où l’essentiel devient la création, la valorisation et la préservation, de valeurs fondamentales, aussi bien dans les domaines, de la géographie, de la climatologie que de la dimension culturelle.

Le tourisme, qui à une certaine époque a cherché à proposer des infrastructures, pour une demande massive (tourisme de masse), tente aujourd’hui, de viser la qualité des sites, l’accueil des populations et une diversité de formes dans la découverte et la connaissance de l’intérieur de ces espaces.
Il ne suffit plus d’offrir des sites, de proposer un package global.

Mais de tenter de proposer des solutions sur mesure, tout en veillant à optimiser et à rentabiliser les investissements. La logistique devient alors de plus en plus essentielle. Et c’est par le front office que se jouent la différence, la réputation et l’excellence.

C’est aussi par l’attention et les apports des scientifiques sur certaines questions, que les politiques peuvent être définies ; à condition de ne pas laisser les producteurs et chercheurs enfermés dans des laboratoires, avec leurs équations, leurs cartes et leurs théories.

 Il apparaît, heureux d’organiser avec la Faculté de droit et des sciences économiques, en collaboration avec le ministère du tourisme, un colloque international et interdisciplinaire, devant permettre d’abord ; une confrontation des notions de développement durable, une lecture des différentes disciplines, les points de vue des professionnels du tourisme et de différentes compétences, entre autres : économistes, géographes, historiens, sociologues, aménageurs, urbanistes et consultants.

 Pour mettre en commun nos connaissances, nos savoir, mais aussi, bien évidemment, nos doutes et nos désaccords, afin d’enrichir le programme de développement et de relance du tourisme de notre pays. Cette rencontre, doit être un moment particulièrement riche et utile, de la connaissance de notre pays.

 Un apport scientifique, économique et culturel qui devra être enrichi et poursuivi dans les années à venir. Il est donc impératif de souligner, l’importance de la réflexion prospective, en matière de développement en général, renouvelée peut être, avec une vision équilibrée sur la mondialisation de d’un poids deux mesures. Ce sera l’un des enjeux du colloque, dont je propose la tenue ; avec la prise en compte du développement durable, socio culturel et de l’interaction avec la population émigrée. Dans cette perspective un partenariat, avec le ministère en charge des émigrés sera également souhaitable.

 La question du développement, est évidemment centrale pour de nombreux pays et tout particulièrement : Pour les stratégies concernant le tourisme à impulser, pour les pays émergents ou en voie de développement. Il existe une littérature sur le développement durable, opposable au tourisme durable, dont on ne sait plus, si le terme important, concerne plutôt ; l’adjectif ou le mot matriciel. Sur ce canevas général, sont venues s’ajouter des programmes, soulignant les contingences de la réflexion sur le tourisme et des nécessités, liées à la gouvernance politique, institutionnelle et Organisationnelle.

 Quelles compétences mobilisées, quels savoirs construire, quels Outils utiliser ? Dans ces séries de questionnements, il me parait important de souligner, que le profil tant recherché et nécessaire pour les acteurs publics et privés, devant exercer dans le secteur du tourisme en perpétuelle mutation, est une question au coeur de la problématique de notre tourisme. Où une approche transversale main dans la main, pour la résolution de problèmes liés à la question de formation générale, dans le secteur soit réglée définitivement. L’école nationale de tourisme et de l’hôtellerie est interpellée, pour une adéquation : formation emploi, niveau et qualité, dans sa certification.


Au-delà des filières universitaires, des écoles publiques ou privées, ils sont à la fois psychologues, gestionnaires, commerciaux, techniciens de l’informatique, orateurs, spécialistes de la culture et de la géographie.

 Ces futurs acteurs du tourisme doivent posséder plusieurs cordes à leur arc, pour intégrer l’industrie du tourisme et assimiler des compétences, liées à l’économie, à la finance, à la relation client, à la politique de distribution, à la promotion, et au marketing.

 Du niveau bac+1 à la licence professionnelle, jusqu’aux formations bac +4 et bac +5, ces futurs superviseurs, managers, et hauts cadres responsables, doivent être très souvent mise à niveau dans les écoles spécialisées et multiplier les formations professionnalisantes et diplômantes. Selon une adéquation la plus parfaite qui soit, entre la théorie et la pratique. (Par exemple si vous visez le tourisme d’affaires, privés ou le tourisme institutionnel, et le corps des consultants, il vous faut un profil adapté à la mesure de vos responsabilités).

Il faut savoir que les ressources humaines, sont un enjeu de la vie de l’entreprise. Par conséquent, le recrutement dans les compétences spécifiques doit répondre aux mêmes enjeux, qui sont à la fois stratégiques et majeurs. L’idée d’un répertoire des emplois touristique, serait une bonne initiative à développer. Cela permettrait d’avoir une certaine vision de la réalité des emplois et des métiers, dans le secteur du tourisme, pour aider à s’engager véritablement dans une démarche qualité (profil, compétence et expérience).

Cela pose en amont la problématique, des travailleurs saisonnier, oubliés du droit du travail et des politiques de ressources humaines. Le statut du travailleur saisonnier, dans le tourisme est un statut hybride du fait de la réglementation, qui impose des contingences complexes, ambivalentes et parfois contradictoires.

 Sur le terrain, la multiplicité d’employeurs et la prépondérance d’emplois non qualifiés, induisent à une difficulté pour les saisonniers à faire reconnaître leur expérience et leur ancienneté. Il y a souvent, une mauvaise lecture du parcours entre : La notion de métier à celle du professionnel ; opposable à une qualification et à l’expérience. La gestion des ressources humaines, dans le secteur du tourisme en Afrique et particulièrement au Senegal, est au coeur des contraintes du secteur. Parce que le tourisme est un secteur de services.

Parce qu’il est composé pour l’essentiel de PME. Parce que la relation avec le client est d’abord une relation humaine. Les valeurs individuelles de chaque collaborateur sont, dans le tourisme plus qu’ailleurs, essentielles à la richesse de l’entreprise. La difficulté alors, consiste à faire en sorte que : La somme de ces richesses individuelles constitue une richesse collective.

 C’est tout l’enjeu des politiques de gestion des ressources humaines que d’y parvenir. Et notre tourisme a besoin de cela. Il doit nécessairement passer par cette approche globale.
La fonction « ressources humaines » est d’autant plus importante, dans les entreprises de tourisme, que le secteur est confronté à deux enjeux spécifiques : Celui d’une mobilité professionnelle, rendue plus complexe par la saisonnalité de l’activité. Et celui d’une mobilité internationale, devenue dans un secteur international, par nature quasi indispensable à tous les échelons de la hiérarchie.

Le tourisme, secteur et vecteur de développement, imposent des prés requis, qui par nature sont très vulnérable dans leurs composantes. Il apparaît dans cette définition que je lui donne, comme philosophie : Qu’a minima, le développement durable, concernant le tourisme, apparaît comme une dimension importante. Une attention nécessaire que l’on doit avoir particulièrement, en amont de toute décision.
 A maxima, je dirai que le développement durable, concernant le tourisme, souligne la nécessité de repenser le développement. Notamment en relisant l’histoire de la pensée économique de plusieurs auteurs, tels que : Marshall, et Weber… Celle-ci fait apparaître qu’ils ont été tous préoccupés, directement ou non des questions économiques, portant sur le tourisme et son développement.
En tenant compte des comportements et des modèles économiques.

De ces pensées et de ma philosophie des minima et des maxima, ceux sont révélés très judicieusement des enjeux concernant le tourisme. Evidemment, pour souligner les défauts et les limites de notre progrès en matière de développement, on devrait opposer : Une nouvelle doctrine de nos politiques de tourisme, accompagnée d’instruments adaptés et efficaces dont les générations futures, mesureront peut être la singulière audace et prétention.

Et rappeler que l’économique et le vivant pouvaient rapprocher efficacité économique, progrès social et protection environnementale. L’attention aux marchés locaux et aux cultures des territoires, dans un environnement de plus en plus mondialisé, avec la difficulté de se situer entre des visions, extrêmement économistes et/ou abusivement altruistes, en font une complexité qui demande une attention particulière.

En définissant le tourisme, comme un déplacement provisoire et bref, hors du lieu de résidence habituelle, à des fins de loisirs. Pour des raisons de santé, à la recherche de découvertes, voir parfois dans un but professionnel, nous réduisons sa définition, compte tenu de la diversité que recouvre ce concept en plein foisonnement.

Né de l’industrialisation et de la démocratie, le tourisme, un bon outil de la consommation et de la mondialisation, trouve son essor véritable et sa popularisation, dans l’occident de l’après seconde guerre. Ce tourisme, devenu massif, remplace alors peu à peu le romantisme et les villégiatures des bords de mer jadis, réservés exclusivement aux classes riches. Il devient alors dans la seconde moitié du vingtième siècle, un outil social, destiné à améliorer les conditions de vie de la classe ouvrière.

 Et à permettre aux masses populaires l’accès à la culture, aux découvertes, aux sports et de manière générale aux loisirs. En comparaison à nos pays et à nos économies, force est de constater, que nous sommes très loin de favoriser, le tourisme domestique, encore moins de développer le secteur touristique ; dont les investissements sont trop lourds et groumants en terme d’espace, et autres ressources (eau, électricité etc...).

 L’action politique des congés payés en Europe, a ainsi jouer un rôle déterminant dans le développement de ce secteur commercial, devenu avec le temps, un des domaines les plus lucratifs de l’économie globale. Le tourisme est le principal moteur de la croissance et du commerce dans les pays les plus pauvres de la planète. Il représente dans les pays du G 20 environ 5 % du PIB, 6 % des emplois et 27% des exportations de services, plus de 11% du PIB mondial.

 La valeur des exportations de services touristiques dans le monde, s'élève à 3 milliards de dollars par jour. L'importance de ce secteur, est encore bien plus significative dans les pays les plus pauvres, où il constitue la base de leur économie, et un facteur clé de l'emploi et du commerce, ainsi que la pierre angulaire d’un développement durable. De par l'effet multiplicateur, important qu'il a sur l'économie, dominé qu'il est par les petites et moyennes entreprises portaient par des nationaux, le secteur touristique, à condition d'être suffisamment soutenu, peut jouer un rôle plus important qu'on le pense habituellement, dans la relance de l'économie, de la stabilité sociale et dans le rétablissement de la confiance des consommateurs.

Le tourisme stimule l'activité, contribue à l'essor du sport et des loisirs, et apporte une réponse aux préoccupations rurales. Il alimente également le commerce, en accroissant le revenu des pays les plus pauvres, ainsi que des fournisseurs mondiaux, qui appartiennent pour la plupart aux pays riches.
Cependant, ce phénomène majeur des sociétés actuelles, ne doit toutefois pas être appréhendé uniquement sous l’angle économique.

Le tourisme est aussi, une réalité socioculturelle, d’envergure mondiale, permettant à des groupes entiers de se rencontrer de se brasser et peut être de s’exprimer mutuellement à travers leurs cultures. On peut d’ailleurs penser, que ce rôle social du tourisme, est aujourd’hui largement sous estimé. Il est à mon avis, nécessaire de réfléchir aux contributions potentielles du tourisme, dans les rapports interculturels et économique entre le Nord et le Sud.

C’est le lieu de magnifier et d’appeler à encourager les projets culturels tels que ceux du festival mondial des arts négre (FESMAN) et de le pérenniser comme levier devant accompagner le tourisme. Pourquoi le tourisme ne pourrait t-il pas devenir au cours de ce siècle et des années à venir un vecteur d’équilibration des échanges commerciaux et culturels à travers le monde ?

En basant sur la déclaration de TOKYO et sur les perspectives que nous offre la TICA. Et dans ce contexte, un autre concept émerge ; intégrant par ailleurs les rôles des migrants à travers le globe, pour parler de co-développement. La notion de co-développement s’appuie sur l’interdépendance, entre le Nord et le Sud, tout en renforçant les liens mutuels crées par les migrations.

Il réunit les migrants, les gouvernements et d’autres instances publiques ou privées autour de projets de collaborations, visant à contribuer au développement des pays : d’origine et d’accueil des migrants et à la valorisation socio-économique de ces derniers
.
La notion se réfère nécessairement aux partenariats essentiels, pour des échanges équilibrés. Ainsi, le co-développement concerne plus particulièrement, la coopération internationale entre collectivités locales, les associations, les entreprises, et les groupements. Dans ces champs d’action, la présence et la participation active des populations locales, sont plus que déterminantes.

A cette échelle, les migrants, dans leur diversité culturelle, peuvent devenir d’importants constructeurs de liens, entre les villes, les régions, et les entreprises ou ils vivent et travaillent et des localités ou groupements dont ils sont issus. Ce partenariat, suggère également : Que les évaluations et le suivi des actions ainsi entreprises et de leurs effets, soient intimement liés à la qualité de vie des acteurs immigrés ou non, des travailleurs et de leurs familles ainsi que les communautés.

De ce point de vue, le tourisme englobe le co- développement : (Le développement culturel, social et donc le développement politique, dans le sens de la consolidation de la démocratie, de la citoyenneté active, de la participation, de la cohésion et de l’insertion sociales).

Le tourisme apparaît alors dans toute sa complexité en terme de systèmes et de lobbies. Le temps doit être révolu de comprendre le tourisme, essentiellement par le nombre de vols par semaine, ou le nombre de lits offerts par l’hôtelier. (Si par exemple j’ai parlé de tourisme communautaire, c’est moins une solution toute faite, succédant à une autre, qu’une attention à porter à une autre culture de la durabilité).
Et tout particulièrement sociale, une certaine combinaison du développement touristique et du développement communautaire et inter communautaire qui va du tourisme solidaire, responsable, participatif, ou alternatif au tourisme expérientiel et des valeurs, faisant appel à la préservation et au respect de l’environnement.

A ce titre quelles solutions peut on envisager, pour intégrer l'éco mobilité à l'offre touristique durable ? Autrement dit : L'éco mobilité vers un développement durable, de l'activité touristique.
Comme je l’ai dit précédemment pour tous les problèmes, les problèmes liés aux transports sont divers et multiples : pollution de l'air, pollution visuelle et sonore, saturation du trafic, santé, encombrement humain, accidents, amenuisement des ressources pétrolières etc...

 Une petite organisation se met en place depuis quelques années dans le but de proposer des produits touristiques durables intégrant l'éco mobilité. Intéressons-nous dans un premier temps à ses acteurs, à son organisation, à ses produits et concepts puis recherchons des moyens à développer, pour améliorer cette offre et réduire encore l'impact des transports lié à l'activité touristique.

L'apparition de l'éco mobilité dans le tourisme
La notion de tourisme comme je l’ai dit plus haut, a été popularisée depuis l'apparition des congés payés. Ceux qui ont permis à cette activité de loisirs, dans les pays les plus développés, de devenir une habitude de consommation.

Non plus pour une minorité aisée, mais pour une majorité de la population. L'éco mobilité quand à elle, est une notion très récente qui était pourtant naturelle avant l'apparition des moyens de transports modernes que sont : La voiture et l'avion. On entend aujourd'hui par l'éco mobilité une réponse alternative, à ces nouveaux moyens de transports qui eux aussi ne sont popularisés/vulgarisés que depuis quelques décennies.

L'éco mobilité est donc un simple retour à des modes de transports plus doux, plus durables, plus écologiques. Les vacances à pied, à vélo, à pirogue ou encore en train et en bateau font leur retour sur la scène touristique depuis quelques années à peine, de même que se développent des produits touristiques verts, durables, écologiques.

Bien qu'encore peu développée l'offre touristique « éco mobile » se décline sous de nombreuses formes, et est promue, et développée par de nombreux types d'acteurs, de tours opérateurs qu’il faut démarcher et encourager.

La communication est certainement l'élément clé du développement du tourisme en général, du tourisme durable et de l'éco mobilité en particulier. Pour faire connaître ses concepts, sensibiliser les populations et les amener à une prise de conscience. Il faut faciliter l'accès à l'information, diffuser les bonnes pratiques et expliquer concrètement, comment il est possible de réduire l'impact négatif de nos vacances sur l'environnement.

La communication est un domaine vaste, ou de nombreux moyens peuvent être utilisés. Ces différents moyens peuvent être combinés, pour toucher différents types de publics et ainsi atteindre la majorité de la population. La prise en compte de l'environnement est l'affaire de tous.

Géographie et géopolitique du tourisme

Le tourisme associe des territoires variés et souvent très éloignés, pris dans un mouvement de migration difficile à contrôler et à contenir. C’est l’un des aspects de la géopolitique du tourisme qui pose une brûlante question sur l’immigration vers les pays riche, et qui dépeuple dans le même temps les pays pauvres de leur jeunesse, qui du reste demeure une force de travail et de main d’œuvre à valoriser.
C’est dire que les territoires et les espaces sont d’une importance capitale et mérite une réflexion approfondie, pour aboutir à des conclusions sur la géographie du tourisme, qui concerne l’environnement. La géopolitique pose les vrais problèmes mais ne les résout pas toujours…
Ainsi le tourisme et les voyages peuvent être le moteur du passage à une économie verte nous dit l’organisation mondiale du tourisme.

Le territoire est la matière première non élastique et non renouvelable de l'activité touristique. Il s'inscrit et se développe de manière parfois brutale dans le paysage, qui n’est pas parfois sans conséquence. La géographie étant au coeur de l'analyse du phénomène touristique ; elle permet d'en saisir la complexité, de comprendre les logiques spatiales, et d'apprendre à en maîtriser l'impact.

Pour répondre à ce triple objectif, les gouvernements doivent avoir une approche pluridisciplinaire à savoir :

Première analyse : Mettre en évidence à partir de données récentes et comparatives, les principaux flux et foyers touristiques, aux différentes échelles planétaire, régionale et locale. Les grands facteurs d'explications sociaux, économiques et techniques sont systématiquement exploités afin de proposer une approche complète du phénomène touristique.

Deuxième analyse : Avec ses exemples couvrant l'ensemble des terres et des mers, dresser une typologie des espaces touristiques et des régions d'accueil. A cet effet, l’extension des pouvoirs de la SAPCO étendus sur l’ensemble des zones et sites touristiques est un effort à saluer et à poursuivre pour donner un contenu plus précis et des actions pratiques aux plans d’aménagements des zones nord, sud et du delta du Saloum.

Eviter les erreurs sur Saly portudal, ceci d’autant plus que les aménagements sont un ensemble d’actions concertées et harmonisées visant à disposer avec ordre les habitants, les activités de commerces et de loisirs, les constructions, les équipements, et les moyens de communication sur l’étendu de la zone aménagée.

Troisième analyse identifier les problèmes posés par le développement des activités touristiques, tel que l’aspect opérationnel (transport aérien, routier, fluvial, les hébergements tous genres, toutes catégories) l’aspect environnemental et l’aspect humain (ressources humaines, qualification).

Le secteur du tourisme, s’il est vrai qu’il doit être un acteur clé dans l'évolution vers une économie verte ; sa pertinence demande à encourager les investissements dans les infrastructures respectueuses de l'environnement (aéroports, train à grande vitesse, routes et ports) etc… ce qui rejoint la vison du chef de l’Etat.

L'écologie a longtemps été considérée comme une préoccupation d'intellectuels, car l'information n'était pas accessible aux acteurs de base et compréhensible par tous. Les données scientifiques et les détails futiles brouillent les chances d'interpeller le grand public qui ne doit pas être absent de ce grand rendez vous.

Il est essentiel, que l'information soit dans un premier temps épurée. Seule l'idée principale de l'essentiel, qui porte sur les méfaits est prioritaire. Elle décrit également, les politiques mises en oeuvre soit : Pour optimiser l'impact touristique, soit pour en limiter les effets. Cette politique met l'accent sur l'analyse des flux et de la répartition des touristes dans le monde.

Voir les nouvelles destinations (Mongolie, Viêt-Nam, Fidji, etc.) et la réémergence d'anciennes destinations mises entre parenthèses par l'Histoire (Russie, Pologne, Pays Baltes). Par ailleurs, la croissance ininterrompue du secteur, la diversification des modes de consommations, les nouvelles exigences technologiques, et environnementales justifient une mise au point des politiques touristiques dites durables. Pour un aménagement harmonieux des espace et du cadre de vie. (Tourisme urbain, tourisme rural, intégré).

Le chemin de l’écotourisme
A la mer, à la montagne, au coeur du désert, dans les villages, les campagnes, ou sur les îles, le tourisme, consiste souvent à découvrir ou à admirer la nature et son environnement.

Mais cet attrait du voyageur, pour les merveilles du monde ne se retourne-t-il pas trop souvent contre son objet ? Désormais, il s’agit d’améliorer la conservation naturelle, de réduire les déchets.
 (À ce titre nous saluons les avancées positives de la SAPCO avec l’usine de recyclage de déchets dans la zone Saly) à encourager l’utilisation des énergies renouvelables et les biocarburants propres. S'engager dans une dynamique écologique, à construire des infrastructures durables, respectueuses de l’environnement et du cadre de vie.

À sensibiliser les consom’acteurs à l'écologie et former le personnel. Voilà comment les entreprises du transport, de l'hôtellerie et des services, peuvent s'acheminer vers une économie plus durable sur le chemin de l’écotourisme. S’engager dans la labellisation de produits intégrés (transport, hébergement, restauration...) est un bon moyen de renseigner le client et de se crédibiliser, pour se faire reconnaître.

De nombreux labels existent dans le monde, ils peuvent être européens, nationaux, régionaux ou locaux. Ils doivent être le reflet d'une qualité et d'engagements communs à tous les organismes labellisés. Des critères stricts doivent être établis et l'organisme certificateur doit être indépendant, pour que le label soit crédible. Ainsi les critères de la labellisation reposent en grande partie sur :

- l'économie et la gestion de l'électricité
- l'économie et la gestion de l'eau
- la gestion et le recyclage des déchets
- la gestion environnementale générale
- la gestion des paysages et leurs impacts.

L’hébergement, les attractions et services : les manières de faire du tourisme responsable en utilisant les modes de transport doux ne manquent pas. Mais nous constatons en milieu urbain des réseaux routiers démultipliés, des constructions immobilières lourdes.

Des dépenses inconsidérées en eau, en carburant, en électricité, en consommation de gaz, de carbones et de produits polluants. Lesquels sont quelques-uns des travers et des méfaits liés au tourisme urbain, qui risquent de corrompre les beautés et richesses naturelles de nos cadres de vie.

 Face à ces dérives, une décision s'impose : il est impératif de réguler l'industrie du tourisme, qui n’altère pas le désir de voyage et de découverte. Ie tourisme peut au contraire être le moteur d'une meilleure protection de l'environnement, puisqu’il est possible de pratiquer un tourisme intelligent.

Un comportement citoyen dans l’interaction entre le changement climatique et le tourisme qui ne nuise pas à la nature. Mais au contraire encourage à la défendre, aux moyens d’investissements dans le tourisme vert – (construction d'hôtels bien isolés, utilisation de biocarburants dans les transports, l’énergie solaire, la multiplication de programmes de sensibilisation et de formation).

 Ces pratiques se révéleront extrêmement positifs les années à venir. Ce type de tourisme, favorise le respect de l'environnement si par préférence on utilise par exemple les transports en communs, ou les transports non motorisés aux véhicules individuels, on favorisera également les produits de terroirs de l'épicerie internationale, aux produits standards de l'hypermarché européen.

On appréciera la cuisine traditionnelle plutôt qu'un steak- frites et de boire un bon café sur la place du village plutôt qu'un « instantané made in Europe »… Ainsi, petit à petit on se fait connaître au village et les autochtones nous donneront de bons conseils pour une balade, vers un endroit paisible. Pour un pique nique au bord de l'eau, à coté des champs, et des pâturages. On croisera le fermier du village, le paysan, le boutiquier, en somme les gens de la communauté visitées qui vous accueil.

La location que l'on aura choisie sera de préférence labellisée, où conforme aux standards de construction écologique, donc peu consommatrice d'énergie et d'eau. On deviendra donc acteurs des vacances plutôt que spectateurs. Au lieu de précipiter ses vacances de lieux en lieux « à voir absolument tout », on choisira d'apprécier ce qui est juste autour d’un périmètre raisonnable, qui soit en relation avec le type de tourisme choisi. (Topographie, patrimoine naturel, culturel et bâti, particularités des habitants) ....

Pour enfin comprendre et partager ce qui lie les hommes et les femmes, les enfants à leur terre, à leur coutume, à leur environnement. La complexité du binôme développement durable et tourisme durable. En même temps que la liaison développement durable et tourisme, semblent apporter de la complexité et même parfois de la confusion. Des études qui se sont penchées plus directement sur le tourisme, ont permis d’enrichir, la connaissance de la réflexion sur le développement de manière générale.

En réponse, à des logiques de déclinaison de durabilité, l’entrée par le tourisme s’est avérée pertinente, comme champ à part entière, dans son hétérogénéité. Ceci allant au-delà de la thématique et dans ses dimensions polarisantes et transversales : Polarisation comme forme modernisée de cristallisation, d’attraction du développement et comme forme institutionnelle, permettant des financements via les soutiens Union Européenne. Transversale parce que reliant plusieurs acteurs de secteurs complémentaires.

C’est dire que l’aménagement des territoires, le développement territorial, apparemment peu traités et pris en charge par les professionnels, sont cependant présents dans certaines discussions, de formes d’analyse et de préconisation, qu’il fallait en effet fortement rappeler qu’il existe un tourisme « visible ».

Ce tourisme visible incarné dans des espaces explicites et dédiés, montrent aussi que le tourisme mobilise de plus en plus d’activités « invisibles », virtuelles. Qu’il s’agisse de tout ce qui concerne la conception de produits, les services logistiques en amont et en aval. Dès lors, par une inversion habituelle de débats, le tourisme, qui à un moment donné semblait être un élément supplémentaire et secondaire du développement, devient synonyme de développement.

Toute la difficulté d’ailleurs, est que l’ensemble des acteurs prend conscience de ce nécessaire conception globale du tourisme pour un développement durable. Et évite que ces approches ne relèvent que des scientifiques et de certains « professionnels du tourisme émetteur », et oublie l’autre partie « des professionnels du tourisme récepteur ». (Qui du reste, est le parent pauvre de la chaîne en Afrique, ils ne voient ni retombées, mais plutôt subissent que des nuisances).

En effet, la qualité des prestations de services touristiques et des offres, devenue le premier critère de séduction et d’appréciation, est bien évidemment un impératif constant très particulier des grands hôtels. Cette culture de la qualité et des soins, devrait être également une préoccupation jusqu’à la toute petite entreprise de restauration aux coins de rues des stations touristiques.

C’est bien davantage et au-delà, c’est une qualité attendue des services offerts par l’ensemble des populations non professionnelles et non liées exclusivement aux touristes (les taxis, les artisans), et la liste est longue. C’est aussi une qualité de touristes à un moment donné dans un lieu donné.

C’est quasiment d’une fracture conceptuelle du tourisme dont il faudrait parler comme d’une révolution culturelle des offreurs et des demandeurs. C’est bien d’un système touristique complexe dont on doit parler, système de plus en plus concurrencé par la mondialisation des espaces de destinations.
La mondialisation des attentes, que chacun va alors essayer de spécifier par une attention récurrente, légitime, banalisant parfois l’appel aux territoires, aux cultures locales, au tourisme intelligent.
La déclamation, les résolutions et les conventions sont parfois utiles, mais rarement dynamisants sur les tristes réalités. Et c’est peut être, par la réflexion centrée sur le tourisme et ses déclinaisons, que l’on a pu aborder véritablement le coeur du développement durable.

 Il n’est pas nécessaire, d’évoquer ou de glorifier un tourisme durable, qui serait d’un coup de baguette magique, la solution définitive et immuable du développement. Les débats sur ce sujet ont plutôt souligné les limites d’un développement qui ne serait pas suffisamment ambitieux, prudent et mobilisateur pour nos économies.

L’idée centrale qui ressort de mon analyse du développement durable et du tourisme durable est bien un triple épuisement.

1 - Epuisement d’abord des ressources naturelles auxquels il faut inventer des politiques de protection,

2 - Epuisement ensuite des marchés et limites quantitatives des populations potentielles : ici la réponse peut être trouvée dans la sélectivité et la spécificité.

3 - Epuisement enfin, des attentes classiques des populations touristiques qui recherchent des produits plus diversifiés, des gammes plus variées dans les modes d’hébergement, des formes d’implication et d’appropriation des touristes « visiteurs ». Terme moins bureaucratique et statistique que celui de touriste. Nos clients savent combien je préfère le terme d’invités honorés ou vacanciers, certes, moins commercial mais socialement rapprochant.

À l’écoute, les touristes savent parfois peu d’information, face à la crise actuelle vers les destinations choisies, face aux contraintes de la vie quotidienne des populations visitées, face aux difficultés en matière de vols aériens sous régionaux, face aux troubles sociaux qui concernent le milieu hôtelier, face aux congestions récurrentes sur les routes entre l’aéroport et les zones d’hébergements, face à l’insécurité latente etc...

Ils savent moins des profondes et heureuses évolutions réalisées sur la revalorisation du nord et du Sud, qui sont une affirmation de l’attraction de la destination Sénégal, des propositions variées en matière de découverte de la nature et de musées historiques d’arts culturels.

 Le tourisme dans ces conditions dont parfois on pense qu’il est l’extrême quasi rien, peut devenir l’extrême quasi tout ! « Puisque le tourisme est dans tout et tout est dans le tourisme. »

 De manière imagée, j’entends dire que : le développement durable doit certes protéger la forêt, mais il ne doit pas voir seulement l’arbre touristique qui cache la forêt du développement : il s’agit bien de prendre en considération la globalité et la complexité du développement, mais pas uniquement se focaliser sur une lecture environnementale concernant essentiellement la protection de la nature, lecture qui peut être réductrice du développement durable.

Un partenariat entre Ministères du tourisme et de l’environnement permettrait une meilleure prise en charge des questions liées à l’exploitation des réserves et de leur sauvegarde pour une gestion concertée et profitable pour les acteurs privés.

On opposera une typologie relative, aux relations entre aménagement et environnement, précisant la reconnaissance d’espaces naturels, disponibles à aménager avec précaution, des espaces rares à valoriser, des espaces fragiles et encombrés à préserver, et des espaces refuges et symboles à affecter au patrimoine mondial. Toute la difficulté est bien de tenir compte des attentes et des usages concurrents, à des moments différents…

 Il ne faut pas non plus viser exclusivement la rentabilité macro économique du tourisme au sens purement scientifique : ainsi les aspects patrimoniaux et culturels ont été pratiquement absents dans la définition des programmes prioritaires sauf une allusion au tourisme haut de gamme qui ne draine pas pour le moment un nombre important d’étrangers.

Les dimensions du paysage et l’attention aux espaces urbains sont, restés pratiquement ignorés des politiques, le tourisme urbain devrait retrouver une place de choix face au nouveau visage de la ville de Dakar, avec l’essor des grands travaux. J’ai d’ailleurs un programme événementiel important dédié au tourisme urbain dont je n’attends qu’un soutien pour le réaliser.

 Les aspects liés à la technologie et aux innovations, peuvent s’il en est encore qu’il est indispensable, introduire ces préoccupations dans les stratégies fondamentales du tourisme en ce sens que la révolution numérique est entrain de donner une nouvelle vision et de stratégies nouvelles pour l’expansion et la maîtrise de l’économie touristique.

L’audit marketing touristique.

Dans les univers instables qui sont aujourd'hui les nôtres, les chaînes de fonctions touristiques et les entreprises qui les constituent sont de plus en plus vulnérables. L'approche en terme de recherche évaluative, d'audit de performances et de risques, apparaît comme une nécessité.

Poussée par les rigueurs d'un pilotage de plus en plus difficile les organisations dédiées au tourisme, qu'elles soient entreprises, associations, institutions ou acteurs libéraux doivent s’orienter vers une gestion marketing adaptée aux exigences de la demande touristique.

Evaluer un environnement mouvant, une structure organisationnelle doit être toujours en prise avec les réalités du moment. Juger une politique de qualité de service, de hiérarchisation tarifaire, de communication externe ou interne, apparaissent aujourd'hui comme des éléments d'évaluations prioritaires pour guider les choix de ceux qui veulent vivre et partant se développer par le tourisme.

Nous ne pouvons pas et ne devons pas rester en marge de ces outils de qualifications qui permettent de mesurer l’efficacité et la rentabilité de nos actions sur le terrain.

Le marketing du tourisme

En pleine croissance, le secteur du tourisme s'est profondément professionnalisé et structuré pour s'élever au rang d'industrie touristique. Le tourisme et les voyages sont synonymes d'emplois, d'infrastructures, d'échanges commerciaux et de développement.

Il mérite donc une stratégie marketing spécifique. Cette plaidoirie appelle à exposer l'ensemble des techniques marketing appliquées à la conception et à la commercialisation des produits touristiques en soulignant les spécificités du secteur : L’environnement et les tendances, le processus de choix du consommateur, les notions d’image, de communication, le marketing relationnel et les stratégies de redéploiement avec un approfondissement sur la tarification et la distribution des produits,sans oublier la gestion de crises etc…

Seul baromètre d’une bonne visibilité de la vente de destinations. Cette discipline de référence s'adresse à l'ensemble des acteurs privés et publics intervenant dans la production de prestations touristiques ou dans la gestion de destinations, ainsi qu'aux étudiants qui pourront aussi appréhender l'étendue des outils et des techniques à leur disposition.

D’autant qu’il est nécessaire et bon d'encourager le tourisme national et domestique, pour restaurer la confiance des consommateurs mais également enrailler la saisonnalité.

Quant au tourisme international, il présente une importante valeur ajoutée, à l’absorption du chômage, à la consolidation des échanges commerciaux. Toutes actions entreprises pour promouvoir le commerce, simplifier les réglementations, bâtir des infrastructures et rationaliser les impôts, a pour effet d'inciter les entreprises à investir et à innover tout en stimulant la demande.

Il convient alors vivement d'encourager ce type de collaboration entre les secteurs public et privé, au sein des pays et entre ceux-ci, car c'est ainsi que l'on contribuera à relancer et à consolider nos économies fragiles.

Le marketing évolue dans le secteur du tourisme vers la plate forme d’un e-tourisme qui fait appel à des technologies de pointes pour des consom ‘acteurs de plus en plus mobile et précis dans leur demande et leur démarche. Sans oublier la promotion des destinations qui est un enjeu majeur dans la bataille de positionnement des parts de marché avec le Web 2.0, la vidéo, le marketing e-mail, le sms du mobile, dont le concept de l’e-promotion prend une nouvelle dimension dans l’espace virtuel sans frontière du net et de l’e-business.

A cet égard un partenariat avec le PCCI est vivement souhaité.

Ainsi pour évoluer dans cette nouvelle discipline, autant de questions et d’interrogations que les professionnels doivent se poser mais également l’administration pour mieux cibler ses actions de promotions et de soutien au secteur privé.

A cet effet l’agence nationale de promotion touristique ANPT devrait bénéficier de renforcement de capacités de ses ressources humaines et tripler également ses ressources financières pour faire face et répondre aux exigences du marché et des consommateurs. Il est instructif de se référer à l’étude du groupe Benchmark qui depuis 1998, fait référence pour répondre à ces questions de e-tourisme, dont je ne cesse de rappeler le passage obligatoire du public et du privé.

Celle ci dresse un panorama complet de l'activité et des stratégies de plus de cinquante vendeurs en ligne, parmi les plus actifs sur leurs marchés respectifs, dont le tourisme occupe une place dominante sur les questions que nous nous posons dont en voici quelque unes.

1 - Quelle est la dynamique de croissance des achats tourisme sur Internet sur les principaux marchés émetteurs ?

2 - Que pèsent ces achats dans la consommation des français ? Un marché qui nous préoccupe au plus haut point.

3 - Pourquoi achètent-ils sur Internet et comment sélectionnent-ils les marchands et les destinations ?
4 - Taux de transformation, taux de marge... Qui sont ils ces prestataires du e-tourisme et pourquoi les sénégalais sont absents de ce circuit ?

5 - Quel est le tableau de bord de l'activité des sites d'e-tourisme en France et dans le monde ?
6 - Comment perçoivent-ils la crise ? Quelles sont leurs stratégies ?

En répondant à ces questions autour d’une table, dont je souhaite la tenue, avec les acteurs du public et du privé ensemble. Pour surmonter les obstacles, et améliorer quantitativement la commercialisation de nos produits touristiques, et de notre destination. En même temps, que nous aborderions la problématique du système de financement du secteur.

Le Financement du secteur du tourisme

Financer le développement de l’industrie du tourisme, attirer des partenaires et des investisseurs étrangers, tel est le vrai défi pour la plupart des Gouvernements. Le Tourisme, étant maintenant reconnu comme un des moyens clé, de transférer la richesse, et l’expérience des pays riches, vers les pays les plus pauvres du monde, doit s’accompagner de mécanismes de financement, capable de soutenir le développement du tourisme, tel qu’il se fait dans les pays riches.

Tout le retard, constaté au développement du secteur du tourisme au Sénégal, est dû en grande partie, par la complexité et la difficulté, liées à l’accès aux instruments et produits financiers, des institutions. Il s’agit dorénavant, de réfléchir sur le type de crédits, de son taux, des garanties demandées, et des conditions de remboursements, d’étapes par étapes inscrit dans le temps. Il s’agit notamment, de trouver des mécanismes de partenariats, entre institutions financières, et promoteurs touristiques, dans la mise en œuvre des politiques de sharing, et de risque.

Pour donner un nouvel élan, et un sursaut aux nationaux, afin qu’ils s’intéressent au secteur du tourisme et de l’hôtellerie. Il s’agit également, d’une politique de promotion à l’investissement, par l’assouplissement des règles, et procédures, des taxes, et impôts (TVA et foncier). D’une prise d’actions dans le capital social, des unités hôtelières, par des partenaires stratégiques tels que : la SDE, la SENELEC, la SONATEL, l’IPRESS, le caisse de sécurité sociale, les assurances, les banques commerciale etc..

Le financement du secteur, a longtemps était un handicap, à l’émergence d’une activité touristique forte, et pérenne. Il est aujourd’hui important, que les autorités politiques, s’impliquent, avec les acteurs privés, pour aborder la question de l’investissement touristique, qui reste profondément marqué par un réel décalage, entre la nécessité de financer le plus souvent, des équipements lourds sur le long terme, et le fait que la volatilité des marchés touristiques, n'offre une visibilité que sur le moyen, voire le long terme.

 Ceci rend difficile le financement du secteur, qui par ailleurs il faut le reconnaître possède un large éventails de sources de financements, qui ne lui sont pas profitables. Puisque ces financements ne sont pas adaptés à son mode de fonctionnement actuel. Les expériences et les models ne manquent pas, si l’on regarde du coté de la Tunisie, du Maroc, de l’Egypte ou de l’Afrique du sud, nous avons d’énormes efforts à faire dans le domaine d’investissement, dans la moyenne de ceux des pays émergents.

L’investissement domestique sénégalais apparaît tout à fait très faible par rapport aux pays concurrents qui font du tourisme l’une de leurs priorités dans la stratégie de croissance accélérée.

 Au plan intérieur, la part du secteur privé, dans le montant des chiffres d’investissements doit désormais, être largement majoritaire, d’autant plus que Le rôle du secteur bancaire est prépondérant, et nous disposons, de ressources humaines qualifiées.

Il existe un potentiel de développement de la finance au travers :

Du financement par le marché lui même
Le recours au crédit fournisseur
Des banques commerciales, Des organismes multilatéraux (FMI, Banque mondiale, FED etc.
Les sources de subventions :

Nous avons identifié plusieurs sources de subvention dans le cadre interne, bilatéral et multilatéral qu’ils s’agissent du Fonds d'aide aux projets touristiques, des financements pour le co- développement, etc… sans oublier, la taxe de séjour, une ressource locale mal perçue.

La taxe de séjour fait partie des ressources collectées et gérées localement, elle est destinée au financement de la gestion touristique. Cependant, la finalité de la taxe de séjour n'est pas clairement partagée entre les privés et l’autorité de tutelle; pas plus dans les textes, que dans la façon dont elle est gérée et exploitée.

La prédominance du financement bancaire

La contribution des banques commerciales au financement du tourisme, doit augmenter de façon significative. La question est donc, comment peut-t-on améliorer, l’attractivité de ce secteur ?

Nous pensons à la mise en place des mécanismes d’incitation pour promouvoir les actions suivantes :
Pour les sociétés fortement endettées nous recommandons que des opérations de conversion de dette en actions soient proposées.

Améliorer l’attractivité du secteur du tourisme, dont le rôle moteur d’ouverture et d'intégration à l’économie mondiale, n’est plus a justifié. Pour cela augmenter et diversifier les sources de financements du tourisme, est devenue une priorité pour notre gouvernement.

Financer le tourisme durable, doit s’inscrire dans une politique globale de concertation. Qui soutienne l’ensemble des piliers, et composantes du système touristique, y compris les infrastructures de base, les transports, les logements, et services annexes touristiques. La préservation du patrimoine ainsi que le développement du régime d’incitation à l’investissement qui englobe :(incitations fiscales, subventions d’intérêts sur les dettes, réduction de la bureaucratie etc...).

Promouvoir les nationaux et le partenariat gagnant/ gagnant. Il est évidant que le secteur du tourisme est un système économique complexe, qui entraîne une multitude de partenaires, d'intérêts, et d'objectifs particuliers, dont le développement durable dépend de l'engagement, de la coordination, et de l'étroite coopération entre les principaux acteurs locaux et internationaux.

Les partenaires stratégiques au marketing et à la promotion

J’ai ciblé plusieurs partenaires au marketing à la promotion et à la vente (Sonatel, Sentel, Expresso) dont le PCCI qui peut jouer un plus grand rôle.

La confirmation de la maturité du PCCI, de son expertise comme centre d’appels dans un monde de plus en plus rapproché. Où la délocalisation et l’externalisation de certains services (le faire faire) par l’expertise participe au souci de compétitivité et de réduction des coûts de production des entreprises européennes de manière générale.

Ceci révèle chez PCCI un besoin de diversification de ses produits de vente et de ses marchés, pour s’ouvrir au tourisme dont la conséquence est : la plate-forme du PCCI devient un passage obligé pour les entreprises commerciales, dont la préoccupation majeure est d’élargir ses parts de marché en prenant moins de risques, tout en réduisant ses charges, et d’augmenter ses taux de vente.

Ainsi, l’évolution des nouvelles technologies appliquées au tourisme ouvre une nouvelle ère dans la gestion des ventes de billets, de forfaits touristiques, ainsi que la promotion de certaines destinations par le biais de centres de renseignements, obligeant les tours opérateurs à adopter à l’interne un nouveau mode de gestion et à s’ouvrir à l’externe, à d’autres entreprises compétentes dont le rôle est de bien vendre et de promouvoir les destinations.

Avec la commission zéro auprès des compagnies aériennes, celle des locations de voitures et bientôt des hôteliers, qui est entrée en vigueur depuis avril 2006. Il est important de noter le changement de comportements des consommateurs européens dans la relation achat/vente. Ils font de plus en plus confiance au télémarketing et au téléachat, lorsqu’il s’agit de produits touristiques. Cela donne une nouvelle orientation au secteur touristique. Ces nouvelles habitudes créées par le e-commerce sont confirmées par les statistiques du e-consommateur du tourisme, qui prévoit une progression de la demande de l’ordre de 15 à 20 % l’an.

Le but du projet avec le PCCI c’est d’ouvrir un département tourisme, piloté par un professionnel du secteur touristique, qui aura la charge de gérer ce département. De démarcher les tours opérateurs, les grands groupes hôteliers ainsi que les agences de location de voitures, pour leur démontrer la nécessité d’adhérer à ce projet d’un des leur avec le PCCI.

Le PCCI qui possède la logistique, le savoir-faire et la technique de vente des différents produits touristiques, aura une meilleure performance de ventes et dans la gestion de la relation clients. Le résultat attendu et l’intérêt d’un tel partenariat entre le PCCI et le département du tourisme dans ce projet sont multiples : Davantage d’emplois à créer, meilleure visibilité sur les marchés émetteurs, meilleure performance sur les ventes directes. Le Sénégal grignoterait sur la marge bénéficiaire des tours opérateurs, et de fait, les recettes seront encaissées directement par le PCC.

Les tarifs des forfaits seront plus compétitifs sur le marché, ce qui entraînera une plus forte demande et une diminution des charges des tours opérateurs, qui verront leur budget de publicité et de promotion réduit de moitié, avec un plus fort taux de vente. Le bureau d’assistance au secteur du tourisme financé par la Banque Mondiale prévoit des actions de promotions, et les bureaux de tourisme à l’étranger pourraient en bénéficier.

Ces derniers qui coûtent cher à l’Etat du Sénégal et dont la gestion de l’information sur la destination pourrait être prise en charge par le PCCI dans le cadre du dit projet financé par les partenaires au développement rendront plus performant nos résultats.

 L’aspect fondamental de ce projet est que le PCCI va pénétrer un marché de plus de 600 millions de consommateurs et qu’il va participer au développement du tourisme au Senegal et dans le monde. A noter que le tourisme est le deuxième secteur économique mondial de par ses retombées et occupe la première place de vente sur Internet dans le monde.

Le management touristique

La gouvernance par la connaissance du savoir et de l’action

« Le développement durable ne peut plus être uniquement centré sur les questions environnementales. Cette manière de voir en réduit la portée ».
La thématique retenue dans ces ambiguïtés, sa complexité, entend répondre à des préoccupations à la fois plus théoriques et plus opérationnelles. Ceci pour une fluidité et une transparence dans la gestion participative de façon globale. Le développement durable et le tourisme s’incrustent et s’enracinent dans des espaces spécifiques et dans des corpus théoriques très précis.

 Deux séries de préoccupations sont ainsi clairement apparues : la première concerne les contingences liées au développement durable et au tourisme. La seconde davantage se préoccupe des compétences à mobiliser. Ces deux séries ont particulièrement montré les enjeux généraux et spécifiques et ont souligné les impératifs de réflexion en terme de gouvernance et de management.

Il est indispensable de montrer que le tourisme doit faire l’objet de réflexions scientifiques approfondies comme il est vital de mieux comprendre les compétences indispensables, avec la prise en compte des contingences.
Et autant on doit retenir dans les plans de développement sectoriel du tourisme ce qui mérite attention concernant le développement durable, autant le caractère global, d’une vision basée sur le développement humain est important.
 Et le tourisme, considéré à la fois comme philosophie, démarche méthodologique et instrument, ces thématiques méritent d’être davantage positionnées aussi bien en termes de temporalité que d’échelle spatiale. Cela du fait du poids du tourisme dans l'économie et les multiples formes que prennent les activités touristiques qui nécessitent des pratiques de management spécifiques et adaptées.

Pour pouvoir prendre les décisions appropriées, les managers doivent maîtriser un grand nombre de paramètres : Les marchés, l'organisation des systèmes de production, les environnements humains, sociaux, économiques et culturels. Pour répondre à cet objectif, l’administration centrale doit mettre en place une politique qui s'articule autour de trois grands axes, respectivement consacrés aux fondements, aux analyses et aux stratégies.

Le premier axe définit la filière tourisme et en présente les acteurs et les territoires. Elle précise les concepts essentiels, analyse les consommateurs de produits touristiques, leurs schémas de consommation ; et segmente les différents marchés. Enfin, elle étudie le produit touristique et ses spécificités (types, cycles de vie), l’environnement et les espaces de vie.

Le deuxième axe traite des techniques et des disciplines fondamentales du management du tourisme, (analyse spatiale, marketing et comptabilité) et fournit de nombreux indicateurs : méthodes et outils.
Et le troisième axe précise les aspects stratégiques et politiques du management du tourisme : politiques de communication et de préservation du patrimoine, de partenariat, de gestion de la qualité et de stratégies tarifaires. . .

Il convient vivement d'encourager ce type de collaboration entre les secteurs public et privé, au sein des pays et entre ceux-ci. Car c'est ainsi que l'on contribuera à relancer et à consolider nos économies, dans une politique globale de développement d’un continent partagé entre des liens géopolitiques, socio cultuels, linguistiques et économiques.

Les partenaires publics et politiques

Le ministère des sénégalais de l’extérieur, le ministère de la culture, le ministère de l’environnement et de la protection, les organisations non gouvernementales et les associations sont des partenaires stratégiques pour un développement harmonieux du tourisme.

Ainsi que ce qui suit au travers de la biennale de Dakar, par le biais du ministère de la culture qui constituerait, un trait d’union à forte valeur ajoutée pour doper l’événementiel au plan du tourisme. Une réflexion nouvelle est en cours d’émergence sur les relations de la culture avec le développement. Elle se structure autour des enjeux de la préservation et de la promotion de la diversité culturelle, mais aussi de la stimulation à la créativité génératrice d’innovations et de création de richesses.

Ce partenariat, par les effets qu’il engendre, notamment en termes de création de marchés, d’animations de la vie d’un territoire local stimule la consommation. Un événement culturel majeur en tant qu’il favorise le développement de la dynamique artistique et culturelle s’inscrit dans cette problématique, d’où l’urgence d’un trait d’union entre le ministère du tourisme et le ministère en charge de la culture par le biais de la biennale de l’art africain contemporain de Dakar.

Cet événement inscrit dans l’agenda culturel international, pourrait accompagner la promotion du tourisme et de notre destination.
En effet, les événements culturels internationaux sont à la base de dépenses de restauration, de transport, d’Hôtels, d’achat de produits. Leur valeur peut dériver de celles de ces activités.
C’est ce que Xavier Greffe appelle la valeur d’activité des arts et de la culture.

Le chapitre des partenaires dont j’ai évoqué la nécessité de renforcer les relations avec le secteur du tourisme, vient boucler cette réflexion qui montre combien le tourisme est une activité transversale qui a besoin d’une lecture juste et appropriée dans sa conception.

Sa mise en œuvre et ses applications aux rangs desquels, des réseaux dédiés à l'éco mobilité au tourisme durable, à l’utilisation des nouvelles technologies appliquées au tourisme, jouent un rôle de coordination et d'information auprès des différents acteurs.

Ce mécanisme facilite le développement des offres touristiques durables et éco mobiles grâce à une mise en relation d'acteurs et par des échanges de savoirs et de savoirs faire (intranet, Internet, et les GDS). Afin d'apporter un service complet aux clients qui leur permettent de découvrir à leur rythme les offres et services d’un nouvel environnement face aux enjeux et à la problématique du développement durable.

Et pour terminer dans une note d’humour je vous laisse apprécier ce récit tiré d’une scène et qui traduit à la fois toute notre inquiétude et notre détermination à continuer notre lutte pour un développement durable du tourisme de notre pays et du continent africain.

Drôle d’économie du tourisme….
Ça se passe dans un village qui vit du tourisme, sauf qu’en raison de la crise, il n’y a plus de touristes. Tout le monde emprunte à tout le monde pour survivre.

Arrive enfin un touriste dans le village qui prend une chambre. Il paye avec un billet de 100 €.
Le touriste n’est pas entré plus tôt dans sa chambre, que l’hôtelier court porter le billet chez le boucher, a qui il doit justement 65.000 de nos francs. Le boucher va aussitôt porter la somme au paysan qui lui a fournit la viande. Le paysan à son tour précipité va payer sa dette auprès d’une fille (de joie), laquelle se rend vite à l’hôtel pour payer à l’hôtelier la location d’une passe qu’elle devait. Arrivée sur les lieux elle dépose le billet de 100 € sur le comptoir, au moment le touriste venait dire à l’hôtelier qu’il n’aimait pas la chambre s’en saisi pour reprendre son billet de 100 € pour quitter le village.
Au finish
rien n’a été dépensé, ni gagné, ni perdu et au village plus personne n’a de dettes.
N’est-ce pas ainsi l’on est entrain de résoudre la crise, le développement le tourisme…

Mouhamed Faouzou Deme

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La Loi n° 2012-04 du 3 janvier 2012 Loi n° 2012-04 du 3 janvier 2012 abrogeant et remplaçant l’article 2 de la loi n° 98-55 du 31 décembre 1998 portant augmentation du tarif de la taxe de promotion touristique Expose des Motifs Le tourisme constitue un moteur de croissance économique en tant qu’outil de mobilité d’échange de biens et activités créatrices de richesses qui génèrent des retombées pour le tissu économique national et local. La présente Loi est proposée dans le cadre de la mise en œuvre des priorités de l’action de développement touristique initiée par les pouvoirs publiques dont notamment l’intensification de la promotion touristique et le renforcement de la compétitivité de la Destination Sénégal. Le diagnostic du secteur a mis en exergue l’insuffisance des moyens financiers disponibles pour assurer une bonne promotion touristique gage d’une croissance de flux touristiques pour atteindre l’objectif de 1 500 000 touristes à l’horizon 2015. Ainsi, le Gouvernem

Les Besoins en formation du secteur tourisme au Sénégal

Fiche de renseignements sur les besoins en formation et l’étude du secteur à la demande du CNP. Difficile d’imaginer, il y a quelques années, que le service des ressources humaines travaillerait en étroite collaboration avec le service du marketing, dans le but de peaufiner l’image de marque de l’entreprise et de séduire ainsi les travailleurs. Une réputation qui se prépare, avec un plan de formation, de suivie et d’entretien par des méthodes novatrices. Le Syndicat Patronal de l’Industrie Hôtelière du Sénégal, dans sa politique de soutien aux secteurs du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration, a toujours soutenue que la formation destinée aux différents membres du secteur est, et demeure l’une des actions prioritaires pour un secteur fort et prometteur. Pour de nombreux professionnels, le passage par un cycle de formation continue, est une condition pour rester compétitif, dans un secteur de plus en plus concurrentiel. Séduire un travailleur, implique la même démarche que ce

Saly ville touristique nouvelle

La Petite Cote où la renaissance du tourisme balnéaire Saly ville touristique nouvelle Introduction L’objet de cette réflexion/ étude est de montrer combien il est plus innovant, plus audacieux, en parlant de requalification de la station balnéaire de Saly Portudal, d’utiliser un concept marketing nouveaux pour mieux positionner Saly Portudal dans le monde économique et des affaires et le repositionner dans le tourisme comme ville touristique. Utiliser le terme Saly ville « touristique » nouvelle avec tous ces atouts et facettes est plus porteur d’espoir que d’insister sur la station balnéaire vielle de trente ans et sur un produit balnéaire à la fois vieillissant, et non conforme aux normes et exigences de la demande touristique. La présente étude a pour objectif de montrer les limités de la station balnéaire de Saly et sa progression vers une ville touristique, qui si l’on ne prend garde risque de poser un énorme problème après la mise e service des pointe saréne, de Mbodiéne et