La Francophonie ou l’énorme
poids du tourisme face à la « Franco folie »
Évaluer et comparer
l'attractivité touristique est une nécessité de gouvernance
Nous parlons tous Francophonie depuis plus d’un mois, et
l’heure est à nos pieds. Nous voudrions, à
une semaine de l’événement, aborder le sens de cette grande conférence,
sous l’angle économique et du terme « événementiel » qui est un élément
important dans le tourisme. (Hébergement, restauration, transport, et achats de
souvenirs) etc… En matière de tourisme, comme dans d'autres domaines, des
outils d’impacts et de comparaison (benchmarking) internationale se
développent. Le plus utilisé et mentionné est l'Indice de compétitivité du
voyage et du tourisme fait par le Travel
and Tourism Competitiveness Index, (TTCI)
établi dans le cadre des travaux du Forum économique mondial (WEF) World Economic Forum. Le Forum de
Davos. Rappelons que les bons investisseurs
d'hier sont les meilleurs ambassadeurs de notre tourisme.
L'Indice de
compétitivité du voyage et du tourisme couvre également l’événementiel.
L'accumulation de la richesse des nations découle du solde
positif de leurs échanges extérieurs et le tourisme en est un. Produit
d’exportation par excellent pas comme les autres, il est le socle du développement
économique et de l’émergence par l'enrichissement des nations au moyen de ses
leviers qui jouent sur la transversalité du secteur. Il pèse plus de 1400
milliards de dollars en produit
d’exportation.
L'économie est un «jeu»
à somme nulle. « Tout le monde ne pouvant gagner, ce que certains gagnent,
d'autres le perdent ». C’est cela qui nous est arrivé sur notre tourisme avec la Gambie et le
Cap-Vert. Suivre ce lien, pour en savoir plus.
http://www.dakaractu.com/Tourisme-le-malheur-des-uns-fait-le-bonheur-des
autres_a78762.html. Affaiblissement de nos établissements hôteliers et
du petit producteur indépendant, inexistence des commandes publiques etc… Beaucoup
d'économistes ne manquaient pas de rappeler qu'il n'y a pas d'économie sans
justice, et sans contrôle. Or dans l’investissement du secteur du tourisme et
plus particulièrement dans les résidences et la parahôtellerie, y règnent une
mafia et des pratiques peu orthodoxes. La triche, et la loi du plus fort
dictent leurs lois dans cette station balnéaire, qui jadis faisait
la fierté du Sénégal et de la sous régions ouest Africaine.
Redonner confiance à
tous, passera par une remise en ordre des structures en charge de cette
économie en trois grands axes : Le cadre général et réglementaire (système politique, sécurité, santé,
soutien au secteur du tourisme), les
infrastructures existantes (transports aérien et terrestre, infrastructure
touristiques, d'information et communication, compétitivité des prix), les ressources (financières, humaines,
éducatives, adaptation à l'accueil des voyageurs et des touristes, ressources
naturelles et culturelles).
A quelques jours, de
ce grand événement de la francophonie, il est important de mettre en place des
outils de mesure de l’impact économique de cet « événement touristique »,
pour que de façon définitive l’Etat, puisse comprendre l’apport positif du
tourisme sur les territoires. Notons également qu’il existe plusieurs cas
d’événements, dont les principaux et les
plus importants sont en fonction de la
taille, de la localisation, du caractère gratuit ou payant, des modes
d’organisation public, privé ou mixte. A ce titre, la mesure d’impact va se
manifester à plusieurs niveaux : Sur la satisfaction et le bien-être des
populations (impacts sociaux), sur
les sites et paysages, la pollution, la faune et la flore (impacts environnementaux), sur la valorisation et le développement
local des activités artistiques, sportives ou culturelles concernées par
l’événement (impacts culturels ou
sportifs), et la dimension économique, celle qui fait seulement référence à
la notion (essentiellement pécuniaire)
de prospérité, de création de richesses et de revenus pour la collectivité et
les Entreprises. A travers cette démarche, nous voyons bien que le tourisme est
un tissu économique social intégrateur.
En faisant références, aux référentiels de base du Consultant
Éric Maurence, pour le ministère de l’Économie Française, (DGE), il est dit que le tourisme favorise la mise
en place de mesures pour garantir une balance commerciale positive, notamment
en stimulant ou créant des productions nationales, (artisanat, agro-business) et
la protection du marché intérieur pour les manufactures locales qui créent de
la richesse locale. De ce point de vue, la
dimension économique de l’impact va jouer
sur l’importance de la dimension territoriale.
Les études et analyses internationales des données, ainsi que les résultats des facteurs de
compétitivité dans le secteur des voyages et du tourisme de « l'Executive
Opinion Survey », accessibles au grand
public, institutions internationales et experts spécialisés, sont réalisées par le Forum Economique Mondiale,
ce qui permet de fournir à ceux qui voudraient développer une activité
touristique, des informations de tailles, mais également et surtout aider à orienter l'action des gouvernements et des entreprises
vers des règles de gestion plus efficaces, transparentes et lisibles.
Selon Éric Maurence du DGE Français, six principaux
indicateurs économiques sont utilisés :
volume de ventes, chiffre d’affaires, valeur ajoutée, emploi, revenu des
ménages et recettes fiscales. Il s’agira donc, lors de l’étude d’impact sur la conférence
de la francophonie, d’identifier et de mesurer les surplus ou les pertes
d’activités générés par l’événement dans le tissu économique du territoire et
des environs, du déplacement momentané des populations environnantes (chiffre
d’affaires, emplois), puis leurs conséquences sur le niveau de ressources des
acteurs locaux : Revenus des ménages, ressources fiscales locales etc…
Une attention particulière est requise, dans la lecture et
l’appréciation entre l’impact primaire,
généré par les organisateurs et par les visiteurs et l’impact
secondaire découlant des échanges interentreprises, de la consommation des
ménages, de l’action des collectivités
et de la commande publique.
-
De
la zone qui bénéficie de l’essentiel des dépenses
-
Du
bassin de population ou bassin de vie concerné par l’évènement et
-
Le
couple distance/temps séparant la visite, à la journée de la venue en séjour
Loin du spectacle et du cérémonial, voilà en quoi nous souhaitons par cette contribution,
attirer l’attention de la tutelle, du ministère des finances et de l’économie,
des collectivités locales, des acteurs et des populations, sur l’enjeu du
tourisme dans cet événement de la conférence de la « franco folie »
et du pari des villes nouvelles comme celle du concept de « Saly ville
nouvelle » et de Diamniadio.
Mouhamed Faouzou DEME
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